Ca bouge du côté de la prime à la conversion, pour dégager les modèles de véhicules thermiques considérés comme les plus polluants, contre l’achat en particulier d’une voiture électrique. Depuis quelques jours, on sait que pour 2019 l’application de l’aide de 2.500 euros jusqu’alors réservée à l’acquisition d’un VE neuf devrait s’étendre aux hybrides rechargeables nouvellement mis en circulation, mais aussi, pour les ménages non imposables, aux modèles branchés d’occasion. Et ce, en dépit du succès important de la démarche, qui coûte cher à l’Etat. Ce sont 570 millions d’euros qui ont été budgétés au projet de loi de finances 2019 pour alimenter le bonus électrique et la prime à la conversion, soit 180 millions d’euros de plus que prévu initialement. Le gouvernement a donc décidé de réunir hier, lundi 29 octobre 2018, les principaux acteurs de la filière automobile afin de solliciter leur participation pour accélérer la transition écologique en matière de mobilité.
Les acteurs
Bruno Le Maire et François de Rugy, respectivement ministre de l’Economie et des Finances et ministre de la Transition écologique et solidaire, avaient décidé de réunir à 15 heures : Thierry Bolloré (directeur général adjoint de Renault), Grégoire Olivier (secrétaire général de PSA), Didier Gambart (PDG de Toyota France), Nathalie Bauters (directrice de la communication et des affaires publiques de BMW France), Louis-Carl Vignon (président de Ford France), Marc Hedrich (directeur général de Kia Motors France), Philippe Geffroy (président de Mazda France), Xavier Horent (directeur général du Conseil national des professions de l’automobile / CNPA – concessionnaires), Christian Peugeot (président du Comité des constructeurs français d’automobiles / CCFA), Thierry Archambault (président délégué de la Chambre syndicale internationale de l’automobile et du Motocycle / CSIAM – importateurs), et Marc Mortureux (directeur général de la Plateforme de l’automobile / PFA). Après environ 45 minutes de réunion, les 2 ministres ont révélé en un point presse quelques informations encore imprécises.
Des constructeurs ouverts
Selon les 2 ministres, les invités seraient globalement ouverts à la demande du gouvernement d’une participation des constructeurs au financement de la transition écologique en matière de mobilité. Sans doute les avis sont-ils très différents d’un industriel à l’autre : Renault qui développe une véritable gamme de véhicules électriques étant forcément davantage concerné que Toyota dont les volumes des ventes en hybrides rechargeables et électriques à pile hydrogène sont encore trop chiches. Les participants ont 1 mois pour affiner leurs positions avant de se réunir à nouveau fin novembre avec l’objectif de décider ensemble d’un dispositif vu comme une surprime à l’actuelle aide à la conversion. Une divergence cependant semble poindre : la volonté du gouvernement d’étendre le processus à l’acquisition des modèles thermiques les moins polluants s’opposerait au cadre limité aux électriques et hybrides rechargeables défendu par les constructeurs.
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