Pour la troisième année consécutive Paris accueillera la Formule E samedi prochain. Le tracé de 1,9 km autour des Invalides est l’un des plus prestigieux du championnat et tous les pilotes rêvent d’inscrire leur nom au palmarès de cette course remportée brillamment l’an dernier par Sébastien Buemi qui avait été en tête de bout en bout après avoir dominé les essais qualificatifs et décroché le meilleur temps de la Super Pole. Cette année, la course s’annonce beaucoup plus indécise car les cartes semblent avoir été rebattues depuis le début du championnat dans lequel les pilotes et les équipes qui avaient largement dominé les deux dernières saisons sont en difficulté. L’ePrix de Paris sera-t-il l’occasion pour eux de se relancer ou bien les leaders actuels du championnat parviendront-ils à faire un break décisif dans la course au titre ?
Eric Vergne sur sa lancée
Leader actuel du championnat avec 119 points et deux victoires à son actif lors des ePrix de Santiago au Chili et de Punta del Este en Uruguay, Jean-Eric Vergne a bien l’intention de poursuivre sur sa lancée au volant de sa Techeetah équipée du powertrain électrique développé par Renault. Le pilote français compte bien briller sur ses terres sur un circuit qu’il affectionne tout particulièrement. Un ePrix qui lui avait offert son premier podium en 2016 avec une seconde place, mais où il avait été moins heureux l’an dernier puisque, suite à un ennui mécanique, il termina sa course dans le mur alors qu’il était en seconde position. Cette saison, il fait preuve d’une grande régularité en ayant terminé dans le Top 5 de chaque course et les Techeetah sont très performantes puisqu’elles dominent également le championnat des constructeurs avec 34 points d’avance sur l’écurie DS Virgin. Jean-Eric Vergne pourra également tabler sur le soutien du public qui devrait une nouvelle fois être très nombreux car l’ePrix de Paris est devenu un très gros succès populaire.
Sam Bird et DS Virgin en embuscade
Le pilote français devra tout de même se méfier de la concurrence et nul doute que Sam Bird et sa DS Virgin seront en embuscade. Tout auréolé de son succès remporté lors du denier ePrix disputé pour la première fois dans les rues de Rome, le pilote britannique est pour l’instant son principal rival dans la course au titre dans laquelle il a lui aussi décroché deux victoires puisque, outre Rome, il s’est aussi imposé à Hong Kong dans le premier ePrix de la saison. Pour Sam Bird : « Arriver à Paris quelques jours après avoir conquis une nouvelle victoire est extrêmement motivant et toute l’équipe est impatiente d’être au départ. C’est un circuit compliqué, mais nous avons une monoplace rapide et fiable. Si tout se passe bien, nous devrions être capables de décrocher un nouveau bon résultat. » DS jouera lui aussi à domicile et l’équipe sera soutenue par le fondateur de Virgin Richard Branson qui viendra aussi à Paris pour intervenir lors du Sommet de l’Innovation qui réunira, en marge de l’ePrix, des décideurs pour discuter des actions à mener contre le réchauffement climatique et du besoin d’énergies plus vertes.
Renault e.Dams à la relance ?
Une autre équipe française cherchera à profiter de l’ePrix de Paris pour se relancer. Large vainqueur des trois premières éditions du championnat des constructeurs de Formule E, Renault e.Dams est à la peine depuis le début de saison et n’occupe aujourd’hui, à 5 courses de la fin du championnat, que le 6ème rang au classement des constructeurs. Son pilote vedette, Sébastien Buemi, n’est plus aussi dominateur et n’a pas encore engrangé le moindre succès cette saison. Et que dire de Nicolas Prost, habituellement un solide équipier, qui n’occupe actuellement que la 18ème place au classement des pilotes. L’annonce du retrait en fin de saison de Renault, qui laissera sa place en Formule E à son partenaire au sein de l’Alliance : Nissan, a sans doute brisé l’élan de cette équipe et mis un coup d’arrêt aux projets de développement même si la technologie Renault de la chaine de traction électrique reste performante puisqu’elle fait merveille au sein des voitures de l’équipe Techeetah. Mais pour sa dernière course à Paris, le constructeur français voudra tout de même briller et, avec au volant un pilote de la trempe de Sébastien Buemi, un succès de la Renault e.Dams est toujours possible.
Un ePrix très ouvert
Derrière Jean-Eric Vergne et Sam Bird qui feront figure de favoris, la course s’annonce très ouverte et bon nombre de pilotes possèdent de réelles chances de s’imposer à Paris. L’un des plus sérieux outsiders sera Felix Rosenqvist au volant de sa Mahindra. Déjà vainqueur cette saison à deux reprises, lors de la deuxième course à Hong Kong et de l’ePrix de Marrakech, le pilote suédois semblait également bien parti pour s’imposer dernièrement à Rome lorsqu’il partit à la faute et fut contraint à l’abandon quelques tours seulement avant l’arrivée. Extrêmement rapide, Felix Rosenqvist viendra sans doute à Paris avec un bel esprit de revanche. Après un début de saison calamiteux marqué par quatre zéro pointés, le champion en titre Lucas di Grassi voudra confirmer son redressement entamé lors des deux dernières courses qu’il termina à la seconde place. L’ePrix de Paris lui rappellera aussi de bons souvenirs puisqu’il fut le premier à s’imposer dans la capitale il y a deux ans. Jaguar voudra aussi montrer ses progrès accomplis cette saison, tandis que l’écurie monégasque Venturi cherchera à se retrouver en position de remporter le premier ePrix de son histoire. Un succès qu’elle laissa un peu bêtement échapper à Hong Kong lorsqu’Edoardo Mortara parti en tête à queue à trois tours de l’arrivée alors que la victoire lui tendait les bras.
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