La station multi-énergies vertes de La Roche-sur-Yon vient à peine d’être inaugurée qu’elle compte parmi les véhicules à venir régulièrement faire le plein un bus à hydrogène fabriqué par le constructeur portugais Caetano.
Toyota fournissait déjà à CaetanoBus une solution de pile à combustible, avant que d’investir dans son capital afin de former la coentreprise Toyota Caetano Portugal. Cette opération a permis au constructeur nippon de passer une nouvelle vitesse en matière de véhicules électriques fonctionnant grâce à une pile à combustible H2.
Standard 12 mètres pour une capacité de transport de 87 passagers, l’autobus à hydrogène qui circule désormais en Vendée est un modèle H2.City Gold. La Roche-sur-Yon Agglomération est ainsi devenue le premier acquéreur français d’un bus H2 co-marqué Toyota et CaetanoBus. Ce poids lourd vient compléter la flotte du service de transport en commun yonnais Impulsyon, exploité par RATP Dev.
L’autobus H2.City Gold tire son autonomie de 400 kilomètres d’un groupe motopropulseur alimenté par 5 réservoirs à une pression de 350 bars et camouflés sur le toit. Chacune des bouteilles peut contenir 312 litres d’hydrogène, soit, au total, 1560 litres ou 37,5 kilos de gaz H2. Le tout sert une pile à combustible d’une puissance de 60 kW, qui fournit de l’électricité à un moteur Siemens 180 kW à aimant permanent.
Il ne faut que 9 minutes, en utilisant le pistolet 350 bars à gros débit de la station multi-énergies verts de La Roche-sur-Yon, pour effectuer l’avitaillement des réservoirs du H2.City Gold.
A noter que ce modèle, qui peut être configuré en 2 ou 3 portes, existe aussi dans une longueur de 10,7 mètres pour transporter jusque 64 passagers.
« L’introduction d’un H2.City Gold en France à La Roche-Sur-Yon est très significative pour nous. C’est une nouvelle étape importante dans la décarbonation des villes européennes et une entrée sur un marché aussi important que le marché français. De plus, c’est la preuve vivante de l’utilisation de l’hydrogène dans les transports lourds et une nouvelle étape vers l’avenir de la zéro émission », a commenté Nuno Carvalho, directeur commercial de CaetanoBus, lors de la livraison du véhicule.
Pour Toyota, il s’agit de « promouvoir la technologie hydrogène au-delà des voitures particulières, notamment là où son usage est le plus pertinent, c’est-à-dire pour les flottes captives d’autobus ou de petits utilitaires ».
La station multi-énergies vertes auprès de laquelle le nouveau bus H2.City Gold va venir s’avitailler en hydrogène a été inaugurée le 9 décembre dernier.
Site stratégiquement placé, parce qu’accolé à un axe routier majeur qui permet de rejoindre en particulier Nantes, il délivre aussi de l’électricité en provenance des centrales photovoltaïques au sol installées sur d’anciens centres d’enfouissement des déchets, et de panneaux solaires couvrant des toitures et des ombrières de parking appartenant à la société d’économie mixte Vendée Energie.
Troisième énergie verte disponible dans cet établissement : du bioGNV. Le biogaz ici délivré est obtenu des méthaniseurs qui fleurissent sur le territoire vendéen sous l’impulsion d’exploitants agricoles locaux.
Le distributeur H2 installé sur l’îlot de droite en entrant dans la station multi-énergies vertes de La Roche-sur-Yon est équipé de 3 pistolets (700 bars, 350 bars petit débit, et 350 bars gros débit) afin de répondre à tous les besoins pour la mobilité lourde (bus, camions, bennes à ordures ménagères) et légère (taxi, voiture d’entreprise, particulier).
L’hydrogène vert est produit au nord du département, à Bouin, avec l’électrolyseur 1 MW Lhyfe qui est raccordé à des éoliennes de Vendée Energie sorties de l’obligation d’achat avec EDF. Les 3 demoiselles du vent fournissent au système un courant alternatif de 20 000 V qui passe en continu grâce à 2 grands transformateurs.
En puisant 3 m3 d’eau dans la mer qui borde l’installation de Lhyfe, la production quotidienne d’hydrogène de l’électrolyseur sera de 300 kg dans son régime de croisière. L’eau est désalinisée par osmose inverse, avant d’être purifiée par filtration.
« L’acquisition par le conseil départemental de la Vendée d’une Toyota Mirai et la mise en service du bus H2.City Gold sur le réseau de transport en commun yonnais confirment la volonté du département de la Vendée d’être à la pointe de la transition énergétique grâce à la technologie hydrogène », a interprété Frank Marotte, PDG de Toyota France.
Lors de l’inauguration de la station multi-énergies vertes, il avait été précisé que la collectivité s’était dotée d’une Mirai à l’usage du président Alain Leboeuf dans le cadre de ses fonctions. La concession Toyota locale a en outre enregistré quelques commandes supplémentaires pour ce modèle.
Le département exploitera également dans quelques temps un camion rétrofité par conversion à l’hydrogène de son groupe motopropulseur diesel d’origine.
INFOS
Syndicat Départemental d’Energie et d’Equipement de la Vendée (SYDEV)
3 rue du Maréchal Juin
85036 LA ROCHE-SUR-YON Cedex
Toujours un plaisir de vous lire car en plus on apprend plein de choses, mais je n’ai pas tout compris : est-ce que Toyota inside et rétrofité cela veut bien dire avec équipement Toyota et modernisé? Autre question : pour être avitaillé, est-ce qu’en plus ce bus vole? Tous mes voeux pour la nouvelle année, qui je l’espère, sera celle d’un Président faisant appliquer strictement la loi TOUBON.
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