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Tesla : une actualité estivale très chargée Rédigé par Emmanuel MAUMON le 24 Août 2016 à 00:00 0 commentaires

L’actualité a été particulièrement riche cet été pour Tesla. Le constructeur californien de véhicules électriques a tout d’abord dévoilé sa nouvelle feuille de route pour les années à venir. Un second Master Plan qui, dix ans après le premier, comporte encore bon nombre de projets très ambitieux. Un avenir que Tesla espère radieux, mais qui passe d’abord par le présent symbolisé par l’inauguration de sa Gigafactory, une usine gigantesque de production de batteries. Une étape indispensable pour pouvoir satisfaire dans des délais raisonnables toutes les commandes enregistrées par le constructeur. Ceci d’autant plus que Tesla a confirmé qu’il lancerait bien, à l’horizon 2020, un crossover électrique, baptisé Model Y. Si Tesla a donc brillé de mille feux cet été, il a rencontré tout de même quelques grains de sables sur sa route avec notamment quelques accidents qui ont montré les limites de son « Autopilot ».

Master Plan 2 : des projets toujours plus ambitieux

Pas de trêve estivale pour Elon Musk qui a dévoilé le 20 juillet, dans un document intitulé « Master Plan Part 2 », la stratégie de son groupe pour la décennie à venir. Une stratégie verticale qui ne se limite pas aux véhicules électriques même si le constructeur compte encore élargir sa gamme en lançant au cours des prochaines années un SUV compact et un pick-up. La firme américaine entend tout d’abord jouer un grand rôle en matière d’énergie solaire et a annoncé le rachat de SolarCity, une entreprise spécialisée dans la production de panneaux solaires. L’idée est de créer un guichet unique pour la production et le stockage d’énergie solaire, afin d’alimenter voitures électriques, stations de recharge, maisons et bureaux. Elon Musk souhaite également adapter sa technologie de mobilité électrique au marché des camions, des autobus et de l’autopartage. Le projet prévoit ainsi la commercialisation d’un camion et d’un mini bus 100% électrique dont les prototypes devraient être présentés en 2017. Tesla veut enfin favoriser l’autopartage des voitures de la marque en permettant à leurs propriétaires d’autoriser l’utilisation de leur véhicule par d’autres conducteurs via une application installée sur leur smartphone.

L’inauguration de la Gigafactory

Pour Tesla, l’été 2016 a également été marqué par l’inauguration de sa Gigafactory. Construite en partenariat avec Panasonic en plein milieu du désert du Nevada, cette usine pharaonique de construction de batteries emploiera près de 10 000 personnes et deviendra l’un des plus grands édifices au monde lorsqu’elle sera achevée. Cela est encore loin d’être le cas, mais elle est entrée dans sa phase opérationnelle et a fait l’objet d’une inauguration officielle le 28 juillet. La Gigafactory est un élément crucial dans la stratégie de Tesla qui escompte, grâce à elle, réduire de plus de 30% le coût de production des batteries au lithium-ion. Si sa taille est gigantesque, c’est qu’elle doit produire suffisamment de batteries pour équiper les près de 500 000 voitures/an que la marque compte bientôt écouler, soit 10 fois plus qu’en 2015. Le pari est difficile à relever, mais un échec n’est pas permis si le constructeur veut être en mesure de livrer dans des délais raisonnables les près de 400 000 clients qui ont déjà réservé une Tesla Model 3.

Une confirmation pour la Tesla Model Y

Une Tesla Model 3 dont la plateforme servira également de base au futur crossover de la marque, baptisé Model Y. Sa fabrication a bien été confirmée et quelques détails ont été dévoilés même s’il faudra probablement attendre 2018 pour voir un premier concept de ce SUV compact 100% électrique. Dès à présent, ce crossover Tesla Model Y a déjà inspiré le designer hollandais Remco Meulendijk, un spécialiste de cet exercice, qui a imaginé sa version de la Tesla Model Y. Une voiture pour laquelle le constructeur californien affiche un objectif pour le moins ambitieux puisqu’il estime pouvoir en écouler plus de 500 000 par an. Même s’il espère surfer sur le succès actuel des SUV et qu’il en fait la priorité de son développement avec la Model 3, l’objectif énoncé par Elon Musk apparait pour le moins démesuré. Le fantasque et flamboyant patron de Tesla est coutumier de ces prévisions pour le moins optimistes, mais les marchés financiers ne lui en tiennent pour l’instant pas rigueur et continue de miser sur le succès de Tesla.

Quelques grains de sable sur la route

Si Tesla a fait feu de tout bois cet été, quelques grains de sable se sont tout de même glissés sur sa route. La firme américaine veut être leader dans le domaine de la conduite autonome qu’elle entend généraliser dans tous ses modèles et qui figure en bonne place dans son Master Plan 2. Outre l’incendie encore inexpliqué survenu sur une Model S au Pays Basque, plusieurs accidents, notamment en Chine, sont venus pointer du doigt les limites de son système « Autopilot ». Bluffés par les capacités étonnantes de ce système valorisé sans doute parfois de manière excessive par ses équipes commerciales, certains conducteurs d’une Tesla ont tendance à oublier que l’Autopilot, dans sa version actuelle, n’est qu’une assistance au pilotage et requiert toujours une attention permanente du conducteur. Conscient de la confusion possible engendrée par le nom, Tesla vient d’ailleurs de retirer les dénominations « Autopilot » et « Autonome » sur la version chinoise de son site. Mais ses efforts portent surtout sur une amélioration de la partie logicielle du système. Un système déjà globalement très fiable et performant.

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