Dans un encadré en marge d’un article intitulé « Passer à la voiture ‘propre’… Oui, mais laquelle ? », et publié dans l’édition du 11 octobre 2018 de Ouest-France, Clément Le Roy, spécialiste énergie et environnement du cabinet de conseil Wavestone, assure que « l’électrique est la meilleure solution ».
Particules d’abrasion
Il plaira très certainement à nos lecteurs qui ont enflammé le sujet, – certains affirmant que nombre de journalistes et spécialistes divers puisent largement et de façon bénéfique dans leur débat pour leurs productions et interventions -, de constater que Clément Le Roy commence par jeter sur le tapis la question des émissions de particules liées aux frottements. Rappelant que, « par définition, un véhicule pollue, quel que soit le moteur qui le fait avancer », il met en avant : « Presque la moitié des particules fines émises par le transport routier viennent de l’usure des freins, de l’abrasion des pneus et de l’érosion du bitume ». Il en conclut qu’il « faut prendre en compte l’ensemble de l’impact environnemental d’un véhicule, de sa fabrication à son recyclage ».
Ne pas être définitif
Ne cherchant à éluder aucune des questions qui fournissent aux détracteurs de la mobilité électrique des raisons à leurs discours, Clément Le Roy reconnaît que l’extraction du lithium et du cobalt qui entrent dans la composition des batteries de traction se font « dans des conditions écologiques et sociales pas vraiment exemplaires, en particulier en République démocratique du Congo ». Egalement que « pour les fabriquer, il faut des fours très chauds qui montent à plus de 400° C, donc très énergivores ». Face à cela, comme l’Avem le répète régulièrement dans ses articles, il affirme : « on ne peut pas être définitif ! ». En resituant que « nous sommes dans une phase de transition », il modère : « Ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera plus nécessairement dans 5 ou 10 ans ». Et, surtout, il donne quelques pistes concrètes à prendre en compte : « les industriels promettent, par exemple, des fours beaucoup moins énergivores », et « de nouveaux matériaux sont progressivement intégrés pour se substituer au lithium, notamment le sodium, beaucoup plus simple à extraire et à utiliser ».
La moins mauvaise des solutions
En conclusion de son analyse, Clément Le Roy indique que « malgré ses défauts, la voiture électrique reste la meilleure, ou la moins mauvaise, des solutions sur le plan environnemental », citant une étude de l’Ademe qui montre, « qu’à modèle comparable, une voiture thermique (diesel ou essence) émet 22 tonnes d’équivalent CO2, contre seulement 9 tonnes pour une voiture électrique », incluant la fabrication de l’engin et la production de l’énergie qui le fait avancer. Plus chères les voitures électriques ? Oui, à l’achat, et il le sait. Mais il parie sur « un modèle économique de plus en plus efficient ».
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