En partenariat avec Enedis, SAP Labs France a organisé le 2 février une table ronde virtuelle sur le thème « Accompagner la transition énergétique : de l’électrification d’une flotte automobile à l’optimisation de l’énergie ». L’occasion pour les plus de 130 participants à cette table ronde d’avoir un retour d’expérience concret sur la démarche lancée en 2014 par SAP Labs France pour rentrer dans un cercle vertueux et durable. Une démarche qui fait de cette entité de recherche et de support technique pour le leader mondial du logiciel d’entreprise un exemple à suivre pour tous ceux qui veulent engager leur entreprise ou collectivité dans la voie de la transition énergétique.
En effet, à une époque où le choix des véhicules électriques était pourtant très limité, SAP Labs France a non seulement initié un processus d’électrification de sa flotte de véhicules, mais a également ensuite investi dans les énergies renouvelables avec la pose de panneaux solaires pour alimenter les bornes de recharge implantées sur ses sites et a développé un logiciel de supervision interconnecté et interopérable afin d’optimiser la gestion de son énergie. Aujourd’hui, elle continue encore d’innover dans ce domaine en installant sur son site de Sophia Antipolis une batterie pour stocker l’énergie produite par ses panneaux solaires et en testant bientôt le V2G.
SAP, pionnier dans l’électrification des flottes automobiles
Si SAP Labs France fait aujourd’hui figure d’exemple en matière de transition énergétique, elle le doit beaucoup au volontarisme et à la ténacité de son Président Hanno Klausmeier (photo) qui lança cette table ronde en relatant les débuts de cette politique qu’il a initiée. Une aventure qui fut loin d’être un long fleuve tranquille puisque, même au sein de son groupe, il a dû faire face à de nombreuses résistances et à des lourdeurs bureaucratiques. Mais fort de son histoire personnelle l’incitant à apporter, même à une petite échelle, sa contribution à la nécessaire transition écologique, il décida de lancer en 2014 un petit programme de véhicules électriques avec l’acquisition de deux Renault Zoé et l’installation sur le site de Mougins des premières bornes de recharge.
Un programme qu’il développa fortement par la suite via des incitations financières puis, compte tenu des progrès en matière d’autonomie enregistrés par les véhicules électriques disponibles sur le marché (Tesla, Jaguar I-Pace, Kia e-Niro, Volkswagen ID.3…), l’obligation pour ses salariés qui bénéficient pratiquement tous d’une voiture de fonction, d’opter pour un véhicule électrique disposant d’une autonomie d’au moins 300 km sur autoroute. Résultat, aujourd’hui près de 90% d’entre eux roulent avec une voiture électrique. Cette politique s’est accompagnée d’une augmentation des bornes disponibles sur chacun des sites de SAP et par l’installation de panneaux solaires pour répondre partiellement aux besoins en énergie.
Une politique gagnant-gagnant
La conversion à l’électrique de la flotte de SAP Labs France s’est effectuée de manière progressive ne serait-ce que pour tenir compte des contrats en cours. Elle a nécessité un gros travail d’information auprès des salariés qui, comme l’a reconnu le gestionnaire de la flotte de SAP Benoit Duval (photo) étaient un peu réticents au départ mais sont devenus ensuite les meilleurs messagers du programme, séduits notamment par le plaisir de conduite au quotidien d’un véhicule électrique. Pour rien au monde, ils ne souhaiteraient revenir à un véhicule thermique. Cette conversion n’a également été possible que grâce à l’accompagnement d’ALD Automotive auprès de qui SAP signe des contrats de location longue durée pour ses voitures de fonction.
ALD a parfaitement joué le jeu malgré les incertitudes quant à la valeur de revente des véhicules électriques une fois la location terminée. Si les utilisateurs des véhicules sont aujourd’hui pleinement satisfaits de cette politique de conversion de flotte, SAP Labs France en a également tiré de nombreux avantages. D’abord en termes d’image, aussi bien au sein du groupe qu’à l’extérieur où cette politique attractive facilite aujourd’hui certains recrutements. Enfin, même si le coût d’achat d’un véhicule électrique est encore supérieur à celui d’un modèle thermique équivalent, le TCO (coût total de possession) d’un véhicule électrique s’est révélé très compétitif, notamment en raison des nombreux avantages fiscaux liés à la possession d’un véhicule électrique.
La mobilité électrique facteur d’intégration des énergies renouvelables
Si la conversion de la flotte de SAP Labs France a été particulièrement réussie, c’est en grande partie parce que la démarche énergie de la société a été pensée dans sa globalité. C’est ce qu’a tenu à souligner Guillaume Crézé (photo), Coordinateur entreprises au sein de l’ADEME. Opérateur du Plan France Relance, l’ADEME a d’ailleurs rappelé aux participants de la table ronde qu’elle disposait de fonds importants à la disposition d’entreprises désireuses d’engager des actions sur la transition écologique.
Autre intervenant de l’ADEME, Paul Kaaijk a insisté sur la nécessité de promouvoir la mobilité électrique qui, sur l’ensemble du cycle de vie, se révèle beaucoup plus propre que celle faisant appel aux énergies fossiles. La mobilité électrique peut également favoriser l’intégration des énergies renouvelables dans les réseaux électriques de demain. Un avis confirmé par Régis Le Drezen, responsable du département Etudes, innovation et développement mobilité électrique au sein d’Enedis. Enedis qui vient de sortir un nouveau rapport sur les gains pour le réseau électrique générés par la mobilité électrique, notamment en matière de gestion des pics de consommation. Des gains qui pourront à terme être valorisés et profiter aux utilisateurs de véhicules électriques.
Des applications concrètes au sein de l’IMREDD
Ces gains deviendront une réalité avec le développement des smart grids. Des réseaux électriques intelligents dont on peut avoir une bonne idée des possibilités avec l’exemple de l’IMREDD, ce nouveau Campus du Développement Durable implanté à Nice, dont le Directeur Pierre-Jean Barre (photo) a présenté les différentes actions qu’il mène sur la transition énergétique. Des actions qui ont débuté avec la construction du bâtiment à haute efficacité énergétique, dont la conception architecturale limite fortement les consommations d’énergie. Un bâtiment qui utilise aussi la géothermie pour le chauffage et la climatisation, tout en ayant recours à des panneaux photovoltaïques pour produire de l’énergie stockée dans une batterie pour étendre son usage.
L’IMREDD utilise également le logiciel de supervision développé par SAP pour piloter intelligemment ses 18 bornes de recharge installées dans son parking en sous-sol. Cet institut d’innovations et de partenariat teste également des batteries de seconde vie qui sont reconditionnées pour faire du stockage d’énergie, ainsi que, en partenariat avec Renault, un véhicule V2G (une Zoé) dont la batterie est capable de restituer de l’énergie en cas de besoin sur le réseau. Ces différentes solutions énergétiques sont gérées à l’échelle du bâtiment par un « Energy Management System » construit en partenariat avec EDF, mais aussi à l’échelle du quartier en liaison cette fois avec Enedis qui peut mettre en œuvre différentes flexibilités sur le réseau.
INFOS
SAP Labs France S.A.S
805, Avenue Maurice Donat
06254 Mougins Cedex
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