Avec l’appui de la GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit = Société allemande pour la coopération internationale), BASF, Daimler AG, Fairphone et Volkswagen Group s’engagent pour une exploitation minière durable du lithium au Chili.
Financé au lancement par BASF, Daimler, Fairphone et le groupe Volkswagen, le partenariat intersectoriel vise à adopter une gestion responsable des ressources naturelles dans le Salar d’Atacama, au Chili. Cette action s’effectuera en favorisant le dialogue avec les différents acteurs locaux. Parmi eux, en particulier, des groupes de la société civile (y compris les communautés autochtones), des institutions gouvernementales, et des sociétés minières.
Les différents problèmes soulevés, à tort ou à raison, par l’extraction de matières premières sur le site, seront étudiés par le biais d’une démarche scientifique afin d’aboutir de manière participative à des solutions efficaces et démontrées. Les 4 entreprises assurent que leur action n’a pas pour objectif plus ou moins caché de « faciliter l’approvisionnement en lithium ni l’achat ou la vente du minerai brut ».
Si la durée de vie de la nouvelle entité ne serait que de 2 ans et demi, son travail doit déboucher sur le développement d’un plan d’action conjoint pour améliorer la gestion intégrée des ressources naturelles à long terme.
Avec le développement de la mobilité électrique, la demande en lithium explose. A l’exception des réserves quasiment infinies qui se cachent dans la mer, le lithium se retrouve en grande partie concentré dans le Salar d’Atacama. Son extraction a été accusée de faire fuir les flamants roses, de polluer le site et de contaminer les ressources en eau exploitable par les habitants. Sur place, le lithium est obtenu par pompage de la saumure en profondeur.
Pour rappel, dans le cadre de la réalisation du reportage intitulé « A contresens », Marc Muller et son équipe sont allés sur place. Ils ont pu constater que le lithium est surtout un coproduit de l’extraction du potassium pour les besoins de l’agriculture. Sans les débouchés offerts par les besoins croissants en batterie, il constituerait un déchet quasiment inutile.
Cette situation, loin d’être figée, n’efface pas pour autant la grande prudence avec laquelle il convient d’intervenir au sein d’un écosystème qui demeure fragile.
Les 4 partenaires affirment être conscients « de leur responsabilité tout au long de la chaîne d’approvisionnement, y compris de leur devoir de diligence en matière de droits de l’homme pour l’approvisionnement et la production de matières premières ».
Ils résument leur démarche comme une action « pour promouvoir le développement durable, contribuer à la réduction des impacts négatifs potentiels et renforcer la protection des droits humains ».
Ils entendent démontrer « que dans les chaînes de valeur hautement interconnectées d’aujourd’hui, la conduite responsable des entreprises ne repose pas seulement sur la collaboration avec des partenaires commerciaux, mais également sur un engagement constructif avec les gouvernements et la société civile ».
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *
Constructeurs, importateurs, collectivités, entreprises ou particuliers, rejoignez-nous et bénéficiez des nombreux avantages accordés à nos membres.
Vous souhaitez rester au courant des dernières nouveautés et recevoir une notification dès qu'un article est publié, inscrivez-vous à notre newsletter !
