Lors d’un déplacement dans un centre de formation aux métiers de la réparation des vélos, la ministre de la Transition écologique a annoncé le prolongement jusqu’au 31 mars 2021 du dispositif « Coup de pouce vélo » d’aide à la remise en état des bicyclettes personnelles, qu’elles soient ou non électriques. Barbara Pompili a profité de cette occasion pour lancer le programme « Objectif employeurs pro-vélo » qui vise à favoriser l’usage de cet engin de mobilité douce pour les trajets domicile-travail.
Déjà 1 million de vélos réparés
Pour rappel, le dispositif « Coup de pouce vélo » a d’abord été mis en place pour faciliter la révision et/ou la remise en état d’un vélo personnel. A condition de passer par un des professionnels référencés, l’aide accordée s’élève jusqu’à 50 euros sur la facture HT. Le 24 novembre dernier, la barre symbolique du million de bicyclettes réparées a été franchie. L’opération, qui devait prendre fin le 31 décembre prochain, est étendue d’un trimestre. « Dans un contexte de nouveau déconfinement, le gouvernement souhaite inciter de nouveau les Français à faire le choix du vélo pour leurs déplacements », justifie le ministère de la Transition écologique. Il s’agit aussi de « donner la visibilité nécessaire aux réparateurs pour se préparer à la fin du dispositif ».
Autres axes
Le dispositif « Coup de pouce vélo » suit 2 axes complémentaires. Aider à se remettre en selle via une formation dispensée gratuitement sur une ou deux heures par un moniteur expérimenté, individuellement ou en petit groupe. Le dernier volet intéresse les collectivités qui peuvent bénéficier d’une prise en charge jusqu’à 60% des coûts d’installation de places de stationnement temporaire pour les vélos. « Au-delà d’un soutien financier ponctuel, le ministère de la Transition écologique entend soutenir sur le long terme la pratique du vélo », souligne son service de communication. Cette volonté de durer se traduit par le lancement du nouveau programme « Objectif employeurs pro-vélo » qui a pour objectif de soutenir les employeurs publics et privés dans leur démarche de promotion de l’usage du vélo pour les trajets domicile-travail. Il s’appuie sur le label « Employeur Pro-vélo » créé par la Fédération française des usagers de la bicyclette (Fub) avec le soutien de l’Ademe.
2 objectifs principaux sur 3 ans
Le label ne fait pas qu’inciter les employeurs à proposer des solutions (vélos de services, vélos de fonctions, incitations financières) et des services (réparation, formations, événements, etc.) à leurs collaborateurs afin de les encourager à adopter le vélo pour rejoindre leur lieu de travail. Les clients et fournisseurs de ces mêmes entreprises sont également invités à utiliser la bicyclette comme mode de transport. Sur 3 ans, le ministère de la Transition écologique espère ainsi labelliser au-delà de 4.000 employeurs, touchant plus de 500.000 salariés. La collectivité participerait pour cela à la création de 20.000 nouvelles places de stationnement vélo sécurisées en entreprise.
Processus de labellisation
Les porteurs du programme « Objectif employeurs pro-vélo » ont imaginé un processus de labellisation en deux étapes. Tout d’abord une auto-évaluation de l’employeur qui sera suivie d’un audit sur site par : une association du réseau de la Fub dont un membre sera spécifiquement formé à l’évaluation, et un pair adhérent d’un club mobilité et expert sur la mobilité vélo. « Le référentiel sera public et portera sur la gouvernance et la stratégie du plan vélo, les services proposés aux collaborateurs, la qualité des stationnements vélo proposés aux collaborateurs et aux visiteurs ainsi que les équipements disponibles (vestiaires, casiers, etc.) », détaille le service de communication du ministère. La labellisation sera accordée à un employeur pour une durée de 3 ans.
Moyens concrets
Le ministère de la Transition écologique détaille les moyens qui seront déployés au titre de ce nouveau programme : « mise à disposition d’une plateforme Web dédiée aux employeurs pour réaliser un autodiagnostic de la politique cyclable d’un établissement ; Appui des employeurs à la détermination d’un plan d’actions ; Financement des actions pro-vélo (dont infrastructures vélo, services…) telles que définies dans le catalogue du label employeur pro-vélo ; Audit de la politique cyclable par un intervenant agréé ; Labellisation des établissements ; Création et animation d’une communauté des employeurs labellisés ». A noter que la couverture géographique du programme « Objectif employeurs pro-vélo » est nationale, comprenant les départements d’outre-mer.
Davantage d’efforts sur le vélo
Toutes ces nouvelles annonces ministérielles viennent compléter la politique de soutien à la pratique du vélo menée par le gouvernement, qui comprend notamment le plan vélo et l’enveloppe de 200 millions d’euros dédiée qui figure dans le plan France Relance.
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