C’est en mars prochain, dans le cadre du 89e Salon international de l’automobile de Genève (Suisse), que Volkswagen a programmé de lever le voile sur un engin de légende qui va renaître débarrassé de sa motorisation thermique. Le nouveau Buggy, alors présenté sous forme de concept, s’appuiera sur la plateforme modulaire MEB que le groupe allemand réserve aux futures voitures électriques commercialisées sous ses différentes marques. C’est cette même base que Volkswagen est prêt à partager avec ses concurrents.
Engin de plage
Quand on connaît l’histoire du buggy récréatif imaginé au début des années 1960 par le Californien Bruce Meyers, on ne peut raisonnablement pas dire que ce serait un sacrilège d’en convertir le concept à la propulsion électrique. Il s’agissait alors de s’appuyer sur le châssis de la Coccinelle pour construire un véhicule fun exploitable par les jeunes désireux de s’affronter sur les plages. Si le bruit des moteurs « flat four » avait quelque chose d’enivrant à l’époque, barouder dans des décors sauvages aujourd’hui appelle à un plus grand respect des lieux. Parce qu’il saurait se faire plus discret et sans émission de polluants sur son passage, le e-buggy endosse raisonnablement, mais surtout pas tristement, un voile de mobilité durable avec une ligne que Volkswagen qualifie de « claire et sculpturale ».
Réinventer le lien affectif
« Un buggy est plus qu’une voiture. C’est la vivacité et l’énergie sur quatre roues. Ces caractéristiques sont incarnées par le nouvel e-Buggy, qui montre ce à quoi peut ressembler une interprétation moderne et non rétro d’un classique et, plus que tout, le lien affectif que la mobilité électrique peut créer », commente Klaus Bischoff, directeur du design chez Volkswagen. Avec son concept de buggy électrique, le constructeur allemand met en avant la grande modularité de la plateforme MEB. Cette dernière roule en quelque sorte dans le sillage laissé par l’antique Coccinelle dont le châssis a été exploité pendant des dizaines d’années pour donner naissance a des dérivés très divers. « Dans le monde, près de 250.000 véhicules particuliers ont été construits ponctuellement à de faibles volumes au cours des années 1980 », souligne le constructeur allemand.
Fidèle au style d’origine
La grande flexibilité de la plateforme MEB permet d’envisager lancer sur le marché, avec la même architecture de base, aussi bien des best-sellers que des engins réservés à des marchés de niche. « Fidèle au style d’origine, cette réinterprétation d’un véritable buggy n’a pas de toit fixe ni de portes conventionnelles, tandis que les roues indépendantes associées aux pneus tout terrain et aux côtés ouverts dominent l’apparence globale », souligne Volkswagen. « Nous construisons des voitures électriques cool, agréables à conduire, joliment conçues et entièrement connectées », commente Michael Jost, responsable de la stratégie pour le constructeur Allemand.
MEB
« Un moteur électrique intégré dans l’essieu arrière qui comprend l’électronique de puissance et la boîte de vitesses, une batterie haute tension peu encombrante située dans le plancher du véhicule et des composants auxiliaires intégrés à l’avant » : voilà comment Volkswagen résume en quelques mots l’architecture de sa plateforme MEB. Cette dernière est adaptable aux besoins d’espace, de confort et en dynamique des différents modèles d’engins sur laquelle ils s’appuieront. Pour illustration, elle sera le point fort de toute la famille de concepts de véhicules réunis sous la dénomination générique ID, de la compacte au Combi électrique Buzz, en passant par le SUV Crozz et la spacieuse berline Vizzion. Selon les projections de Volkswagen, sa plateforme MEB devrait être utilisée à l’échelle du groupe sur 15 millions d’exemplaires de véhicules d’ici 2025. Son programme prévoit le passage de 6 à 50 modèles électriques à cette échéance. Le constructeur a mis pour cela 30 milliards d’euros sur la table.
Plateforme à partager
Afin de réduire globalement les coûts de production des véhicules électriques, Volkswagen est prêt à partager sa plateforme MEB. Michael Jost a confirmé cette information dans une interview accordée au journal berlinois Tagesspiegel : « Nous voulons offrir un accès à la plateforme MEB en la mettant à la disposition de l’ensemble du secteur. Cela représente un changement de paradigme pour nous ». Le constructeur allemand assure être sur le sujet « déjà en discussion avancée avec ses concurrents, notamment dans le segment des gros volumes ».
Environnement
Pour expliquer son offre de e-joint-ventures autour de la plateforme MEB, Michael Jost évoque la responsabilité de Volkswagen comme constructeur d’envergure mondiale. « Limiter avec succès le réchauffement climatique à un maximum de deux degrés est crucial pour nos enfants et nos petits-enfants », justifie-t-il. Le responsable en stratégie avance d’autres directions suivies avec le même objectif par le constructeur allemand : une efficacité énergétique élevé pour ses modèles, et l’utilisation d’énergies vertes pendant la phase de production, y compris pour la chaîne d’approvisionnement. « Volkswagen compensera les émissions inévitables en investissant dans la protection des forêts ou le boisement », assure le service de communication du groupe.
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