Tout juste révélé vendredi dernier, 22 novembre 2019, le pickup électrique attendu depuis des années ne laisse pas indifférent. Détesté ou perçu comme une avancée majeure, il connaît déjà une histoire secouée de nombreux rebondissements.
Depuis 2012
C’est en 2012 que de premières rumeurs ont commencé à circuler au sujet d’un pickup électrique qui serait produit par Tesla. Elles faisaient suite à des propos confiés alors par Franz von Holzhausen, le patron du design du constructeur américain. L’engin devait faire partie de la stratégie de la marque visant à produire des modèles de moins en moins coûteux. Avec une commercialisation prévue en 2015, un tarif de départ autour des 30.000 dollars (un peu plus de 27.200 euros) avait été indiqué. Il était déjà question de lignes de carrosserie très différentes de celles de la Model S.
Des secrets bien gardés
En dépit d’une attente devenue particulièrement forte depuis quelques mois en raison du buzz entretenu par Elon Musk qui communiquait chichement quelques informations et des visuels plutôt mystérieux, les secrets entourant le véhicule ont été bien gardés. On savait tout juste que la grille tarifaire de l’engin démarrerait en-dessous des 50.000 dollars (45.400 euros), qu’il aurait une autonomie d’environ 800 kilomètres, des lignes qui tiendraient de la science-fiction, une transmission intégrale obtenue de 2 moteurs électriques, serait équipé de prises pour alimenter des appareils électroportatifs, et qu’il pourrait tracter une charge d’environ 136 tonnes. Le boss de Tesla s’est amusé jusqu’au bout à associer son Cybertruck au film futuriste Blade Runner.
Des lignes très anguleuses expliquées
La découverte des lignes du pickup électrique Tesla a provoqué un véritable séisme sur la toile. Au point que les Internautes les ont comparées à la Citroën BX, à la DeLorean DMC-12 de la trilogie Retour vers le futur, au véhicule amphibie Poncin, etc., et que la firme Nikola Motor a fait savoir qu’elle serait prête à faire don de sa propre étude d’un pickup électrique qu’elle pense ne finalement jamais produire. Dans un tweet daté d’hier, dimanche 24 novembre 2019, Elon Musk a justifié la forme de l’engin par l’emploi pour la carrosserie d’acier ultra-dur 30X d’une épaisseur d’environ 3 mm. Les panneaux ne peuvent tout simplement pas être formé par estampage.
Adieu le titane
Elon Musk a précisé qu’il avait été question d’une carrosserie en Titane. Mais le nouvel acier inoxydable 30X laminé à froid serait bien plus résistant pour un coût bien moindre. La vidéo de présentation prouve d’ailleurs la robustesse du matériau que des coups portés à la masse n’altèrent pas. Ce qui ne semble pas être le cas des vitres qui ont finalement cédé, sans cependant tomber en morceaux à terre. Pour elles, la résistance pose forcément 2 questions : Quid des efforts à réaliser pour les casser, aussi bien par les occupants que par les secours, en cas d’accident avec les portes bloquées ? N’est-ce pas aller trop loin que de « blinder » autant les vitres d’un utilitaire, même si Elon Musk l’envisage comme engin de transport des troupes de l’armée américaine ?
5,8 mètres de long
Avec 6 places à bord, le pickup électrique Tesla Cybertruck s’inscrit dans une empreinte au sol de 5,08 x 2,03 mètres, pour une hauteur de 1,90 m. A noter qu’il existe des minibus un chouia plus réduits capables d’embarquer près de 30 personnes dont les deux tiers trouveraient une place assise. L’engin du constructeur américain a donc été imaginé à la démesure des standards du territoire. Sur les petites routes et dans les rues européennes il risque d’être particulièrement mal perçu des autres usagers. En appui sur des suspensions pneumatiques capables de la hisser de 40 cm supplémentaires au-dessus de l’asphalte, de la boue, de la poussière ou de la caillasse, le pickup survolté peut tracter jusqu’à une charge maximale comprise entre 3,4 et 6,35 tonnes, qui dépend de la configuration de sa chaîne de propulsion. Il peut en outre accueillir dans sa benne 1,59 tonne d’un peu tout ce qu’on veut. Tesla a d’ailleurs imaginé un quad électrique pouvant s’y intégrer.
3 GMP
Ce sont 3 groupes motopropulseurs sur lesquels s’appuierait la gamme initiale du Cybertruck, embarquant respectivement un unique moteur monté à l’arrière, ou, pour une motricité intégrale, 2 ou 3 moteurs électriques. Des configurations différentes pour des performances différentes : vitesses maximales de 177, 193 et 209 km/h, pour un 0-100 km possible en 6,5, 4,5 ou 3 secondes. Les batteries lithium-ion seraient dimensionnées de façon adaptée, pour des autonomies EPA estimées à 402, 483 et 805 kilomètres. Les packs seraient rechargeables jusqu’à une puissance de 250 kW.
A partir de 39.900 euros
Du côté de la grille tarifaire, c’est plutôt la bonne surprise. A moins de 50.000 dollars (49.900, soit 45.300 euros), c’est finalement le modèle de milieu de gamme avec ses 2 moteurs électriques qui est proposé. Celui avec la configuration minimale démarre à 39.900 dollars (36.200 euros environ). Le plus sportif s’envole à 69.900 dollars (un peu moins de 63.500 euros). La conduite « entièrement autonome » fait l’objet d’une option à 6.300 euros. A ce jour, le début de production en série est programmé pour la fin de l’année 2021. Mais la version à 3 moteurs attendra 1 an de plus pour entrer en fabrication. Les réservations sont déjà ouvertes, même pour la France. En fin d’après-midi du dimanche 24 novembre, Elon Musk se réjouissait des 200.000 premières précommandes enregistrées.
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