Puisant ses origines au sein du centre de recherche sur l’énergie des Pays-Bas (ECN), la jeune société LeydenJar développe une technologie innovante qui permettrait de produire des batteries lithium–ion dont la capacité de stockage serait améliorée de moitié pour un coût kilométrique réduit. Parmi les applications suivies par la startup, la mobilité électrique. Cette découverte a été distinguée fin septembre dernier par le BMW Startup challenge organisé par la branche néerlandaise du constructeur allemand.
Anode au silicium
La découverte que LeydenJar compte mettre en application au plus tôt repose sur le principe d’une anode en silicium pur développée par le centre de recherche sur l’énergie des Pays-Bas. Ce composant aurait une capacité dix fois supérieure à celle des anodes en graphite existantes. Au final, en exploitant cette observation, l’augmentation de la densité énergétique d’une batterie de traction lithium–ion pour véhicules électriques et/ou hybrides rechargeables serait de l’ordre de 50%. Cerise sur le gâteau, cette technologie pourrait s’intégrer dans les processus actuels de fabrication des accumulateurs, parvenant même à les simplifier. Il suffit de présenter au bon moment, non pas l’habituelle anode en graphite, mais celle en silicium pur mise au point par l’ECN.
Trop beau pour être vrai ?
En matière de batteries, les idées les plus utopiques côtoient de réelles avancées qui intègrent progressivement les voitures branchées. C’est ainsi que des modèles comme les Nissan Leaf, BMW i3, et Renault Zoé gagnent en autonomie avec des packs qui ne sont pas plus volumineux. Proposée par l’ECN, distinguée parmi 62 projets par un jury de haut niveau représenté par des personnalités du monde des startups, reçue chez les dirigeants du groupe BMW à Munich, la technologie mise en avant par LeydenJar est prise très au sérieux.
Démonstrateur
Le démonstrateur réalisé pour le BMW Startup challenge est encore modeste, basé sur une batterie à cellules-poches lithium–ion équipée d’une anode en silicium. « Notre technologie exclusive est basée sur le dépôt plasma (PECVD) de piliers de silicium nanostructurés directement sur une feuille de cuivre », explique la startup sur son site Internet. Cette architecture lui offre la stabilité mécanique qui a souvent fait défaut sur de précédents prototypes d’accumulateurs. La batterie de LeydenJar a réalisé 100 cycles à une capacité constante de 1.000 mAh/g. La startup compte mettre en production sa technologie dans sa propre usine courant 2018.
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