Il aura fallu un peu plus de 3 ans à Wiebe Wakker pour achever son périple, depuis les Pays-Bas jusqu’à l’Australie, avec une Volkswagen Golf break convertie à l’électrique et baptisée « Blue Bandit ». Selon l’aventurier, il a réalisé le plus long trajet en voiture électrique. Ce record mondial, tracé au gré des propositions qu’il a reçues, avait pour objectif de promouvoir la mobilité électrique et les énergies renouvelables pour faire face au dérèglement climatique. Une transition énergétique qui se produit trop lentement, des préjugés trop nombreux sur les voitures électriques : Ce sont les 2 principaux moteurs qui ont fini par décider le Hollandais a imaginer son projet Plug Me In.
Branchez-Moi !
« Plug Me In » (Branchez-Moi) : C’est le nom du projet que Wiebe Wakker vient de réaliser, après avoir quitté son pays en mars 2016. « Sans argent, je compte entièrement sur l’énergie que je reçois dans le monde entier », a-t-il indiqué sur son site Web. Le parcours, ce sont les habitants du monde qui l’ont tracé, répondant à l’appel de l’aventurier : « Offrez-moi de la nourriture, un endroit où dormir ou de l’énergie pour la voiture. En faisant cela, vous définirez l’itinéraire, puisque je vais me déplacer de prise en prise. Branchez-moi s’il vous plaît, et, avec votre aide, j’irais à l’autre bout du monde ! ».
95.000 km
Le message de Wiebe Wakker a été entendu en Afrique du Sud, en Birmanie, en Inde, en Iran, en Malaisie, en Turquie, et en bien d’autres lieux, lui permettant d’arriver hier, dimanche 7 avril 2019, à Sydney (Australie), après environ 95.000 kilomètres de route. C’est plus du double de la circonférence de la Terre, pour un saut à vol d’oiseau d’à peine plus de 16.500 km ! Cette différence traduit un parcours qui a tenu compte au maximum des propositions reçues. Pas loin de 2.000 en tout, émises depuis une cinquantaine de pays. Toutes n’ont pas pu être exploitées, notamment celles envoyées d’Afrique, trop éparses. Blue Bandit aura au final zigzagué dans 33 pays répartis sur 3 continents : Europe, Asie et Océanie. Et son conducteur aura souvent pris le temps de découvrir les sites traversés et les curiosités locales. Le périple s’est achevé après 7 mois à parcourir l’Australie dans tous les sens. De quoi éveiller la population d’un territoire qui semble encore trop peu sensible à la mobilité électrique ?
200 km d’autonomie
Un électromobilien averti choisirait aujourd’hui un modèle de voiture électrique doté d’une autonomie d’au moins 300-350 kilomètres. Mais début 2016, pour celui qui ne se passionnait pas particulièrement pour le genre automobile, et n’avait pas d’argent devant lui, le choix a été celui de l’opportunité, via le prêt d’une Volkswagen Golf break de 2009 convertie à l’électrique. La batterie lithium-ion embarquée, d’une capacité énergétique de 37 kWh, offre une autonomie réelle sur le terrain de 200 kilomètres. Le pack alimente un moteur d’une puissance de 150 kW, qui est capable d’emporter le break allemand jusqu’à une vitesse de 180 km/h. Une valeur limite qui ne sera jamais atteinte, afin d’être conforme à l’esprit du périple et de préserver l’autonomie de la voiture. Même si Wiebe Wakker avoue avoir été aligné plusieurs fois pour excès de vitesse.
V2G
Convertie par ses soins cette Golf break électrique ? Non ! Il s’agit d’un des 50 exemplaires réalisés spécialement pour un projet V2G, alors qu’il n’y avait pas encore une offre satisfaisante en véhicules électriques sur le marché. Blue Bandit dispose donc d’une autonomie d’environ 200 kilomètres, que Wiebe Wakker a réussi une fois à tirer jusque 235 km. C’était en Australie, entre Glendambo à Coober Pedy, situées à 255 km de distance. Pour espérer boucler cette étape, l’aventurier hollandais a attendu une météo favorable, avec du vent sur le hayon. Ca n’aura cependant pas suffit, car il est tombé en panne de batterie à environ 20 kilomètres de sa destination. La Golf a ensuite été tractée sympathiquement par un habitant du coin. Après 3 ans à parcourir les routes du monde, Wiebe Wakker a forcément un nombre impressionnant d’anecdotes à partager, et que l’on peut retrouver dans ses vidéos.
De l’aventure au quotidien
En s’élançant sur les routes vers l’Australie, le trentenaire, qui venait de terminer ses études de management en événementiels, avait à l’esprit de faire comprendre au public comment les solutions de développement et de mobilité durables peuvent être appliquées dans la vie quotidienne. « Je visite des personnes, des projets, des entreprises et des événements inspirants pour réaliser un documentaire à ce sujet », indiquait-il sur sa chaîne Youtube avant son départ. Nous sommes impatients de découvrir son montage final.
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