Selon l’EIA, l’Agence américaine d’information sur l’énergie créée par le Congrès en 1977 et sous tutelle du ministère de l’énergie des Etats-Unis, les émissions de CO2 du secteur énergétique américain ont diminué de 28% entre 2005 et 2017. Les baisses les plus marquantes ont été enregistrées alors même que se développaient les véhicules électriques. Un scénario que ne connaîtront pas nombre de pays. Mais qui illustre bien que la mobilité branchée ne rime pas forcément avec déséquilibre énergétique, et que les territoires où son usage n’est aujourd’hui pas forcément des plus vertueux connaissent des évolutions susceptibles de changer la donne.
Coup de frein sur la demande
L’EIA explique cette performance par 2 facteurs principaux. Tout d’abord par le coup de frein sur la demande en électricité. Si cette dernière est restée globalement stable pour les besoins résidentiels et commerciaux, elle a en revanche pas mal décru au cours des 10 précédentes années au niveau du secteur industriel. Cette décroissance de 28% de CO2 à la production électrique n’est pas constatée de façon aussi importante dans les filières énergétiques où, si une baisse est bien constatée globalement, elle ne dépasse pas les 5%. L’agence américaine estime que les émissions de CO2 du secteur de l’énergie électrique se sont élevées à 1.744 millions de tonnes l’année dernière. Selon ses calculs, si la demande en électricité avait suivi le même rythme que celui enregistré entre 1996 et 2005, soit en moyenne 1,9% par an, son impact carbone aurait pesé 654 millions de tonnes de plus.
Mix énergétique
L’EIA affirme que l’évolution du mix énergétique a joué à part égale avec la baisse de la demande en électricité pour les besoins industriels. Et c’est en particulier l’emploi du gaz naturel, en remplacement du charbon, qui a permis d’enregistrer une performance plutôt encourageante. Un scénario que l’on doit à un gaz largement disponible à un prix très bas. Ainsi, en 2016, la part du gaz naturel a dépassé le charbon en tant que principale source de production d’électricité. Ce mécanisme, le président américain, Donald Trump devrait sans doute l’agiter régulièrement pour justifier ses prises de position contre l’Accord de Paris et toute action en faveur d’une baisse des émissions de CO2. Pourtant, ce sont bien les politiques des Etats et les anciennes incitations fiscales fédérales qui ont encouragé l’adoption des énergies renouvelables solaires et éoliennes expliquant aussi en grande partie les bons résultats aujourd’hui observés. Les sources nucléaires et hydrauliques, elles, n’ont quasiment pas évolué.
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