Plus exactement, c’est à Landshut, une ville du Sud-Est de la Bavière, que circule ce véhicule revenu dans la flotte de l’opérateur local des transports, après remplacement de sa chaîne de propulsion thermique par un groupe motopropulseur 100% électrique.
Première mondiale
Il n’y a pas qu’en France que les professionnels du rétrofit se tournent vers la conversion des véhicules lourds. En Grande-Bretagne, des compagnies de matériel roulant ferroviaire adaptent des rames en intégrant une architecture comprenant des piles hydrogène. Plus proche de l’activité du vendéen e-Néo – adhérent à l’Avem -, e-troFit s’attaque aux autobus encore en état de rouler mais qui ne correspondent plus aux exigences en matière d’émissions de CO2, de particules et de gaz polluants nuisibles pour l’environnement et la santé publique. Selon les partenaires engagés dans la conversion du Mercedes Citaro standard 12 mètres, l’opération serait une première mondiale pour une société qui s’apprête à la reproduire en série.
En service
Après une année d’étude et de développement, et 4 semaines de tests en situations réelles, l’engin devenu beaucoup plus silencieux a repris un service régulier mi-septembre dernier. Son autonomie de 250 kilomètres apparaît supérieure à la moyenne de celle des bus construits d’origine pour être électriques. Afin d’être apprécié par un maximum d’habitants de Landshut, le véhicule de transport en commun évoluera dans l’année qui vient sur les différentes lignes opérées par Stadtwerke Landshut. Pour la startup allemande, cette phase servira encore à acquérir des connaissances et de l’expérience sur les performances de son kit de conversion dans la durée grâce à un usage intensif régulier. Ce qui lui permettra de passer à des transformations en série sur des autobus, mais aussi sur des camions. L’équipementier allemand ZF fournit son essieu à moteurs-roues qui est également monté d’origine dans les Mercedes eCitaro et les Solaris Urbino.
Une équipe prête à monter en puissance
Distingué trophée de la mobilité en Allemagne en 2018, puis l’année suivante en Autriche, élu comme l’une des 50 meilleures startups d’Europe en 2020 dans le même domaine, e-troFit emploie actuellement une quarantaine de personnes dans ses 2 sites d’Ingolstadt et Garching près de Munich. L’entreprise dispose aussi d’antennes en Italie, en Espagne et en Autriche. « Nous proposons désormais une solution rapide à mettre en œuvre et actuellement la plus rentable pour réduire durablement des émissions de CO2 », se réjouit d’annoncer Andreas Hager, directeur général d’e-troFit GmbH. Il milite en outre pour une révision de la législation qui impose un âge maximum pour exploiter des bus en Allemagne. Selon lui, cette limite avait pour objectif de supprimer les modèles les plus polluants. Avec des groupes motopropulseurs 100% électriques, cet argument ne tient plus.
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