Installée à Maclas dans la Loire, l’entreprise Globe 3T a été créée en 2010 afin de produire des trottinettes tout-terrain de descente et de loisirs. A la suite d’un virage pas forcément évident à amorcer, l’équipe dirigeante a fait le choix de décliner à l’électrique tous ses modèles au catalogue. Gérant fondateur, Didier Panel raconte pour l’Avem l’histoire passionnante de son entreprise.
Stations ouvertes en été
« En 2010, nos trottinettes de descente apparaissaient déjà comme des engins plus accessibles et moins techniques que les vélos permettant de pratiquer la descente. Notre première clientèle était principalement constituée des professionnels des stations de montagne ouvertes aussi en périodes estivales », se souvient Didier Panel. « Aujourd’hui, nos premières réalisations sont obsolètes. Avec un poids de 27 kilos, résultant d’un robuste cadre en acier, des roues empruntées aux petites motos et d’une fourche de cyclomoteur, difficile de les embarquer sur des remontées mécaniques », explique-t-il. « Les modèles actuels, avec un cadre en aluminium que nous avons appris à construire de façon aussi robuste, pèsent désormais entre 12 et 15 kilos », met-il en perspective.
Travail de stagiaire
« En 2013, j’ai demandé à une stagiaire d’étudier tous les textes de réglementation qui pouvaient concerner les trottinettes électriques. C’était trop compliqué, alors j’ai abandonné à cette époque », révèle Didier Panel. « Finalement, pour ma fille, qui fait du cheval et voulait une trottinette électrique afin de se rendre au centre équestre, j’ai imaginé un premier modèle. On peut dire que j’ai fait mes armes sur lui. De nouveaux associés arrivés en 2015 m’ont convaincu de me diriger dans cette voie. C’était le bon moment. On a décliné en versions électriques toutes les trottinettes que nous avions alors à notre catalogue », détaille notre interlocuteur.
Batterie dans un sac à dos…
Solution toujours proposée aujourd’hui, les premières trottinettes électriques construites par Globe 3T était équipées d’un moteur alimenté par une batterie supportée dans un sac à dos par le pilote. Pourquoi une architecture aussi étonnante ? « Comparativement à un vélo à assistance électrique où l’action de pédaler permet d’avoir une bonne autonomie avec une batteries d’une taille relativement réduite, sur une trottinette, le pack est plus imposant. Il pèse entre 3,2 et 5,3 kilos, pour une autonomie de 30 à 50 kilomètres. Difficile d’en trouver à des dimensions qui correspondent à nos besoins. La fixer, par exemple, à l’avant du cadre, aurait donné à nos trottinettes un look de cyclomoteur. La solution la plus rapide et la moins coûteuse a été de trouver un sac à dos qui permette de transporter le pack. Cette année, nous avons opté pour un sac davantage adapté », répond Didier Panel.
…et dans la plateforme
« Après 1 an et demi d’études, nous proposons désormais des trottinettes électriques dont la batterie est intégrée dans la plateforme plancher. Réalisé en France par une entreprise d’Antibes (06), avec des cellules Panasonic, le pack est enfermé dans un cadre étanche en alu dont l’épaisseur des parois est de 5 mm. D’où un centre de gravité très bas. Avec l’électrification, le poids total des trottinettes électriques est de 26 kilos en moyenne. Cette implantation est donc la plus pertinente », assure le gérant fondateur de Globe 3T. « Un de nos clients qui s’était constitué une flotte de trottinettes électriques en 2016, alors que n’existait seulement que la solution avec batterie dans le sac à dos, a renouvelé tout son parc avec des modèles à pack intégré », illustre-t-il. « En 2019, sur 300 machines déjà vendues, 100 avaient la batterie dans la plateforme. Nous vendons d’ailleurs principalement des trottinettes électriques désormais. Sur 500 à 600 machines que nous diffusons par an, seulement 200, environ, ne sont pas électriques », chiffre notre adhérent.
Clientèle
« Pour nos modèles non motorisés, nos principaux clients sont toujours les stations de ski. S’y ajoutent des particuliers mushers, ou des professionnels qui les emploient en initiation à cette pratique du traîneau à neige tiré par des chiens. On retrouve des mushers qui achètent des trottinettes électriques pour entraîner les chiens à faire de la distance, sans être attelés », souligne Didier Panel. « Mais 95% de nos clients pour ces engins électriques sont des professionnels des loisirs, qui proposent de découvrir le patrimoine local ou de suivre avec un guidage GPS des parcours au tracé prédéfini. L’UCPA, par exemple, compte dans ses programmes des activités avec nos machines », ajoute-t-il.
Utilitaires
« Nos trottinettes électriques commencent à être exploitées comme des utilitaires pour des besoins professionnels », se réjouit notre interlocuteur. « L’entreprise Colas Rail, par exemple, en a acquis quelques exemplaires pour le déplacement sur de grands chantiers. Nous avons d’autres projets de cet ordre. Ainsi avec la police municipale qui juge nos trottinettes électriques bien adaptées à tous les types de terrain », révèle-t-il. Pour conclure, Didier Panel témoigne de l’effervescence de son entreprise : « Nous sommes toujours dans l’innovation, avec au minimum une nouveauté par an, et nous sommes réputés pour assurer un service de qualité ».
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