Fin septembre dernier, on apprenait que le gouvernement, pour son projet de loi de finances 2017, souhaitait introduire au 1er janvier prochain une nouvelle condition pour obtenir le bonus de 6.000 euros à l’achat d’une voiture électrique, et par conséquent la prime de conversion de 4.000 euros auquel il est un préalable : que son prix ne dépasse pas les 40.000 euros. Cette mesure serait finalement abandonnée, sous la menace d’être jugée anticoncurrentielle par l’Europe.
Une mesure anticoncurrentielle
Selon Emilie Binois du Webzine professionnel Autoactu.com, le projet de plafond de 40.000 euros sur le prix d’achat d’une voiture électrique neuve pour obtenir le bonus de 6.000 ou 10.000 euros, selon que l’on se débarrasse ou non d’un vieux diesel par la même occasion, « a fait grincer des dents les constructeurs concernés et l’un d’entre eux serait remonté jusqu’à la Commission européenne pour dénoncer une mesure anticoncurrentielle ». Les productions Tesla, la Mercedes Classe B ED, certaines versions des BMW i3 et Volkswagen e-Golf, mais aussi les modèles à Pac hydrogène comme les Toyota Mirai et Hyundai ix35 Fuel Cell, étaient menacées. A presque 38.000 euros, la Nissan Leaf Tekna équipée de la batterie 30 kWh s’approchait dangereusement de la limite. De futures voitures électriques auraient été concernées.
Polémique sur le Web
Si les automobilistes qui souhaitent acquérir les modèles ci-dessus listés peuvent dès à présent se sentir rassurés, la polémique ne faiblit pas sur le Web au sujet du bonus accordé pour l’achat des plus coûteux des modèles électriques. Autant les commentaires sont équilibrés lorsqu’ils sont déposés sur des médias qui font la promotion de l’électromobilité, autant ils sont largement en faveur d’une telle limite, parfois même pour des prix inférieurs, quand ils figurent sur des sites plus généralistes, d’automobiles ou non, signés de pseudos sans doute beaucoup moins concernés par l’achat d’un VE. Beaucoup semblent oublier la raison première de cette prime : encourager l’achat de véhicules plus vertueux pour la santé publique et l’environnement, susceptibles de jouer également un rôle majeur dans le respect de chiffres imposés par L’Europe en matière d’émissions de CO2. A défaut, notre pays serait mis à l’amende. Ils oublient également la raison qui semble avoir motivé l’Etat à reculer : la peur du dépôt d’une plainte auprès de Bruxelles, qui aurait pu valider le caractère discriminatoire du plafond.
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