Régulièrement évoquée comme grave inconvénient de la mobilité électrique, l’absence de recyclage des accumulateurs lithium est un leurre. Ce que nous prouve une nouvelle fois une entreprise spécialisée dans le domaine. Après le site de sa filiale Recupyl près de Grenoble (38), TES vient d’inaugurer à Singapour une unité capable de réinjecter dans le circuit de fabrication des batteries jusqu’à 99% des matériaux stratégiques comme le cobalt et le lithium.
280.000 batteries de téléphones
Les 14 tonnes de batteries lithium-ion que TES B peut traiter par jour représente un volume de 280.000 téléphones portables, ou entre 50 et 75 packs de voitures électriques. Ce type d’établissements est en train de se multiplier aux 4 coins du monde. Celui de Singapour affiche des taux de récupération particulièrement importants puisque 90% des matières qui composent les déchets à l’entrée de l’usine peuvent être réinjectées selon le principe de l’économie circulaire afin de fabriquer de nouvelles batteries. Le pourcentage est même plus élevé avec les matières stratégiques comme le cobalt et le nickel pour lesquels des craintes sont régulièrement mises en avant concernant leur disponibilité à long terme.
Des niveaux jamais atteints
Moins émissif en CO2 que les autres méthodes de recyclage des batteries au lithium, « le procédé d’hydrométallurgie exclusif exploité par TES permet d’extraire des matériaux tels que le lithium et le cobalt à des niveaux de pureté et des taux d’extraction inégalés, ce qui les rend matériellement et commercialement viables pour une réutilisation dans la chaîne d’approvisionnement dédiée à la fabrication des batteries », confirme TES. Outre l’obligation faite aux industriels de récupérer, afin d’éviter toute pollution, les batteries des appareils et véhicules qu’ils fabriquent, le recyclage des accumulateurs lithium-ion est rendu nécessaire par les perspectives de développement de la demande. Selon GlobalData, par exemple, les besoins en lithium devraient passer d’environ 47.300 tonnes en 2020 à 117.400 tonnes en 2024.
Un écosystème qui se met en place
Vice-président à l’échelle mondiale pour les opérations liées aux batteries chez TES, Thomas Holberg commente ainsi l’ouverture à Singapour de cette nouvelle usine de traitement des accumulateurs en fin de vie : « Alors que leur utilisation augmente de façon exponentielle dans le monde entier, les batteries lithium-ion ont commencé à créer leur propre écosystème. Leur recyclage et leur réutilisation appropriés quand elles sont usagées sont essentiels pour maintenir l’économie circulaire. TES établit des normes élevées dans son engagement envers la durabilité. Avec nos investissements dans des technologies innovantes comme le recyclage des batteries, nous jouons notre rôle ».
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