Nous avons assisté à une visite du Sun Trip au Salon du Véhicule Hybride et Electrique de Val d’Isère. Un arrêt au milieu de leur tour à travers les régions Rhône-Alpes et Auvergne réunissant 60 vélos solaires. L’an prochain ils se lanceront dans un défi de 10 000 kilomètres entre la France et la Chine. Découvrez notre interview d’Anick Marie Bouchard de l’équipe organisatrice du Sun Trip.
Parlez-nous de The Sun Trip, d’où vient l’idée derrière cette belle aventure ?
Le rallie de vélo solaire Sun Trip a été créé en 2013 suite à l’idée de Florian Bailly qui avait lui-même fait une aventure de vélo solaire en solo en 2010 vers le Japon depuis la France. En faisant une tournée de conférence à travers la France où il présentait ce qui avait fait, il s’est formé une petite communauté de fanatique du vélo solaire et électrique qui avaient envie de réfléchir à d’autres engins et qui avaient des idées assez différentes sur ce que pouvait être la meilleure décision technique. Nous nous sommes alors dit : « et si il y avait une trentaine de vélos solaires autour du globe et si nous les lancions en grande liberté pour voir lesquels tiennent mieux la route ».
Ce sont des vélos sont donc uniquement des prototypes construits par ces passionnés ?
Depuis le début du Sun trip ça a toujours été les participants qui ont construit le vélo ou qui se sont fait aider par une équipe : par des écoles ou par des sponsors techniques, on a par exemple Cyclable pour les VAE ou encore Photowatt qui a fourni les panneaux solaires. Chaque vélo a été construit soit par le participant soit par son équipe et c’est pour cela qu’on se retrouve avec une grande diversité d’une année sur l’autres : il n’y a pas deux vélos pareils, on a des améliorations, des essaies erreur qui profitent à tout le monde aussi.
Le poids a-t-il aussi un rôle à jouer sur la performance de ces vélos ?
La technologie qui s’est le plus améliorée depuis le début du Sun Trip c’est le support des panneaux, on utilise des panneaux semi flexibles. Les vélos sont très mobiles donc on a des vibrations et de l’usure liée a toutes les forces, certains types de supports sont plus adaptés au vélo, non seulement le support qui tient le panneau lui-même mais aussi le support qui tient les cellules pour l’encapsulation, c’est cela qui va garantir la durabilité. Il y a depuis quelques années des technologies qui rendent donc ces panneaux plus durables. Des fois ce ne sont pas les supports de panneaux les plus technologiques qui sont les plus durable, par exemple en 2015 un participant avait utilisé un support en carbone et celui-ci à explosé.
Est-ce que vous travailler avec des entreprises de VAE pour leur faire des retours sur ces prototype afin d’espérer les voir dans l’avenir sur le marché ?
Le Sun Trip ne fait pas ce type de démarche mais nous avons eu des entreprises qui se sont intéressées et manifestées. L’année dernière une équipe lilloise s’est associée avec une marque vélos électriques qui a fourni un de ses technicien, il suffit d’une personne finalement qui soit intéressée a dire « aller on amène nos vélos électriques on prouve qu’ils peuvent tenir la route jusqu’à la Chine, et on met les panneaux solaire en plus ». On peut avoir alors des tests qui permettent à ces marques de faire de la recherche et développement. Depuis l’année dernière sur les grandes éditions on a ce qu’on appelle une data box où on enregistre des données de productions, consommations de l’ensemble des vélos et nous pouvons par la suite faire des analyses sur ces données pour améliorer les performances. Nous pouvons voir par exemple quand il y a eu une chute dans la production ou quand la consommation aurait pu être optimisée, et ce sont Ebikes et Greentech qui nous ont aidé sur ce partenariat technique.
Comment les participants gèrent-ils le manque de soleil ?
Finalement c’est comme si on avait deux réservoirs d’énergie : nos jambes et la batterie, il faut savoir jauger et anticiper et il est vrai que selon la conception de notre vélo on ne réagira pas de la même façon. Par exemple si on a un vélo très léger l’absence de soleil ne sera pas si pénalisante. A contrario si le vélo est très lourd, et que l’on dépend beaucoup de cette assistance, il faudra aller à l’économie et anticiper selon le relief des prochaines étapes si on sait qu’il n’y aura pas de soleil. Personnellement j’avais un vélo relativement léger mais je ne suis pas cycliste et cette composante était importante dans ma gestion de la batterie, car je ne pouvais pas déployer énormément mon énergie.
Des projets pour le Sun Trip ?
Nous avons fait ce virage avec une petite édition régionale qui nous fait visiter des régions fabuleuses pour l’itinérance à vélo. Les deux semaines que nous sommes en train de vivre sont riches en rebondissements : ce n’est pas tout le monde qui arrive à franchir tous les cols, ce ne sont pas tous les engins qui repartent, on a eu quelques abandons. C’est très intéressant tous ces échanges d’informations, toute la passion, qui n’a rien à voir avec des projets comme les avions solaires, ici on est dans quelque chose qui est près des gens et fait par ces gens et de les voir s’approprier cette technologie là et tenter encore et encore, c’est vraiment comme une vraie exploration.
Découvrez le tour en image dans la vidéo ci-dessous :
INFOS
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73150 VAL D ISERE
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