Le fabricant d’accumulateurs installé en Suisse lance sa nouvelle génération de modules de batteries pour des véhicules lourds, depuis les bus et camions, jusqu’aux trains et navires imposants.
Baptisée « M3 », cette nouvelle génération de modules lithium est dotée de caractéristiques techniques supérieures. Et il ne s’agit pas de travaux de recherche qui doivent être confirmés si…, si… et si… La ligne de production vient d’être inaugurée à Yverdon-Les-Bains, dans une nouvelle usine située à proximité du siège social de Leclanché reconnue internationalement.
Une fois son rythme de production atteint, il sortira de cette unité quelque 60 000 modules à l’année. Soit 6 fois plus que les volumes actuels, pour une capacité de 500 MWh.
Deux technologies de batteries sont concernées : lithium graphite NMC (nickel, manganèse et cobalt) avec des cellules en 60 et 65 Ah, et LTO (lithium titanate) 34 Ah. Ces nouveaux modules peuvent couvrir une grande variété d’intensités et de tensions, respectivement jusqu’à 800 A et 1 200 V.
Pour ses modules lithium-ion titanate NCA (nickel, cobalt et aluminium), réalisés avec des cellules d’une tension nominale de 2,2 V, Leclanché annonce une durée de vie de l’ordre de 20 000 cycles de décharge/recharge, ou jusque 20 ans.
L’entreprise explique cette longévité par l’emploi de « matériaux de la plus haute qualité », réunis dans des modules en exploitant « des processus uniques et à la pointe de la technologie ». Ces résultats allègent de façon significative le coût total d’exploitation.
Grâce à son taux 6C, la batterie LTO de Leclanché peut être rechargée en 10 minutes. Sur des périodes ne dépassant pas 20 secondes, une décharge/recharge 10C peut même être atteinte. Ce qui prédispose cette technologie à être employée dans des bus et chariots autonomes rechargés rapidement en différents points de leurs parcours.
Assemblés de façon flexible pour la mobilité, les modules G/NMC du groupe suisse se divisent en 2 groupes. Ils utilisent respectivement des cellules 60 Ah d’une tension nominale de 3,65 V, et 65 Ah – 3,72 V.
Leur espérance de vie est de 8 000 et 7 000 cycles de décharge/recharge : 4 fois plus que les cellules classiques. Ou 10 ans d’exploitation. Le refroidissement des éléments peut être assuré grâce à un circuit à liquide caloporteur, ou par air pulsé.
Le BMS Leclanché s’appuie sur un système esclave par module qui communique avec une unité maître. Cette architecture assure des fonctionnalités avancées de sécurité et d’économie d’énergie. Des capteurs de températures permettent ainsi une réaction rapide et précise en cas de besoin. Une redondance de la surveillance, grâce à un processeur bicœur, détecte les problèmes de câblage et prévient les inversions de polarité.
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