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Les premiers drones taxis EHang 184 devraient prendre leur envol à Dubaï cet été Rédigé par Philippe Schwoerer le 19 Fév 2017 à 00:00 0 commentaires

Alors que les autorités en charge de l’espace aérien rechignent un peu partout dans le monde à délivrer des autorisations d’exploitation de drones pour divers services, les Emirats arabes unis semblent vouloir accélérer le mouvement. Même si l’appareil autonome chinois EHang 184 n’est pas encore certifié, une première exploitation a déjà été programmée pour cet été, à Dubaï, où il a déjà été testé dans des zones désertiques et côtières. Un programme qui pourrait bien servir d’accélérateur au développement des drones de transports à travers le monde, porté en partenariat avec Dubai Roads and Transport Authority (RTA), l’organisme s’occupant des transports et du réseau routier à Dubaï.

Smartphone

Le scénario d’utilisation du drone de transport individuel est assez similaire à ce qui se pratique désormais avec différentes offres de prise en charge de voyageurs ou de location d’engins de mobilité douce en libre service. Un besoin de déplacement !? Il suffit de prendre son smartphone pour demander à être récupéré à un endroit précis. Une fois à bord, une tablette tactile permet de choisir sa destination, et c’est tout. Le drone décolle pour vous y emmener… sauf si la météo est trop mauvaise pour cela. L’exploitant du service et/ou les autorités en charge du contrôle aérien n’ont qu’un geste à faire pour clouer momentanément au sol l’appareil.

40 kilomètres d’autonomie

Avec les engins électriques, la question de l’autonomie est toujours sujette à caution. Le rayon d’action annoncé pour ce drone serait contraint, au mieux, entre 40 et 50 kilomètres, qui comprennent le trajet pour venir récupérer le passager dont le poids, avec ses bagages, ne devra pas excéder 100 kilos. A vide, celui de l’appareil est déjà de 240 kilos. EHang annonce une durée de fonctionnement de 25 minutes, pour un aéronef dont l’allure maximale de vol est de 100 km/h, mais plus que de 60 km/h en vitesse de croisière. Un chiffre qui facilite le calcul de tête, puisque 25 minutes de trajet réduisent la distance permise à 25 km. Heureusement, la ville de Dubaï, d’une superficie de 35 km2, ne connaît pas trop les rigueurs des températures hivernales ! En revanche, la climatisation est proposée à bord.

1 course par charge

On ne sait pas si la durée de vol fournie par EHang, spécialisé dans les drones de loisir, comprend les différentes manœuvres d’atterrissage et de décollage, qui seront chacune au nombre de 3 : décollage puis atterrissage pour récupérer le client, une nouvelle fois pour le déposer à sa destination, et, s’il n’est pas possible de recharger à cet endroit, nouveau trajet pour retourner au point de parking habituel ou vers une borne de ravitaillement en électricité. Dans ces conditions, on ne peut guère compter sur plusieurs courses par charge. Cette dernière opération prend 1 ou 4 heure(s), respectivement à 50 et 200 A. Si le EHang 184 peut voler à une altitude de 3.500 mètres, ce n’est qu’à 300-500 m qu’il devrait filer la plupart du temps en exploitation commerciale, justement pour préserver son autonomie.

8 hélices et 8 moteurs

Les 8 hélices sont distribuées par paire aux 4 coins de l’appareil, chacune étant actionnée par son propre moteur. Cette architecture permet au drone de ne pas décrocher si l’un des moteurs tombe en panne. A la moindre anomalie constatée, le EHang 184 est paramétré pour atterrir dans la zone sécurisée la plus proche. La motorisation, alimentée par une batterie lithium-ion 96 V 17 kWh, – soit à peine plus de capacité que dans celle d’une Mitsubishi i-MiEV -, dispose d’une puissance maximale de 152 kW. La structure de l’appareil, dont la présentation peut être personnalisée aux couleurs du service qui l’exploite, est réalisée en matériaux composites renforcés avec de la fibre de carbone. Le reste des éléments utilise un alliage d’aluminium ultraléger. Pour une envergure de 4,024 x 3,989 m, le drone offre un habitacle de 2,074 x 1,018 m.

25% de véhicules autonomes en 2030

Directeur général et président du conseil d’administration de RTA, Mattar Al Tayer a ainsi commenté le projet d’exploitation du drone EHang 184 sur son territoire, lors du 5e sommet mondial du gouvernement : « Le tour d’essais du premier engin volant autonome est une application des directives de son Altesse le Sheikh Mohammed ben Rachid Al Maktoum, vice-président et premier ministre des Emirats Arabes Unis, souverain de Dubaï, qui visent à transformer Dubaï en la ville la plus intelligente du monde. Cette expérimentation fait également partie des fonctions de RTA pour promouvoir le transport autonome par le biais de programmes d’essais technologiques sur le territoire de Dubaï. Il s’inscrit dans la stratégie des transports en véhicules autonomes de Dubaï qui projette à horizon 2030 que les déplacements individuels soient effectués à hauteur de 25% par ces engins. Cette opération permettrait également d’améliorer l’intégration des modes de transport en commun auprès du public avec une offre en mobilité douce, rapide et innovante ».

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