Le court film de moins de 3 minutes a été diffusé il y a déjà un peu plus d’un mois. Son intérêt est cependant toujours tout aussi grand, qui présente l’actuel scénario du recyclage d’une batterie de Renault Zoé coincée récemment dans une inondation.
70%
Le nombre de batteries provenant de voitures particulières et utilitaires électriques est encore trop juste pour que la filière du recyclage soit bien installée en France. Les packs peuvent d’ailleurs connaître une seconde vie pour le stockage de l’énergie produite par les sources intermittentes. Quoi qu’il en soit, la norme européenne fixe, à 70% de la masse, le pourcentage minimum de recyclage de la batterie.
De Romorantin (41)…
Plutôt connue pour avoir abrité le siège de Matra, Romorantin, dans le Loir-et-Cher, accueille un des rares centres habilités à désosser aujourd’hui les voitures électriques. Formés et outillés pour cela, les techniciens Indra n’interviennent sur la batterie que si elle est totalement déchargée. « Pas de risques supérieurs à celui d’un véhicule thermique », est-il déjà possible de retenir de la vidéo réalisée par France 3.
…à Dieuze (57)
Si le véhicule est bien démonté sur place, la batterie, elle, va rejoindre le site de Dieuze, en Moselle. C’est là que se situe le centre le plus important de France pour dissocier et récupérer, entre autres, les matières les plus stratégiques, comme le cobalt, le nickel, le lithium, le manganèse et le cuivre. Pour cela, une des premières actions à réaliser est d’ouvrir chacun des 48 modules qui composent le pack de la Zoé arrivée quelques jours plus tôt à Romorantin.
Procédés physicochimiques
Le reportage de France 3 précise que les métaux sont séparés quasiment sans rejets polluants via des process physicochimiques. « Le bac chocolat, c’est le manganèse ; pistache, c’est le nickel », s’amuse à commenter la voix-off sur des images explicites.
Gâteaux
En fin de procédé, les boues, pour chacun des différents matériaux métalliques, sont pressées afin d’obtenir des résidus solides et compacts appelés « gâteaux ». Ils serviront aux filières de la métallurgie ou de la chimie. Dans ce dernier cas, ils pourront entrer à nouveau dans la composition de batteries pour véhicules électriques.
Incinération et enfouissement
Les journalistes de France 3 indiquent qu’une étape d’incinération sera nécessaire pour certains composants, et, qu’au final, 10% de déchets seront enfouis. Le reportage se conclut par l’annonce de la création au cours de cette année 2020 d’une centaine de sites de recyclage capables d’intervenir sur les voitures électriques. De quoi améliorer l’impact environnemental de ces dernières.
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *
Constructeurs, importateurs, collectivités, entreprises ou particuliers, rejoignez-nous et bénéficiez des nombreux avantages accordés à nos membres.
Vous souhaitez rester au courant des dernières nouveautés et recevoir une notification dès qu'un article est publié, inscrivez-vous à notre newsletter !