L’association n’est pas vraiment très heureuse, qui destine le premier cargo électrique en service au monde à transporter régulièrement du charbon en Chine, où le combustible sert massivement à produire de l’électricité. Il s’agit cependant d’un nouveau cap franchi pour la mobilité électrique, à suivre de très près.
1 cargo = 50 millions de VP
Diffusé en février 2016 sur France 5, le documentaire intitulé « Cargos, la face cachée du fret » livre des chiffres alarmants qui militent pour des technologies beaucoup plus vertueuses de propulsion des gros navires de transport de marchandises en particulier, mais aussi des personnes. De part sa teneur élevée en souffre, le fioul résiduel utilisé pour ces bateaux émet, à la combustion, des particules pour des teneurs comprises entre 3.000 et 3.500 ppm, contre 15, au maximum, pour une voiture particulière en Europe. Un des interviewés, comparait : « Un bateau émet la même quantité de souffre qu’environ 50 millions de voitures ». Une voix off affirmait que « les 20 plus grands navire polluent à eux seuls plus que toutes les voitures de la planète ; et ce n’est pas 20, mais 60.000 navires qui sillonnent les océans du globe à longueur d’année ». Voilà pourquoi le cargo électrique de 70 mètres de long, construit par Guangzhou Shipyard International Company Ltd., et inauguré le 12 novembre dernier puis mis en service dans la foulée, constitue une avancée majeure pour le fret maritime et fluvial.
Fret maritime ou fluvial ?
Avec une autonomie d’environ 80 kilomètres, le vaisseau en acier de 2.000 tonnes ne fait pas du grand large son aire de jeu ! Il naviguera à une vitesse de croisière d’à peine 13 km/h, plus particulièrement sur le Zhu Jiang, que l’on traduit par « la rivière des Perles », la troisième plus importante en longueur. Fortement polluée, elle est cependant exploitée comme principale source d’eau potable pour plusieurs millions d’habitants de son delta, notamment ceux de Hong Kong, Macao, et Guangzhou, lieu de construction et de lancement du cargo électrique. Sa chaîne de propulsion compte un supercondensateur, et un ensemble de batteries au lithium d’une capacité de 2.400 kWh. Il ne faut que 2 heures de recharge pour retrouver l’autonomie maximale, soit le temps quasiment exact pris pour débarrasser la cargaison du bateau. Guangzhou Shipyard International Company Ltd. semble vouloir désormais développer ce type d’architecture, aussi bien pour le transport de marchandises que pour celui des personnes. Le site Internet de l’entreprise ne délivre hélas aucune information à ce jour sur ce programme ou sur des caractéristiques techniques plus précises. Au début de ce mois de décembre venaient d’être mis en ligne des communiqués autour de livraisons de nouveaux navires effectués… en septembre ! Mais rien sur ce qui constitue tout de même une première mondiale !
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