Nissan a profité du CeBIT, le plus grand salon européen du numérique qui s’est déroulé du 20 au 24 mars à Hanovre, pour présenter pour la première fois en Europe le Système Autonomous Mobility (SAM) qui permet de faire le lien entre l’intelligence artificielle du véhicule et l’intelligence humaine. Après le test réalisé fin février sur route ouverte à Londres, cette présentation au CeBIT montre que Nissan avance à grand pas dans sa technologie de conduite autonome dont la phase 1 de son système ProPilot sera disponible cette année sur le nouveau Nissan Qashqai, ainsi que sur la seconde génération de la Nissan Leaf qui sera dévoilée prochainement. Pour le constructeur l’objectif et clair : rendre la conduite plus sûre et plus agréable. Cela constitue la clé de voute de sa stratégie Nissan Intelligent Mobility.
Le SAM présenté au CeBIT
Développé à partir des technologies de la NASA et intégré à une Nissan Leaf, le système Seamless Autonomous Mobility présenté au CeBIT a pour objectif d’aider le véhicule autonome à prendre une décision en cas de situation imprévisible telle qu’un accident, des travaux ou tout autre obstacle. Avec SAM, le véhicule peut clairement identifier le moment où il est capable de négocier lui-même la situation et celui où il est nécessaire de faire appel à une assistance humaine. Lors du CeBIT, Ponz Pandikuthira, Vice President Product Planning de Nissan Europe a déclaré : « Les technologies de conduite autonomes sont sur le point de révolutionner le futur de la mobilité. Elles fourniront à tous davantage de sécurité, de confort et de plaisir de conduite. Des systèmes comme le SAM permettront par ailleurs de diminuer considérablement les accidents de la circulation. » Cette présentation à Hanovre constitue une nouvelle étape dans le développement par Nissan des technologies de conduite autonome.
Un test sur route ouverte à Londres
Une étape qui survient peu de temps après le premier test réalisé par le constructeur japonais en Europe sur route ouverte, dans le prolongement d’essais effectués à Tokyo depuis octobre 2015 et dans la Silicon Valley depuis janvier 2016. Le 27 février dernier, plus d’une centaine de personnes représentant médias, autorités publiques et acteurs industriels, ont pu expérimenter en conditions réelles la technologie de conduite autonome de Nissan sur routes ouvertes dans l’Est de Londres. Des tests réalisés à bord de Nissan Leaf équipées du système de conduite ProPilot, permettant une conduite autonome maintenant notamment le véhicule dans sa file sur voie rapide. Une technologie qui se compose de radars à ondes millimétriques, de scanners lasers, de caméras, de microprocesseurs ultra rapides et d’une Interface Homme Machine ultra sophistiquée. Tous ces éléments permettent au véhicule de fonctionner de façon autonome, aussi bien en ville que sur autoroute, une fois que la destination a été enregistrée dans le système de navigation.
Conduite autonome : déjà une réalité pour Nissan
Outre cette expérimentation dans les rues de Londres, la conduite autonome est déjà une réalité pour Nissan qui a lancé, l’été dernier au Japon, le monospace Serena doté du système ProPilot. Un système qui pour l’heure ne fait pas encore tout à la place du conducteur, mais qui peut déjà lui faciliter la tâche dans les embouteillages en étant capable de maintenir le véhicule dans sa file entre 30 et 100 km/h, en plus d’accélérer et de freiner de manière totalement autonome. Par rapport au ProPilot, le système Seamless Autonomous Mobility testé à Londres marque déjà une belle évolution avec des progrès qui devraient se retrouver en partie dans les systèmes de conduite autonomes qui seront proposés sur le nouveau Nissan Qashqai et sur la seconde génération de la Leaf, ainsi que sur la dizaine de modèles, conçus par l’Alliance Renault-Nissan, qui seront équipés de technologies de conduite autonome d’ici à 2020. Mais pour qu’une voiture puisse se conduire sans les mains, sans les pieds et sans les yeux, il faudra encore attendre au moins dix ans selon Hayato Akizuki, en charge des recherches avancées chez Nissan.
Des véhicules autonomes pour les transports publics
Sans attendre cette échéance, Nissan travaille déjà, dans le cadre de son alliance avec Renault, sur des solutions de mobilité avec des véhicules autonomes pour les transports publics ou pour les transports à la demande. C’est le sens du contrat de recherche que les deux constructeurs viennent de conclure avec Transdev, un groupe pionnier dans les services de véhicules autonomes, qui s’est engagé dans une série de déploiement pilotes dans plusieurs pays et qui exploite le premier service commercial avec navettes autonomes sur le site d’EDF de la centrale nucléaire de Civaux. Les deux constructeurs vont collaborer avec Transdev à la conception d’un système de transport complet et modulaire qui permettra aux clients de réserver leurs trajets et aux opérateurs d’exploiter et de gérer une flotte de véhicules autonomes. Dans un premier temps, la recherche portera sur des essais de terrain à Paris-Saclay, utilisant leurs véhicules et la plateforme de répartition à la demande, de supervision et de routage élaborée par Transdev. Une expérimentation qui devrait accélérer la mise sur le marché de nouveaux services de mobilité.
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