Déjà reconnue pour ses conversions en électriques de Jaguar, Bentley et Rolls-Royce, la société Lunaz, installée à Silverstone, à proximité de l’ancienne base de la Royal Air Force qui abrite désormais le circuit du Grand Prix de Formule 1 en Grande-Bretagne, poursuit sa lancée dans le rétrofit haut de gamme.
Modèle mythique
Cette fois-ci, il s’agit d’un modèle qui mêle le luxe au tout-terrain. Un autre emblème « So British ! », jeté sous les feux des projecteurs comme un des véhicules de John Steed dans la série Chapeau melon et bottes de cuir. Affirmant avoir voulu répondre aux demandes de ses clients à travers le monde, l’entreprise britannique compte transformer 50 exemplaires de l’engin avec de premières livraisons à l’été 2021. L’opération va être accompagnée d’un nouveau doublement des effectifs hautement qualifiés et d’un agrandissement des locaux. « La réingénierie, l’électrification et la revalorisation répondent à l’urgence de préserver et faire évoluer l’héritage des véhicules mythiques pour les générations futures », justifie Lunaz qui pense ainsi aux interdictions de circulation des voitures diesel ou à essence actuelles et à venir.
2 configurations
Présenté au début des années 1970 comme une évolution du Land Rover, à l’instar de la Dyane pour la Citroën 2 CV et de le R6 pour la Renault 4, le Range Rover sait s’afficher avec aisance dans les 2 décors des gentlemen-farmers : la ville et la campagne. Lunaz a décidé de respecter la tradition en proposant 2 configurations : Country pour barouder, et Town pour le luxe et le confort. Un espace bar personnalisé pourra être installé dans les versions qui seront conduites par un chauffeur. Ces différents modèles seront livrables sur châssis standard ou à empattement long, avec 2 ou 4 portes. La caisse entièrement découvrable aperçu dans le film de James Bond Octopussy est également au catalogue. L’entreprise britannique informe que le premier exemplaire de cette déclinaison sera livré à un client européen.
Bien plus qu’une restauration doublé d’un rétrofit
Pour un tarif qui permettrait de s’offrir à la place une flotte de 5 à 10 voitures électriques neuves plus ou moins haut de gamme, Lunaz ne fait pas qu’échanger par une architecture branchée le groupe motopropulseur thermique d’origine. La caisse est entièrement mise à nue, recevant tous les soins de carrossiers œuvrant à la main pour gommer définitivement toutes les imperfections causées par le temps et l’usage. La structure recevra un système de suspension avec barres antiroulis et des freins renforcés. La motricité intégrale sera bien sûr conservée. A bord, l’habitacle intégrera les nouvelles technologies (infodivertissement, climatisation et chauffage, WiFi, aide à la navigation, écrans numériques et tactiles) tout en restant dans l’esprit du véhicule d’origine. Et ce, « avec des matériaux de la plus haute qualité à partir d’une palette qui répond aux goûts et modes de vie traditionnels et contemporains », se réjouit d’annoncer l’entreprise de Silverstone. A côté des revêtements qui ont fait la renommée du Range Rover historique, seront proposés des cuirs et bois plus fins.
Le rétrofit plutôt que la casse
Les dirigeants de Lunaz estiment qu’à l’échelle du monde, ce sont 2 milliards de voitures thermiques qui vont être mises à la casse, et qu’il serait meilleur pour l’environnement de plutôt les adapter à la mobilité durable. A son échelle, elle a fait le choix de s’entourer d’ingénieurs venus d’univers prestigieux. Elle indique pouvoir bénéficier tout à la fois de l’expertise « d’Aston Martin, Ferrari, Ford, Jaguar, Volkswagen, McLaren, Rolls-Royce et la Formule 1 ». La transformation d’un modèle comme le Range Rover inclut une compréhension des masses de la voiture d’origine afin de disposer au mieux les éléments du nouveau groupe motopropulseur. Et ce, avec l’objectif d’obtenir un véhicule au comportement performant et parfaitement équilibré sur la route comme hors des pistes. Tout un travail est réalisé sur ordinateur après scan 3D. « Les spécificités de la technologie de propulsion électrique maison sont étroitement contrôlées, et chaque modèle classique revisité par Lunaz est conçu, développé, fabriqué et testé en interne en utilisant les modules de spécifications les plus élevées disponibles pour les applications automobiles », révèle le service de communication de l’entreprise.
Une prise derrière la trappe à carburant
Sur le Range Rover revisité par Lunaz, le connecteur de recharge a pris la place du traditionnel bouchon de réservoir. Il est relié à un chargeur dont les caractéristiques n’ont pas été révélées. De même la société britannique n’a pas communiqué à ce jour sur celles du groupe motopropulseur. Quelles capacité énergétique et technologie pour la batterie ? Quelle autonomie ? Quelles possibilités de recharge ? Quels sont la puissance et le couple du moteur ? L’entreprise en pleine expansion semble vouloir jalousement conserver le secret. Elle n’hésite cependant pas à aligner ses productions sur circuit à côté de très modernes Tesla. Un silence sans doute à mettre sur le compte d’une tradition du mystère dans l’industrie automobile outre-Manche !
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