Speedbike, speed pedelec, S-Pedelec, moto-bike… autant d’appellations qui trahissent le flou qui peut exister autour de ces vélos électriques qui sont plus que des VAE. En France, la question est réglée : ces engins qui peuvent évoluer jusqu’à 45 km/h sont assimilés à des cyclomoteurs, imposant permis AM et port du casque pour leurs utilisateurs, assurance et immatriculation des deux-roues concernés, et interdisant en théorie d’emprunter les pistes cyclables et les voies de bus. En Belgique, la réglementation change à partir du 1er octobre prochain.
Une centaine de victimes en 2015
Les pouvoirs publics belges s’appuient sur les chiffres en matière d’accidentés de la route pour justifier une prise de position qui se voudrait suffisamment souple pour ne pas décourager la pratique du vélo électrique à l’heure où les enjeux environnementaux l’imposent quasiment, mais suffisamment protectrice pour leurs utilisateurs. Avec un pic dans la tranche d’âge des plus de 65 ans, il y a eu en Belgique 14 tués et 80 blessés graves parmi les utilisateurs des vélos (à assistance) électrique(s). De plus, outre-Quiévrain, plus d’un vélo sur quatre actuellement vendus est motorisé. Si rien ne change pour ceux qui pratiquent le VAE classique dont l’assistance du moteur se coupe à 25 km/h, en revanche, les modèles qui grimpent jusque 45 km/h, aidés d’un appareil d’une puissance comprise entre 1.001 et 4.000 W, sont désormais plus encadrés.
16 ans minimum
Dorénavant, pour piloter un speedbike, a priori plus connu en Belgique sous le nom de speed pedelec, il faut être âgé de 16 ans au minimum, contre 14 ans en France, et être titulaire d’un permis AM ou B. Une assurance semble n’être obligatoire que si le moteur et l’assistance au pédalage fonctionnent de manière autonome, alors qu’elle est imposée dans l’Hexagone dans tous les cas. L’immatriculation devient nécessaire ainsi que le port du casque. Pour autant, inutile de se précipiter pour acheter un casque moto, celui pour protéger les cyclistes est accepté. Petite faveur pour ne pas décourager les bonnes volontés qui compteraient utiliser un speedbike en laissant leur voiture au garage : ces engins ont accès à des sens uniques limités, ainsi qu’aux chemins d’ordinaire réservés aux piétons, cyclistes et cavaliers mais interdits aux cyclomoteurs.
Moteur puissant mais vitesse limitée à 25 km/h
Certains vélos électrifiés ont bien une vitesse de décrochage de l’assistance à 25 km/h, mais sont équipés d’un moteur d’une puissance comprise entre 251 et 1.000 W qui les exclut du cadre législatif européen relatif aux VAE. Là aussi son utilisateur doit avoir plus de 16 ans et l’assurance est également obligatoire si l’assistance au pédalage et le moteur fonctionnent de manière autonome. En revanche, les règles de circulation à respecter sont celles des vélos classiques. Ni permis ni casque ne sont exigés.
Jusqu’au 31 décembre 2016
Si le nouveau cadre légal est applicable dès le 1er octobre prochain, pour ceux qui utilisent déjà ces engins en Belgique un délai est accordé jusqu’au 31 décembre 2016 pour s’y conformer. François Bellot, ministre belge de la Mobilité a laissé entendre qu’un glissement de la date butoir à fin 2017 est quasiment acquis.
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