L’accord entre les 2 partenaires pour distribuer hors de France le Bolloré Bluebus de 6 mètres sous la dénomination Gaussin Cit-e porte sur une durée de 20 ans.
D’abord construit par Gruau à Saint-Berthevin près de Laval, en Mayenne, puis dans la périphérie de Quimper à Ergué-Gabéric (29), le Bluebus est commercialisé depuis 2010. Selon le communiqué de presse conjoint daté du 30 novembre 2021, ce minibus serait actuellement exploité dans une soixantaine de villes.
Sa batterie est à la fois pour l’engin sa force et son point faible. Tout dépend de l’endroit où il est exploité et avec quelle intensité. Les fameuses batteries LMP (lithium métal polymère) ont besoin d’être maintenues à une température qui tourne autour de 65° C pour fonctionner de façon optimum.
Ce qui suppose de laisser brancher sur le secteur les véhicules qui en sont équipés lorsqu’ils sont au repos pour une période plus ou moins longue. Cette technologie est de ce fait rarement adaptée aux voitures particulières des automobilistes particuliers.
Gaussin travaille déjà pas mal avec le Moyen-Orient pour y diffuser ses différents véhicules de manutention électriques. Ce territoire est à nouveau une cible pour l’entreprise française qui pourra distribuer les Bolloré Bluebus renommés pour l’occasion Gaussin Cit-e.
Cette version qui conserve une capacité d’accueil de 22 passagers sortira de ses propres usines ou de celle de ses distributeurs affiliés.
Les températures enregistrées au Moyen-Orient facilitent l’exploitation de cet engin dont les consommations électriques ne seront pas trop plombées par le chauffage éventuel des accumulateurs.
Les partenaires indiquent au contraire que l’absence d’un système de refroidissement permettra de réaliser des économies dans ce domaine.
Bolloré et Gaussin ont constaté que le marché de la mobilité électrique est en plein essor au Moyen-Orient. Ils s’appuient pour cela sur une étude récente diffusée par Qualiket Research.
On peut y lire que les ventes cumulées de bus électriques sur ce territoire atteindront 3 milliards d’euros entre 2022 et 2027, avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) de plus de 9 %.
Cette performance à venir est tirée « par les nouvelles formes de mobilité intelligente, le développement de villes intelligentes et l’intégration d’une mobilité propre et intelligente comme pilier du développement économique et environnemental », soulignent-ils.
Contrairement à d’autres chimies au lithium, les cellules LMP à électrolyte solide, et dépourvues de cobalt comme de nickel, ne posent pas de problème de sécurité pour un usage par des ambiances caniculaires. Le phénomène d’emballement thermique n’est pas à redouter avec elles.
Une diffusion dans les pays chauds est sans doute l’une des meilleures situations pour ce discret véhicule de transport en commun.
Avec son pack d’une capacité énergétique de 90 kWh, le Gaussin Cit-e est doté d’une autonomie réelle qui tourne autour de 130 kilomètres.
« Le Cit-e est une solution de transport idéale pour les applications privées ou publiques des premiers et derniers kilomètres axées sur la sécurité, la performance et le respect de l’environnement », commente le bénéficiaire de la licence mondiale.
La vitesse d’évolution de l’engin est électroniquement limitée à 50 km/h.
Gaussin et Bolloré communiquent sur une qualité d’équipements au bénéfice des usagers. Tout d’abord le Cit-e offre un accès facilité aux personnes à mobilité réduite.
Des écrans et tablettes tactiles permettent par exemple aux passagers d’interagir avec le bus ou les services associés. Ainsi : définir une destination, ou recevoir des informations pratiques et personnalisées.
Dans ces 2 derniers cas, ce type de communication ciblant les voyageurs embarqués est de nature à procurer un revenu supplémentaire aux opérateurs.
Le Cit-e se prête très bien à une adaptation en navette autonome. Pour cela, le petit bus intégrera la brique technologique Gaussin Virtual Driver développée en interne. Ainsi doté, l’engin pourrait évoluer aussi bien dans la circulation que sur des parcours réservés.
« En créant des solutions qui fonctionnent dans une variété d’environnements, nous améliorons l’efficacité du déploiement, réduisons le délai de rentabilisation et accélérons les avantages de la technologie autonome », assure Gaussin.
L’entreprise rappelle qu’elle a décroché 2 années de suite le trophée du « World Challenge for Self-Driving Transport » (Challenge mondial pour le transport autonome) remis à Dubaï, aux Emirats arabes unis.
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