Infirmière dans le département des Bouches-du-Rhône, Sonia Martins utilise une voiture électrique depuis 7-8 ans pour ses besoins professionnels et personnels. Une Nissan Leaf de première génération a cédé la place à un Kia e-Soul en juillet 2019. Son compteur totalise déjà 17.000 kilomètres.
Des tournées quotidiennes de 120 km
« J’effectue des tournées quotidiennes d’environ 120 kilomètres pour rencontrer une vingtaine de patients. Je suis connu comme ‘l’infirmière à la voiture électrique’. Mes patients me reconnaissent par le bruit de la voiture quand j’arrive chez eux, ou plutôt l’absence de bruit d’un moteur essence ou diesel », indique Sonia Martins. « Lorsqu’elle était neuve, l’autonomie de 150 kilomètres de la Nissan Leaf me convenait, mais elle a progressivement chuté à une centaine de kilomètres au bout de 150.000 km. C’est insuffisant. Je suis même tombée en panne d’énergie sous la canicule. Une vraie catastrophe : j’ai dû finir ma tournée à pied ce jour-là », se souvient-elle.
Besoin de plus d’autonomie
Eprouvant le besoin de disposer de plus d’autonomie, Sonia Martins a cherché avec son mari une nouvelle voiture électrique. La Model 3 de Tesla a été envisagée, mais vite balayée du fait de son prix. « Nous avions aussi pensé à la nouvelle Nissan Leaf, mais pour le même budget nous avions une centaine de kilomètres d’autonomie en plus en optant pour une Kia. Je souhaitais au départ un e-Niro, mais l’attente de 6 mois au moins m’a fait lui préférer le e-Soul bien plus rapidement disponible », détaille notre interlocutrice. « Au départ, je ne trouvais pas ce modèle très beau, mais à l’usage il se montre vraiment très pratique », complète-t-elle.
Plus de voiture thermique
« En plus des 6.000 euros de l’Etat, nous avons bénéficié de 5.000 euros octroyés par le département des Bouches-du-Rhône pour l’achat d’une voiture électrique », se réjouit encore Sonia Martins. « La Nissan Leaf a été conservée, en dépannage, ou lorsque mon mari et moi avons chacun besoin d’une voiture. Il prend aussi régulièrement sa moto. Désormais, nous n’avons plus de voiture thermique ! », annonce-t-elle. « Mon mari a aussi une trottinette électrique que nous mettons dans le coffre du Kia e-Soul lors de nos longs déplacements. Elle est utilisée lorsqu’il faut recharger la batterie. Il branche alors la voiture à une borne souvent loin des centres d’intérêt et des commerces et nous rejoint plus rapidement avec la trottinette », illustre-t-elle.
Recharge à la maison au quotidien
« Une nuit de recharge sur une prise de la maison suffit à retrouver l’autonomie perdue dans la journée lors de mes tournées », assure Sonia Martins. « Nous avons aussi effectué de grands trajets avec le e-Soul. Le plus important a été réalisé par mon mari, en rejoignant avec ma fille Europa-Park en Allemagne, soit plus de 2.000 kilomètres aller-retour », chiffre-t-elle. « Pour les vacances, nous sommes allés dans les gorges du Tarn, à 300 km de chez nous, sans avoir à recharger en route », assure-t-elle. « Nous utilisons le pass Chargemap, et nous apprécions les efforts qui ont été faits pour installer des bornes que nous trouvons souvent sur notre route », remercie-t-elle.
Les aléas de la recharge publique
« Nous organisons nos repas en fonction de la recharge. Hélas, pour les bornes rapides, sur autoroute, nous avons été confrontés à des pannes et des vitesses de recharge bien en dessous des 50 kW de puissance promis. Ce serait bien d’installer plus d’une borne par station », préconise notre interlocutrice. « En Allemagne, en revanche, nous n’avons jamais connu de problème avec le matériel », compare-t-elle. « Il faudrait aussi au moins une borne dans chaque ville et village. Dans les Bouches-du-Rhône, c’est loin d’être le cas. Comme dans d’autres départements d’ailleurs. De passage à Clermont-Ferrand, nous avons dû nous dépanner en électricité à la concession Kia », rapporte-t-elle.
Bien équipée
« Je trouve que le Kia e-Soul est très pratique pour mon activité professionnelle. C’est le bon gabarit et les différentes options sont bien utiles. Ainsi la caméra de recul et les radars à l’avant comme à l’arrière m’évitent d’accrocher la voiture quand je réalise un créneau. Ca me manquait sur la Leaf que j’ai parfois accrochée avec toutes les manœuvres que j’effectue chaque jour lors de mes visites chez les patients. Le volant et les sièges chauffants m’évitent d’utiliser le chauffage et m’aident à préserver ainsi l’autonomie », détaille Sonia Martins. « En usage privé, le e-Soul est aussi parfait pour notre famille de 3 personnes. Ma fille fait de l’escrime. Elle peut loger son sac en longueur en rabattant une partie du dossier de la banquette à l’arrière. En outre le e-Soul est très agréable à conduire : mon mari me le fauche souvent », ajoute-t-elle.
Souvent interpelée
« On me pose régulièrement des questions sur les voitures électriques, surtout quand les raffineries sont bloquées par les grèves. Dans ces périodes, je peux rouler sans problème. On sent que les gens s’intéressent aux voitures électriques, mais qu’ils ont encore des craintes », estime Sonia Martins. « Je n’ai pas réussi à convertir mes collègues, mais 2 de mes patients ont chacun acquis une Nissan Leaf, quand je les visitais avec ce modèle », se réjouit-elle encore rétrospectivement. « Personnellement, je roule plus doucement et de façon plus attentive avec une voiture électrique, redoutant un peu un brusque écart d’un piéton ou d’un cycliste qui ne m’aurait pas entendu arriver », nous confie-t-elle.
Economique au quotidien
« Mon métier d’infirmière m’impose de m’arrêter et de redémarrer souvent. Il y a 8 ans, quand j’avais une voiture essence, je devais effectuer le plein en carburant tous les 4-5 jours. Avec une voiture électrique, je n’ai pas de détour à réaliser pour recharger les batteries et l’opération ne me coûte pas plus de 1,50 euro quotidiennement », évalue Sonia Martins. « Pour amortir un prix d’achat plus élevé qu’avec une voiture thermique, il faut conserver son électrique plus longtemps. C’est ce que je ferai après que le crédit pris pour l’acquérir soit soldé. Je ne crains pas de garder mon e-Soul au-delà de 200.000 kilomètres. Je n’ai pas eu de problème mécanique avec la Nissan Leaf et j’en attends de même du Kia pour lequel j’ai remarqué des coûts de révision peu élevés également », conclut notre interlocutrice.
L’Avem et moi-même remercions Sonia Martins pour son témoignage. Nous avons accédé à sa demande de conserver l’anonymat. C’est donc sous un nom d’emprunt que nous avons restitué ses propos.
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