C’est à travers sa nouvelle offre ABB Ability eMine que l’entreprise compte amorcer le virage des groupes miniers vers les camions électriques spécialisés.
« eMine comprend une approche ciblée, une méthode et un portefeuille intégré de systèmes d’électrification et numériques conçus pour accélérer la décarbonation du secteur minier », annonce ABB dans un communiqué de presse diffusé en date du 7 septembre 2021.
Cette offre permet d’électrifier un peu toutes les machines et véhicules diesel qui sont actifs sur les sites de ce secteur. Ainsi le matériel pour le levage, le broyage, le transport et la manutention des minerais et matières.
La solution développée par l’adhérent à l’Avem aurait pour conséquence de faire baisser la consommation globale de gazole jusqu’à 90 % par site d’exploitation. De quoi réduire considérablement les coûts énergétiques, mais aussi l’impact environnemental.
L’environnement proposé par ABB comprendra dès l’année prochaine un système de recharge à très haute puissance, jusqu’à 600 kW. C’est une première, et à plus d’un titre.
Tout d’abord il n’existe déjà pas de système automatisé conçu spécifiquement pour cette filière. Un délai d’environ 15 minutes devrait suffire pour que les camions de transport puissent reprendre leur service. Et ce, sans action de la part de leurs conducteurs. Et avec l’esprit de minimiser les temps d’arrêt.
En outre une telle puissance de ravitaillement en électricité pour des véhicules terrestres n’est pas plus courante. « C’est le système de recharge le plus rapide et le plus puissant au monde », souligne ABB. Il a de plus été développé pour s’interfacer avec toutes les marques de camions de transport miniers électriques. Cette architecture est actuellement en phase pilote.
L’environnement minier est en général assez abrupt. Le matériel que développe encore ABB avant le lancement de sa commercialisation a été pensé pour être robuste et implantable un peu partout sur les sites, même dans les endroits les plus difficiles.
Le temps de recharge de 15 minutes n’est qu’indicatif. Il dépendra de 2 paramètres principaux. Tout d’abord la capacité énergétique des packs embarqués dans les camions. Mais aussi le profil opérationnel des engins.
« ABB aide les exploitants miniers à planifier leur cheminement vers une mine entièrement électrique, depuis l’élimination progressive du diesel jusqu’à l’intégration d’un nouvel état d’esprit et de nouvelles compétences d’équipe », assure ABB.
L’entreprise technologique cotée sur le marché suisse n’a plus besoin de faire ses preuves dans la filière. Le groupe s’appuie sur « 130 ans d’expérience dans l’industrie minière et est un pionnier dans l’intégration de l’électrification, de l’automatisation et de la numérisation dans l’exploitation minière ».
« L’industrie minière mondiale subit l’une des transformations les plus significatives et les plus importantes de notre génération – et c’est de devenir zéro carbone », a justifié Max Luedtke, responsable mondial de l’exploitation minière chez ABB. Le groupe a développé sa solution en cherchant à conserver une production élevée et la compétitivité de ses clients.
Selon un nouveau cercle vertueux, la réduction de l’empreinte environnementale de l’extraction des minerais et matières profitera également aux clients finaux. Et en particulier aux véhicules électriques et aux batteries qu’ils embarquent. L’extraction des matériaux qui composent ces dernières est toujours régulièrement avancée par les détracteurs de la mobilité branchée. Avec une crédibilité qui va en s’amenuisant.
ABB n’est pas la seule entreprise de dimension internationale à vouloir électrifier les mines. C’est aussi le cas de Rolls-Royce et de Flanders Electric, un spécialiste en systèmes de motorisations électriques pour les véhicules lourds spécialisés.
Les 2 partenaires comptent cependant développer une solution bien moins ambitieuse. S’appuyant sur un groupe motopropulseur hybride diesel-électrique non rechargeable, les gains sur les émissions de CO2 et la consommation de gazole ne dépasseraient pas les 30 %. Ils trouveraient en partie leur origine avec la possibilité d’installer un bloc diesel MTU (filiale de Rolls-Royce) plus petit.
Avec cette architecture, les batteries retrouveraient classiquement de l’énergie lors des phases de ralentissement et de freinage. Les 2 entreprises estiment également que leur proposition oriente le secteur minier vers un avenir plus durable.
INFOS
ABB France
324 rue du Chat Botté
01708 Miribel cedex (Lyon)
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