Dans le cadre de son programme baptisé « Electrification Plus », le ministère fédéral allemand des Transports et de l’Infrastructure numérique débloque 227 millions d’euros pour développer les motorisations alternatives au diesel sur le rail.
En Allemagne, 61 % du réseau ferroviaire est électrifié par des lignes aériennes. Le reste fonctionne quasi exclusivement avec des motorisations diesel classiques.
Installer de nouvelles lignes électriques n’est pas viable économiquement sur les dessertes à relativement faible trafic pour le transport des personnes et des marchandises. D’où le souhait du ministère fédéral de développer des solutions alternatives.
Selon les dispositions du programme Electrification Plus, tous les déplacements en train en Allemagne à horizon 2050 devront être réalisés de façon neutre pour le climat.
A cette échéance, le ministère fédéral allemand des Transports et de l’Infrastructure numérique prévoit un taux d’électrification du réseau par caténaire à hauteur de 70 %.
Pour les 30 % qui restent, les lignes seront principalement parcourues par des trains électriques à batterie et/ou pile hydrogène. Une enveloppe de 227 millions d’euros alimente pour cela un appel à financement ouvert jusqu’au 31 août 2021.
En plus de financer le matériel roulant, le dispositif lancé vendredi 18 juin 2021 prend en charge la construction des infrastructures de ravitaillement en électricité et en hydrogène, les systèmes d’électrolyse pour la production du gaz H2, et les études préalables.
Ces dernières années, le ministère fédéral a déjà financé plusieurs projets de développement de groupes motopropulseurs alternatifs dans les autorails.
Il s’agit d’aider les autorités en charge des transports dans leur démarche de conversion du matériel ferroviaire, mais aussi de soutenir les programmes innovants dans le domaine portés par les entreprises concernées outre-Rhin. Avec des commandes en nombre, les constructeurs pourront réaliser des économies d’échelle qui seront répercutées sur les tarifs.
L’effort supporté par l’Etat allemand pour verdir son réseau ferroviaire entre dans le cadre de la loi fédérale sur la protection du climat. Concernant le secteur des transports, les émissions de CO2 doivent être réduites de 42 % de façon linéaire par rapport à leur niveau de 1990. Ce qui représente une baisse à l’année de 95 millions de tonnes des rejets carbonés.
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