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Notre essai du scooter électrique e-Trax d’Easy-Watts Rédigé par Philippe Schwoerer le 02 Sep 2021 à 14:21 0 commentaires

Pour l’entreprise installée à Minihy-Tréguier (22), dans la zone d’activité Convenant Vraz, le scooter électrique e-Trax est le dernier modèle à rejoindre la catégorie des équivalents 125 cm3.

Qui d’autre que Pascal Houssard, à l’Avem, pouvait essayer ce joli joujou ? Il livre à nos lecteurs un verdict très positif, mais sans concession.

 

Les deux-roues, il connaît !

 

Aujourd’hui membre au conseil d’administration de l’Avem, Pascal Houssard est un des hommes en France qui se donne le plus énergétiquement pour faire bouger les choses en matière de mobilité électrique. Qu’on se rappelle le Vendée électrique tour, devenu Vendée énergie tour, dont il a porté l’organisation en association avec Jean-François Villeret de l’agence Tour véhicules électriques, sous la direction de l’ancien président du SyDEV Alain Leboeuf également très impliqué !

Par effet boule de neige, ce sont des centaines d’automobilistes qui sont devenus électromobilistes grâce à son action et à celle de ceux qu’il a su embarquer dans son mouvement.

A la retraite désormais, Pascal Houssard reste toujours très actif. Ainsi avec son essai de l’e-Trax ! Un temps motard au guidon de belles routières, il a vite goûté aux maxi-scooters et motos électrique. En juin 2015, il a accompagné le fameux rallye vendéen des ambassadeurs en alternant BMW C Evolution et Zero SR de Motorcycles.

 

E-Trax

 

A destination des titulaires du permis A1 (ou B + 7 heures de formation), le maxi-scooter électrique e-Trax d’Easy-Watts présente un profil compact (L x l x h = 2,150 x 1,725 x 1,400 m). Il n’en est pas moins vif pour autant, animé par un moteur d’une puissance de 7 000 W.

Sa batterie lithium-ion 72 V 100 Ah (7,2 kWh de capacité énergétique) dote l’engin d’une autonomie comprise entre 110 et 150 kilomètres, suivant la vivacité d’utilisation. Non amovible et rechargeable en 4 heures à 100 % (chargeur rapide 25 A), elle est fournie par CATL.

Porté par des roues de 13 pouces équipées de freins hydrauliques à disque, le e-Trax peut filer avec 1 ou 2 passagers (150 kg de charge embarquée au maximum) jusqu’à une vitesse de 110 km/h. Ce qui lui autorise l’accès aussi bien en ville que sur les voies rapides, en passant par les différentes voies intermédiaires.

Eligible à un bonus écologique de 900 euros, il est affiché au prix de 7 299 euros TTC. Le nouveau scooter électrique d’Easy-Watts est livrable en rouge ou en noir.

 

Léger et très maniable

 

« Dès la découverte du e-Trax, on éprouve à son guidon une sensation de grande légèreté [NDLR : Il pèse 174 kg avec sa batterie] et de maniabilité qui va se confirmer tout au long de l’essai. On en ressort, après une quarantaine de kilomètres, sans éprouver de fatigue au niveau des épaules », démarre Pascal Houssard.

« La puissance de ce scooter électrique est parfaite pour un usage en ville comme en zone périurbaine. Elle est également suffisante pour s’engager sur une voie rapide. Ce qui est facilité par une accélération très linéaire. Le moteur est très souple et très réactif. Le tout est très positif », estime-t-il.

« Deux modes de conduite sont disponibles, dont l’un permet de limiter la vitesse à 64 km/h, sans pour autant jouer sur la puissance d’accélération. Ce qui laisse intact la possibilité de bien se dégager des ralentissements en ville où ce mode peut se révéler utile », poursuit-il.

 

Vraiment très silencieux

 

« La tenue de cap est très bonne. Nous avons pu nous en rendre compte alors qu’il y avait beaucoup de vent. Ces perturbations n’ont d’ailleurs pas permis d’apprécier l’apport de la bulle de protection », témoigne Pascal Houssard.

« Le e-Trax est vraiment très silencieux, autant qu’un vélo. A l’usage, on n’entend vraiment aucun bruit de moteur ni de transmission. Les piétons qui traversent de plus en plus à l’oreille pourront se faire surprendre. D’autant plus qu’à ce jour ce scooter électrique ne propose pas de bruiteur. J’avais été étonné du bruit de turbine émis par le BMW C Evolution  », compare-t-il.

« Au niveau du confort, on sent, notamment sur les revêtements dégradés, un déséquilibre entre un arrière très confortable et un avant plutôt sec. Supprimer cette rigidité est un exercice en général assez délicat pour les constructeurs de scooters. Difficile d’obtenir le niveau de filtration d’une moto. Le BMW C Evolution, par exemple, ne fait pas mieux que le maxi-scooter d’Easy-Watts », témoigne-t-il.

Devant, le e-Trax est équipé d’une fourche télescopique qui n’est pas réglable. En revanche, derrière, la suspension est obtenue par 2 combinés amortisseurs et bras oscillants.

 

Très bien installé

 

« Sur un scooter électrique en équivalent 125 cm3, on pourrait s’attendre à une selle plus importante et moelleuse. A l’usage, elle est cependant très confortable. Et son profil est parfaitement adapté à celui de l’e-Trax », explique Pascal Houssard.

Conçue pour transporter 2 personnes, elle offre une assise à 0,78 m à l’avant, et 0,88 m à l’arrière. « Personnellement, je mesure 1,83 m. Je me suis senti très bien installé sur cette selle, et très à l’aise », commente notre essayeur de deux-roues.

« L’accélération se montre parfois très brutale, tellement la poignée est sensible. J’ai même été surpris à l’arrêt dans la circulation en l’effleurant accidentellement. Ce fonctionnement doit pouvoir être amélioré par logiciel, en paramétrant de façon différente l’ouverture de la poignée », réfléchit-il.

 

Proche de l’univers d’un thermique

 

« Ca peut paraître paradoxal, mais on est très proche de l’univers des scooters thermiques avec cet électrique proposé par Easy-Watts », juge Pascal Houssard.

« Le freinage est très bon. Il n’y a cependant pas de régénération à la décélération. On se retrouve en mode roue libre en relâchant l’accélérateur. Ceux qui savent le gérer par anticipation gagne ainsi de l’autonomie. Le e-Trax file d’ailleurs longtemps sur sa seule inertie. Ce qui est très favorable à l’éco-conduite », révèle-t-il.

« Je n’ai pas un avis particulièrement tranché sur le freinage régénératif pour les scooters électriques. Le côté positif, c’est qu’on évite d’augmenter le poids du deux-roues et son prix en se passant d’un système qui ne ferait pas gagner beaucoup d’autonomie. En revanche, le ralentissement par inversion du moteur électrique soulagerait les freins hydrauliques. En descente sur une route de montagne, par exemple, ils seront forcément très sollicités. On s’y habitue, bien sûr », pèse-t-il.

 

Pour qui l’e-Trax ?

 

« Les scooters électriques en équivalent 125 cm3 sont plus particulièrement utilisés par les jeunes adultes. Les moins jeunes peuvent s’y intéresser dans les villes, lorsque le stationnement des voitures est compliqué », indique Pascal Houssard.

« Le e-Trax est plutôt un scooter électrique de proximité. Il est moins polyvalent que le BMW C Evolution que certains utilisateurs exploitent pour effectuer des longs trajets. L’un d’eux a médiatisé son tour de France avec un tel modèle », souligne-t-il.

« L’univers de jeu du e-Trax, c’est par exemple les villes avec de grands boulevards ou même des voies rapides autour. Il est idéal pour réaliser chaque jour les 20 ou 30 kilomètres qui séparent le domicile du bureau. Il permettra aussi à l’occasion d’effectuer des balades longues. Mais on l’oublie s’il s’agit de s’en servir tous les week-ends pour des déplacements de 400 km », conseille-t-il.

 

Quelques points à améliorer

 

A notre retour, nous avons été reçus par toute l’équipe d’Easy-Watts. Cette dernière ne cesse d’améliorer ses vélos et scooters électriques, prenant en compte les retours des usagers. Les points que nous estimons perfectibles, les techniciens travaillent déjà dessus ou pourraient le faire si la demande est importante.

Le premier, c’est le bruit de l’alarme émise à la mise en service et à l’arrêt du scooter. « Il n’est pas réglable actuellement par les utilisateurs, mais nous pouvons intervenir pour réduire son niveau sonore », note-t-on chez Easy-Watts. La poignée d’accélération pourrait subir la même opération afin de modifier sa sensibilité. Même la régénération pourrait être envisageable.

En revanche, modifier la fourche à l’avant nécessiterait un changement d’équipement qui aurait un impact non négligeable sur le prix du scooter.

Ces points n’altèrent cependant pas le bilan très positif que nous retenons après notre essai de l’e-Trax.

 

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Easy-Watts

1 rue Antoine Lavoisier, Zone Convenant Vraz

22220 MINIHY-TRÉGUIER


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