« Ils », ce sont 2 figures bien connues des épreuves en véhicules électriques : Robert Morandeira, alias Bob66, et Thierry Bertin. Tous les 2 membres de l’ACOze, ils ont eu pour mission de porter les couleurs de leur association à l’épreuve d’Alès pour cet événement organisé par un autre habitué du genre : Rafael de Mestre. Les 12 heures de conduite de nuit intégraient les Rencontres internationales des véhicules écologiques, à cheval sur les jeudi 4 et vendredi 5 juillet 2019. « Les Rive D’Alès, c’est aussi un énorme rassemblement qui a lieu depuis 2010 et dont le parrain n’est autre que S.A.S le Prince Albert II de Monaco, ouvrant encore l’édition 2019 », met en avant Robert Morandeira. Ce dernier témoigne pour nos lecteurs du vécu émotionnel et des résultats du solide et sympathique équipage.
En Zoé
Nul besoin de posséder les plus puissants modèles de véhicules électriques pour participer à l’une ou plusieurs des épreuves proposées dans le calendrier de l’Eco Grand Prix. A côté des Kia e-Niro et e-Soul, BMW i3 et Jaguar i-Pace, on dénombrait autant de Renault Zoé que de Tesla Model S sur la ligne de départ, jeudi 4 juillet dernier, à 20 heures. « Je récupère peu à peu de ma nuit sans sommeil et j’entends encore le bruit de mes pneus à la sortie des nombreux virages du circuit. Je me souviens encore de la chaleur pesante de cette très longue nuit d’été qui m’attendait. Un peu de stress avant le feu vert de 20 heures où j’allais vivre une bonne expérience que je n’oublierai jamais », se rappelle Robert Morandeira, heureux d’avoir participé à ce challenge, et en même temps satisfait que la tension puisse retomber.
Seulement 2 pilotes
Ne comptant, comme à son habitude, ni son temps, ni son argent, afin de vivre un événement exceptionnel, Bob66 avait inscrit sa propre Renault Zoé, confiant le copilotage à un autre expert de l’éco-conduite en VE : Thierry Bertin, dont le nom est d’ordinaire associé à un autre modèle de voiture électrique : le Kia Soul EV. « Passer une nuit à contrôler la vitesse, la consommation, les deux rétros pour les dépassements à droite et à gauche des Tesla allemandes, communiquer avec mon copilote Thierry et lutter contre le sommeil, c’est vraiment très épuisant », rapporte le fondateur et président d’honneur de L’Ame66, membre de l’Avem. « Les autres teams avaient 3, 4 et jusqu’à 5 copilotes : L’ACOze l’a fait avec 2 pilotes », souligne notre interlocuteur avec une légitime satisfaction. « J’espère que Thierry et moi avons donné une bonne image de notre association », s’inquiète-t-il encore pourtant.
Passages de volant et incertitudes
« J’ai vu les tours défiler, les gouttes couler sur mon visage, le Soleil se coucher lentement, le ciel s’obscurcir mais pas la température baisser : ouvrir les vitres ou mettre la clim ? Va pour la vitre à moitié ouverte », se souvient encore Robert Morandeira. « Après 3h50 de conduite, je m’arrête juste avant le stop de 30 minutes obligatoire. On décide de charger de 25 jusqu’à 80%, Thierry prend le volant », relate-t-il. « Je tente de dormir, mais je me contenterai seulement d’un peu de repos. Je pensais à mon copilote, à ma Zoé, je n’étais pas tranquille ! », révèle-t-il. « Thierry me passe le volant après avoir fait une seconde charge à 80% pour boucler les 4 dernières heures de course. Je n’ai pas vraiment mangé, juste bu un café, et avalé une banane et des fruits secs. Je débranche ma wallbox VE-Tronic et pars, casque serré sur la tête, vers l’inconnu. Vais-je être capable de terminer cette aventure ? », s’est-il interrogé en cours d’épreuve. « Des tours, des virages bruyants, sans oublier le clignotant pour dépasser afin d’éviter des pénalités. Je bois quelques gorgées d’eau mais pas trop : à presque 70 ans la prostate peut ordonner un arrêt obligatoire au stand », retient encore Robert Morandeira.
Il a mis la gomme !!!
« Enfin la nuit s’éloigne et la piste devient plus nette. Derrière la colline, je guette l’arrivée du Soleil qui m’accompagnera jusqu’au dernier tour. Longue nuit noire d’un rêve que les yeux de ma belle Zoé illuminaient. Merci à mon ange gardien qui guidait mon volant et m’inondait de parfums de café pour me garder éveillé », se confond-il en reconnaissance. « Par téléphone, Thierry me renseigne sur les positions des concurrents. Estimant que mon autonomie me permettait de dépasser 2 autres Zoé, j’ai mis la gomme. Je devrais plutôt dire : ‘J’ai enlevé la gomme’. Car mes pneus ont vraiment souffert », épilogue notre interlocuteur. « Nous avons parcouru 545 kilomètres en 215 tours », se réjouit-il. « Officiellement, il n’y avait pas de classement, mais nous avons reçu un diplôme mentionnant notre performance », apprécie-t-il. « Les Kia e-Niro et e-Soul, disposant de davantage d’autonomie, ont chargé moins longtemps que nous. Les Tesla, avec des chargeurs performants, ont réalisé plus de tours. Mais nous avons la satisfaction d’avoir fait mieux que des concurrents en BMW I3, Jaguar i-Pace et de 2 Zoé », savoure-t-il.
Rive
Le fondateur de L’Ame66 a tout de même pu apprécier l’organisation des Rencontres internationales des véhicules écologiques qui offraient leur cadre à l’épreuve d’Alès de l’Eco Grand Prix. « C’est un rendez-vous incontournable pour les professionnels et acteurs publics. Les conférences et essais des derniers véhicules électriques et des prototypes sont très suivis », tient-il a faire remarquer. « Plus de 700 décideurs publics et privés sont venus au pôle mécanique animer des stands et informer sur une très large palette d’engins électriques, depuis un tracteur pour vignerons jusqu’aux trottinettes, en passant par les conversions de modèles thermiques. Parmi les curiosités pour ces dernières, une Citroën 2 CV jaune ‘007’ et une Austin Mini », fait-il remonter.
Rencontres
« Cet événement est une belle occasion de rencontrer les politiques engagés dans le développement durable et la mobilité décarbonée », souligne Robert Morandeira. Il détaille : « Le ministre de Rugy faisait une de ses dernières apparitions officielles. Notre présidente d’Occitanie, Carole Delga, était également présente : j’ai eu le plaisir de discuter avec elle et de la remercier de son sponsoring pour l’événement R.E.V.E.R. J’ai échangé aussi avec notre députée européenne Karima Delli, une belle connaissance vendéenne, Alain Leboeuf, grand défenseur de notre cause, la charmante Dominique Serra, organisatrice du rallye Aïcha des Gazelles, et son complice dans cette aventure marocaine, Fabien Lagier ».
Electrique Clique
« Personnellement j’ai vécu une expérience très riche en émotions, stress, fatigue et rencontres intéressantes », résume Robert Morandeira. Il invite les lecteurs de l’Avem à se diriger sur la chaîne Youtube baptisée « Electrique Clique » où différentes vidéos rendront compte de différents événements branchés vécus par ses créateurs dont notre interlocuteur fait partie, avec Bob Pressoir. Nous vous proposons ici celle de la participation de l’équipage Morandeira-Bertin à l’Eco Grand Prix. Notre précieux interlocuteur tient à remercier : « Alain Revault, président de l’ACOze, de nous avoir permis cette aventure, et Jean-Luc Coupez pour le stand Blue2BGreen, sans oublier 2ni qui nous a ouvert les portes de sa maison et alimenté nos véhicules. Merci à 2 autres membres bien connus qui sont venus de Toulouse et de Lunel : Christophe et Jean-Jacques. J’allais oublier le coucou surprise de Séb du Leaf France Café qui est venu de loin ». Bob66 conclut : « A bientôt, pour d’autres aventures ».
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