Emmanuel Macron a présenté hier, mardi 26 mai 2020, un plan de soutien à la filière automobile française qui devra faire face, fin juin, à un retard de 500.000 ventes de véhicules. Doté d’une enveloppe de 8 milliards d’euros, il favorise un peu plus l’acquisition par les particuliers et professionnels de voitures électriques et hybrides rechargeables. « Il faut que nos concitoyens achètent davantage de véhicules, en particuliers des véhicules propres », a justifié le président.
Bonus à 7.000, 5.000 et 2.000 euros
Le bonus gouvernemental à l’achat d’une voiture électrique neuve d’un prix maximum de 45.000 euros devrait passer de 6.000 à 7.000 euros pour les particuliers, et de 3.000 à 5.000 euros pour les professionnels.
Le chef de l’Etat a également promis une prime de 2.000 euros, valable pour tous, à l’acquisition d’un modèle hybride rechargeable affiché jusqu’à 50.000 euros. De quoi doper les ventes des versions PHEV de Mitsubishi Outlander, Hyundai Kona, Peugeot 508, et Volkswagen Golf GTE. Montant du financement de l’Etat pour 2020 concernant le bonus : 535 millions d’euros.
Afin d’augmenter la confiance des automobilistes, Emmanuel Macron a révisé la feuille de route du déploiement des bornes de recharge. Initialement programmé à 2022, le seuil des 100.000 bornes est ramené à 2021.
200.000 primes à la casse
Jusqu’à présent, le revenu fiscal annuel de référence pour pouvoir prétendre à la prime à la casse était de 13.489 euros pour un célibataire sans enfant. Ce seuil est relevé à 18.000 euros, ce qui ouvre le dispositif à 75% des Français. Mais attention, seulement 200.000 automobilistes pourront en profiter. Ensuite, retour au précédent régime. Il faudra donc être rapide pour bénéficier de l’élargissement de ce mécanisme qui démarre le 1er juin prochain. D’autant plus que son montant est alléchant : 5.000 euros pour l’achat, neuve ou d’occasion, d’une voiture électrique ou d’une hybride rechargeable dont l’autonomie électrique est supérieure à 50 kilomètres. A condition de mettre au rebut une voiture particulière ou un utilitaire léger d’au moins 9 ans s’il est diesel, et d’au moins 14 ans s’il fonctionne à l’essence.
Surprime et rétrofit
Une surprime d’un maximum de 2.000 euros, supportée pour moitié par l’Etat et les collectivités, attend les automobilistes qui résident ou travaillent dans une zone à faible émission (ZFE).
La prime de conversion à 5.000 euros pourra aussi aider à convertir un modèle thermique de plus de 5 ans en électrique (rétrofit). Pour les personnes dont le revenu de référence est supérieur à 18.000 euros, le montant de la prime à la casse tombera à 2.500 euros pour le rétrofit comme pour l’acquisition d’un véhicule électrique ou d’une hybride rechargeable. Montant du financement de l’Etat cette année pour la prime de conversion : 800 millions d’euros.
Relocalisation
En contrepartie de ces efforts publics, Emmanuel Macron a obtenu des constructeurs une promesse de relocaliser au moins partiellement en France la construction automobile. PSA s’est engagé à produire dans l’Hexagone 450.000 véhicules hybrides et électriques. Renault indique tripler d’ici 2022 et quadrupler pour 2024 la fabrication de VE sur le territoire.
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *
Constructeurs, importateurs, collectivités, entreprises ou particuliers, rejoignez-nous et bénéficiez des nombreux avantages accordés à nos membres.
Vous souhaitez rester au courant des dernières nouveautés et recevoir une notification dès qu'un article est publié, inscrivez-vous à notre newsletter !