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Vulog, un champion français de la mobilité présent partout dans le monde Rédigé par EMMANUEL MAUMON le 31 Déc 2018 à 00:00 0 commentaires

Leader des solutions technologiques de mobilité partagée, la société Vulog est en passe de réussir son pari de devenir un champion français de la mobilité présent partout dans le monde. Aujourd’hui, la startup niçoise accompagne les grands constructeurs automobiles et les opérateurs de mobilité dans la mise en place de service d’autopartage aussi bien en Europe, que sur les continents américain et asiatique. Sa plateforme technologique est également conçue pour les futurs services de mobilité autonome partagée comme elle vient d’en faire la démonstration à Nice, en association avec Akka, un groupe spécialisé dans les technologies appliquées aux systèmes autonomes. A cette occasion, nous avons rencontré Grégory Ducongé, le Directeur Général de Vulog, pour évoquer l’implication de sa société dans cette expérimentation, mais surtout pour faire le point sur les activités et les projets de Vulog.

Grégory Ducongé, quel est l’apport de Vulog dans la démonstration de mobilité autonome partagée réalisée à Nice ?
La couche servicielle que l’on apporte à Akka est assez similaire à celle que nous mettons en œuvre dans tous nos projets d’autopartage dans le monde. Dans un système d’autopartage, vous avez besoin d’identifier un véhicule disponible, de l’ouvrir et de le démarrer. Puis, une fois que vous avez effectué votre trajet, il faut pouvoir fermer le véhicule et mettre un terme à la location. Avec un véhicule autonome, la différence qui nous a contraints à adapter légèrement notre plateforme, c’est que vous allez appeler un véhicule pour qu’il vous rejoigne à un point de rendez-vous. Via un smartphone, notre plateforme va communiquer avec celle du véhicule d’Akka pour qu’il se rende là où vous êtes. Une fois arrivé, il doit vous identifier afin de vérifier que vous êtes bien la personne autorisée à monter à bord. Vous entrez ensuite l’adresse de destination et le véhicule vous y amène. Cette adaptation a été relativement simple car, dès le départ, notre plateforme avait été pensée pour la mobilité autonome.

Continuez-vous à entretenir une relation particulière avec la ville de Nice où vous êtes un partenaire historique d’Auto Bleue, le premier service d’autopartage de véhicules électriques en France ?
Nous continuons d’entretenir des liens très forts avec la ville, d’autant plus que nous sommes une entreprise niçoise. L’essentiel de notre activité de développement se trouve toujours à Nice où travaille une soixantaine de personnes (essentiellement des ingénieurs) sur les 95 que compte actuellement notre société. Effectivement, l’une de nos premières réalisations a été le projet Auto Bleue qui va s’arrêter dans quelques jours. Il a été une belle vitrine pour nos activités.

Vulog, une société en forte croissance

Peut-on faire le point sur les autres activités de Vulog qui est aujourd’hui très présente dans les services d’autopartage ?
Nous sommes aujourd’hui présents partout dans le monde. Nous avons connu une croissance assez impressionnante en 2018 avec l’ouverture d’une douzaine de projets notamment aux Etats-Unis, à Washington DC avec le groupe PSA qui a mis 600 véhicules en circulation. Nous avons aussi franchi une étape très importante il y a quelques semaines avec notre premier projet en Chine. Je vous assure que lancer un projet en Chine sur l’autopartage, c’est quelque chose de très compliqué pour une entreprise occidentale.
Actuellement, nous sommes un acteur unique sur le marché car nous sommes le seul à être capable de fournir des solutions d’autopartage partout dans le monde. Donc, quand vous êtes un grand constructeur ou un opérateur ayant vocation à déployer des services sur toute la planète, vous faîtes appel à Vulog qui est capable de les accompagner aussi bien en Amérique du Nord que du Sud, en Asie, en Europe ou encore en Australie.

Des partenariats avec de nombreux constructeurs

Vous avez aussi un partenariat fort avec le groupe PSA, notamment à Madrid ?
Avec PSA, nous avons lancé un premier projet à Madrid qui est devenu une success story assez incroyable avec plus de 200 000 clients sur ce service d’autopartage développé sous l’enseigne Emov. Mais nous travaillons aussi avec d’autres constructeurs comme Kia avec qui nous sommes également présents à Madrid. Nous avons aussi d’excellentes relations avec Renault et nous venons de signer un nouveau contrat avec un très gros constructeur automobile dont je ne peux encore révéler le nom, mais qui devrait permettre d’accélérer encore plus notre croissance.

Vous êtes présents avec PSA à Madrid, mais absent à Paris où il déploie actuellement son service Free2Move. Comment expliquez-vous cela ?
C’est effectivement assez curieux car nous accompagnons PSA un peu partout dans le monde. Nous ne sommes pas présents avec eux à Paris, mais cela ne veut pas dire que nous ne serons pas dans la capitale avec un autre opérateur. En fait, nous allons très probablement lancer un gros projet à Paris courant 2019. Un projet qui ne sera pas celui annoncé par Car2Go mais qui sera porté par un constructeur allemand.

2019, une belle année en perspective

Est-ce que vous avez d’autres projets en 2019 dont vous pouvez nous parler ?
Nous sommes sur le point de lancer trois projets distincts aux Etats-Unis. Le premier à Miami, un autre sur la Côte Ouest et le troisième sur la Côte Est. Nous avons également plusieurs projets en Europe dont un de très grande ampleur avec plus de 1 000 véhicules lancés d’un seul coup. Nous voyons aujourd’hui une forte accélération du marché de la mobilité partagée avec de nombreux acteurs qui commencent à se positionner avec beaucoup de sérieux sur ce type de services, en particulier les grands constructeurs

Quelles sont les raisons de ce nouvel intérêt pour l’autopartage des constructeurs automobiles ?
Il y a deux raisons principales. En premier lieu, les constructeurs anticipent le changement de la perception de la mobilité de la part de leurs clients qui, à long terme, n’achèteront plus de véhicules mais feront appel à un service de mobilité autonome lorsqu’ils en auront besoin.
L’autre raison de leur intérêt de plus en plus en plus marqué pour l’autopartage vient de la nouvelle réglementation européenne qui les menace de pénalités financières importantes s’ils ne réduisent pas les émissions de CO2 de leurs véhicules d’ici 2021. Or, l’une des façons pour eux de diminuer la facture, c’est de pousser les véhicules électriques. Mais comme les ventes de ces derniers aux particuliers ne représentent encore qu’un faible volume car il existe encore des freins à leur acquisition, le meilleur moyen pour eux de pousser pour l’instant les véhicules électriques, c’est de les intégrer en nombre dans les flottes de véhicules partagés. C’est clairement la direction qu’ils prennent et les services d’autopartage considérablement se développer dans de nombreuses villes.

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