Dans un courrier adressé au Premier ministre, l’Avere-France, soutenue dans sa démarche par 20 signataires représentatifs de l’écosystème électromobile, alerte sur la nécessité de maintenir un bon niveau de bonus pour continuer à favoriser l’acquisition de véhicules électriques dans l’Hexagone. Cette action fait suite aux scénarios que s’apprête à valider le gouvernement et qui tend à réduire l’aide dans certains cas.
De 6.000 à 3.000 euros
Alors que la loi d’orientation des mobilités (Lom) fixe des objectifs ambitieux de décarbonation des flottes, et que les experts mondiaux assurent toujours que la progression de la mobilité électrique sera plus soutenue si les professionnels s’y mettent, ces derniers ne bénéficieraient prochainement plus que de 3.000 euros, au lieu de 6.000, pour s’équiper d’une voiture particulière ou d’un utilitaire électrique. Au-delà d’un prix unitaire d’acquisition de 60.000 euros, l’aide serait tout simplement supprimée.
Cas des flottes
Si 3.000 euros de moins peuvent ne pas peser lourd sur la trésorerie d’une importante entreprise en bonne santé, les conversions de flottes de plusieurs dizaines, centaines ou milliers de véhicules seront très vraisemblablement freinées. Et ce, sur fond d’urgence climatique. « Un maintien temporaire du bonus écologique est donc nécessaire tant que la parité des coûts entre thermique et électrique n’est pas atteinte, et ce afin d’assurer la transition vers l’électromobilité dans les meilleures conditions pour tous », martèle l’Avere-France.
Objectifs environnementaux
Souvent pointé du doigts par la commission européenne pour ses retards répétés sur sa feuille de route environnementale, notre pays peut-il contrarier une dynamique qui peine encore à s’installer ? Pour de modestes sociétés de taxis ou des chauffeurs VTC qui espèrent se démarquer en employant de confortables berlines électriques ou des modèles à pile hydrogène, le seuil des 60.000 euros par véhicule peut vite être dépassé. Et les 6.000 euros supprimés pourraient bien fragiliser ou ruiner nombre de projets en ce sens.
2020 : l’année électrique ?
L’Avere-France rappelle à juste titre dans son courrier que sur les territoires des Etats qui ont trop tôt réduit les aides, les ventes de véhicules électriques ont souvent plongé. Deux exemples en 2019 : -19 % en glissement annuel en Chine, et -25% au 3e trimestre aux Etats-Unis. Le gouvernement français envisage également, pour les particuliers, de baisser à 3.000 euros la prime à l’achat d’une voiture électrique dont le prix est compris entre 45.000 et 60.000 euros. Elle serait supprimée au-dessus de cette tranche.
INFOS
Avere-France
5, rue du Helder
75009 Paris
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