← Revenir aux actualités

La première Toyota Mirai livrée à Air Liquide Rédigé par Philippe Schwoerer le 10 Sep 2016 à 00:00 0 commentaires

Dans notre article concernant les véhicules électriques immatriculés en mai dernier, nous avions souligné l’entrée de la Toyota Mirai sur le territoire français. Toyota vient de diffuser un communiqué de presse indiquant avoir livré sa première Mirai à Air Liquide. Sans doute s’agit-il du même véhicule. Dans le cas contraire, le cumul qui lui est dédié dans le tableau mensuel des immatriculations s’incrémentera.

Un acteur H2 engagé

Acteur très engagé au niveau international pour le développement de la filière hydrogène à laquelle il croit totalement, le groupe Air Liquide est en relation direct avec tous les constructeurs qui développent des voitures électriques à pile à combustible. Il n’hésite d’ailleurs pas à acquérir au plus vite les premiers exemplaires des nouveaux modèles qui arrivent sur le marché dans une sorte de partenariat gagnant-gagnant. En 2014, le groupe avait déjà acquis 2 Hyundai ix35 Fuel Cell. A cette occasion, Xavier Pontone, directeur général
Air Liquide advanced Business, m’avait confié : « Hyundai est un pionnier dans le domaine. Il était important pour Air Liquide de s’engager auprès de ce constructeur, comme nous le faisons également avec d’autres, Daimler en Allemagne par exemple, pour soutenir, supporter et développer la filière de l’hydrogène en France. La technologie est là, disponible, sûre, performante, que ce soit pour la voiture ou pour les stations de remplissage. Il faut le montrer, par l’usage notamment ». Aujourd’hui, c’est donc au tour de Toyota de bénéficier du soutien de Air Liquide dans la diffusion d’une voiture alimentée à l’hydrogène via une pile à combustible.

Première berline à PAC au monde

« La Toyota Mirai, première berline à pile à combustible au monde, a été livrée ce matin par Pascal Ruch, président-directeur général de Toyota France, à Pierre-Etienne Franc, vice-président Marchés et Technologies avancés, Air Liquide », affirme le communiqué de presse. Première berline à PAC commercialisée au monde, peut-être, mais pas la première voiture, puisque le titre revient à Hyundai avec son SUV ix35, depuis 2 ans. Quoi qu’il en soit, cette bataille entre les constructeurs pour s’afficher premier à une virgule près dans la commercialisation d’un véhicule à hydrogène n’est finalement pas très intéressante. Ce qui compte, désormais, c’est surtout la diversité de l’offre, la facilité de ravitaillement et le prix.

Satisfaction

Pascal Ruch, président de Toyota France, fait ainsi passer sa satisfaction d’avoir livré la première Mirai en France à Air Liquide : « C’est un signe fort qu’Air Liquide soit le premier client de la Toyota Mirai en France. Toyota a en effet la volonté de promouvoir la mobilité hydrogène en s’associant avec quelques partenaires en France qui partagent également cette ambition. Je suis donc particulièrement fier qu’Air Liquide soit le premier d’entre eux. La Mirai est un véhicule hydrogène qui combine des performances environnementales très élevées, puisqu’elle ne rejette que de la vapeur d’eau, tout en bénéficiant des avantages d’une voiture traditionnelle : une autonomie d’environ 500 km et un temps de remplissage de 3 à 5 minutes ».

La Mirai en quelques mots

Equipée d’un moteur électrique de 113 kW qui peut l’emporter jusque 178 km/h, la Toyota Mirai reçoit son énergie de traction par l’électricité obtenue grâce à une réaction produite dans sa pile à combustible entre l’oxygène de l’air et l’hydrogène. Le gaz est stocké dans les 2 réservoirs haute pression pour une capacité totale embarquée de 122 litres. Voilà le secret de l’autonomie de l’engin estimée à environ 500 kilomètres par Toyota. La chaîne de traction de la Mirai, incluant une pile à combustible, ne l’empêche pas d’être une voiture électrique à part entière. En théorie, l’engin ne devait débarquer dans l’Hexagone qu’en 2017. Il est probable que l’exemplaire livré à Air Liquide soit avant tout une vitrine à exhiber auprès des clients potentiels. En cela, le choix du lien de remise des clés est symbolique. L’opération a en effet été réalisée dans l’enceinte de la première station de recharge d’hydrogène à Paris, ouverte par Air Liquide au pont de l’Alma en décembre dernier, à l’occasion de la COP21.

Nouvelle France industrielle

Pour rappel, Arnaud Montebourg, ancien ministre du Redressement productif, affirmait, dans le cadre des Rencontres nationales des technologies de l’hydrogène qui se tenaient à Albi le 20 janvier 2014, son intention de positionner la France parmi les champions européens de la filière. L’hydrogène énergie est d’ailleurs un point central du programme « Autonomie et puissance des batteries » qui figure parmi les 34 plans de la « Nouvelle France Industrielle » présentée par François Hollande en septembre 2013. Avec un objectif : Structurer l’ensemble de la filière, depuis l’électrolyse jusqu’à la pile à combustible, en passant par le stockage, la distribution, etc.

Du craquage au renouvelable

Si environ 90% des besoins industriels mondiaux en hydrogène passent par le craquage de la molécule de méthane, avec force dégagement de gaz à effet de serre, Air Liquide s’active dans de nombreux de programmes et projets qui visent à obtenir le fameux gaz avec le moins d’impact possible sur l’environnement et la santé publique. Avec Blue Hydrogen, Air Liquide s’engage à produire sans rejet de CO2, à horizon 2020, au moins 50% de l’hydrogène nécessaire aux applications énergétiques. Pour cela, le groupe joue avec 3 curseurs : l’utilisation des énergies renouvelables pour électrolyser l’eau, le reformage de biogaz, le captage et stockage du CO2 émis lors de la production à partir du gaz naturel.

partager cette actualité sur :

Commentaires

Laisser un commentaire

Veuillez noter s'il vous plaît

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Rejoindre le réseau AVEM

Vidéos

Toutes les vidéos
Newsletter