Chargé de collecter et recycler les accumulateurs usagées, Corepile a souhaité mener une enquête afin d’adapter son activité au développement de la petite mobilité branchée.
Il s’agit pour l’organisme de bien dimensionner les infrastructures de collecte et de mettre en place les moyens de recyclage qui conviennent.
Depuis 2018, l’entreprise installée en métropole, mais aussi en Guadeloupe, à la Réunion et à Mayotte, a pris en charge environ 100 000 batteries de véhicules électriques légers.
Ce n’est plus un secret : l’actuelle crise sanitaire de la Covid-19 a véritablement boosté le développement de la petite mobilité électrique en France, en Europe, et ailleurs dans le monde. Il s’est vendu l’année dernière dans l’Hexagone près de 1,3 million de véhicules électriques, dont plus de 500 000 VAE. Pour ces derniers, le passage de ce seuil symbolique est le résultat d’une progression des achats de 29 % par rapport à 2019.
Les projections laissent à penser que les chiffres atteindraient les 2,5 millions de véhicules à horizon 2025. Grâce aux incitations financières, « 1 vélo électrique sur 2, et près de 2 trottinettes sur 3 ont été achetés au cours des 12 derniers mois », rapporte Corepile.
Les aides à l’acquisition ne permettent pas trop au marché de l’occasion de se développer pour les petits véhicules branchés. Ce qui se traduit par 84 % de transactions portant sur des modèles neufs.
Depuis 2018 et le lancement de la filière collective et volontaire, Corepile a pris en charge environ 100 000 batteries auparavant exploitées pour la petite mobilité. La progression reste encore assez timide. Elle n’a été que de 2 % en 2020, sans doute freinée par les démarches à effectuer pour transmettre des accumulateurs usagés aux bons intermédiaires en période de confinement.
Les 25 000 batteries récupérées l’année dernière pèsent tout de même 63,7 tonnes. Avec la prime à la conversion qui s’est étendue aux vélos à assistance électrique, un nouveau bond en avant est attendu, avec une répercussion dans 7 à 15 ans sur le volume des batteries à recycler.
Selon l’étude menée au premier semestre par QualiQuanti pour Corepile, les acquéreurs de VAE sont principalement « des hommes (59 %), âgés de plus de 50 ans (67 %) et qui vivent très largement en province (80 %) ».
Ce marché partage avec celui des trottinettes électriques une surreprésentation des hommes : 64 %. Mais à l’inverse des vélos, les utilisateurs ont principalement moins de 50 ans (74 %) et sont installés dans des zones urbaines.
Les déplacements effectués avec ces 2 familles d’engins sont aussi bien de l’ordre des loisirs que pour se rendre sur son lieu de travail depuis son domicile. Mensuellement, ce sont 165 et 93 kilomètres qui sont respectivement parcourus par les adeptes des VAE et des trottinettes branchées. Grâce à ces deux-roues, ils estiment gagner quotidiennement 29 et 36 minutes en temps de déplacement.
Si 17 % des utilisateurs de vélos et trottinettes électriques ont déclaré être déjà tombés en panne d’énergie lors d’un déplacement, ils n’envisagent pas pour autant d’investir dans un pack de secours. Ils préfèrent embarquer avec eux leur chargeur et sont 30 % à le faire réellement.
Une fréquence de 3 recharges hebdomadaires concerne le tiers des utilisateurs de VAE et la moitié des adeptes des trottinettes à batterie.
« 95 % des propriétaires d’engins de mobilité électrique jugent ‘important’ le recyclage de leurs batteries usagées. De même, 78 % des consommateurs de ces équipements sont en attente de plus d’informations au sujet du recyclage des batteries », souligne Corepile. Ce qui lui permet d’en déduire que « la prise de conscience des utilisateurs [concernant le recyclage des batteries] est bien réelle et est un signe positif pour la filière ».
Le réseau Corepile Mobilité dispose de 1 500 points de collecte, plaçant notre pays en tête avec l’Allemagne et les Pays-Bas pour leur performance dans le domaine de la récupération et du recyclage des batteries provenant de la petite mobilité électrique.
Une fois pris en charge par Corepile et ses prestataires, ces accumulateurs sont démontés. Les cellules qui les composent sont broyées, afin d’en séparer les principaux métaux et alliages grâce à des procédés éprouvés de pyro ou d’hydrométallurgie.
Les processus permettront de retrouver 25 % de matériaux stratégiques comme le manganèse, le cobalt, le nickel et le lithium qui serviront à la fabrication de nouvelles batteries. Les fonderies récupèreront pour la fabrication d’alliages la part de 24 % des métaux non ferreux comme le cuivre et l’aluminium qui constituent les accumulateurs. Les 18 % de matières ferreuses seront employées à produire de l’acier.
Les plastiques (16 %) seront en revanche enfouis, et les résidus de métaux non récupérables (17 %) seront incinérés.
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