Dans un communiqué de presse daté du 9 décembre 2016, Renault annonce la présentation de son nouveau Kangoo électrique au salon de l’automobile de Bruxelles (Belgique), le 13 janvier 2017. Si le document promet une amélioration de l’autonomie de plus de 50%, rien n’est dit sur un point dont nombre de professionnels espèrent l’intégration : la recharge rapide. Et pour cause, l’engin n’en sera toujours pas équipé ! Un choix curieux. Mais est-ce vraiment un choix !?
270 km NEDC
Le point sur lequel le Losange souhaite baser son effet de nouveauté lors de la présentation de son prochain Kangoo Z.E. est l’augmentation de l’autonomie, qui passerait de 170 à 270 kilomètres selon le très controversé, mais encore incontournable, cycle NEDC. Si on déduit 20% au titre de surévaluation de cette donnée, l’utilisateur du nouvel engin devrait pouvoir compter, sauf activité de distribution qui impose de fréquents arrêts et redémarrages, sur un rayon d’action d’environ 200 km. C’est déjà pas mal ! Sur ce point, Renault va surpasser sa concurrence principalement composée des Citroën Berlingo, Peugeot Partner et Nissan e-NV200. Le service de communication du constructeur le dit lui-même : « Avec 200 km en usage réel, Nouveau Kangoo Z.E. offre la plus grande autonomie disponible sur le marché des véhicules utilitaires légers ». Cette évolution est due à une nouvelle batterie couplée avec un nouveau moteur.
Messagerie
Dans bien des cas, ce surplus d’autonomie améliorera de façon conséquente le confort d’utilisation du Kangoo, puisque la crainte du manque d’autonomie est repoussée d’une centaine de kilomètres. La Poste, qui a aidé l’engin à prendre et conserver la première place dans le classement des ventes mensuelles d’utilitaires légers électriques, devrait apprécier le nouveau rayon d’action et se satisfaire de cette seule évolution notable. Sans possibilité de recharge rapide, le Kangoo, ancien et nouveau, est parfaitement adapté à un scénario qui planifie sa recharge la nuit, tranquillement, quand ses utilisateurs sont repartis chez eux. Sauf que le véhicule électrique est de plus en plus attendu pour pouvoir assurer en toutes circonstances l’enchaînement de déplacements imposé par une multitude de professionnels aux besoins très différents.
7 kW
Aujourd’hui, le Kangoo Z.E. se recharge au mieux en 16 A, c’est-à-dire à une puissance maximale de 3 kW, comme son prédécesseur du début des années 2000. On attendait donc du nouveau modèle qu’il permette d’exploiter la recharge rapide, comme le propose les utilitaires légers Nissan et PSA. Des travaux ont d’ailleurs été menés en ce sens, et on y était presque ! Les tournées de 200 kilomètres et plus auraient pu être assurées aussi bien qu’avec les modèles thermiques. Manque d’ambition du constructeur !? Il semblerait que non ! Plutôt une difficulté technologique à résoudre, fruit d’un arbitrage, selon nos informations. Pour autant, le nouveau Kangoo va évoluer, en acceptant la recharge accélérée 7 kW. Un minimum, pour ne pas gonfler le temps de ravitaillement des batteries au-delà de la durée d’inactivité nocturne ! Il faudra alors passer impérativement par l’installation d’un système adéquat. Quoi qu’il en soit, la différence avec la concurrence mieux armée pourrait bien être particulièrement perceptible lors des rallyes organisés par de plus en plus de territoires en France, avec des boucles toujours plus amples, afin de séduire les professionnels et les convertir à la mobilité électrique. Deux cent kilomètres à la journée, le nouveau Kangoo saura faire, mais trois cents, sans recharge rapide…
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