Aujourd’hui, vendredi 23 février 2018, se tient à Bruxelles, en Belgique, la deuxième édition de la Journée européenne de l’industrie. L’événement a pour objectif principal de communiquer sur « l’approche stratégique de la Commission en matière de politique industrielle et sur les actions visant à développer la compétitivité industrielle en Europe ». Il abrite le Forum industriel de l’énergie propre, qui met au cœur des discussions une feuille de route pour une production européenne vertueuse des batteries.
Propre, verte…
On sait combien il est nécessaire de s’entourer de précautions en communicant sur la mobilité électrique, notamment en attachant une attention toute particulière au choix des mots. « Propre », « Verte » : les guillemets ne sont jamais de trop ! Pour autant, Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne, n’a pas hésité, dès mardi dernier, à faire le vœu de batteries « vertes, recyclables et réutilisables », aussi bien pour satisfaire les exigences en matière d’impact sur l’environnement et la santé publique de leur industrie, que pour se distinguer de la concurrence, notamment celle de l’Asie. Parmi les 20 priorités identifiées pour développer le marché sur le territoire, la réduction de l’empreinte carbone se positionne sur la première marche, concernant tout le cycle de vie des accumulateurs, depuis la production jusqu’au recyclage. Cette position officielle de l’Union européenne va être mise en avant au cours du Forum industriel de l’énergie propre.
250 milliards d’euros
Selon la Commission européenne, le marché des batteries pourrait atteindre les 250 milliards d’euros en 2025. A cette échéance, la part européenne atteindrait les 200 GWh, sur une demande mondiale de 600 GWh. Si Maros Sefcovic « ne pense pas que nous aurons une seule entreprise de production de batteries en Europe », il espère cependant « que l’Europe dispose d’au moins 10 méga-usines commercialisant sur les marchés mondiaux des produits de grande qualité, au meilleur prix ».
Mobilité électrique
Les préoccupations de Maros Sefcovic dépasse, en l’incluant, la seule mobilité électrique. Concernant cette dernière, toutefois, l’opinion publique s’émeut facilement des problématiques d’épuisement des ressources et de l’impact de cette industrie sur l’environnement, mais bien plus rarement lorsqu’il s’agit des appareils nomades. C’est finalement une chance que l’Europe pose des garde-fous dans le cycle de vie des batteries, alors que des dérives sont possibles simplement pour s’approprier un minerai comme le lithium dont on a vu récemment qu’il pourrait devenir un prétexte de plus à l’exploitation des gisements de schiste.
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