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La propulsion électrique à l’assaut du Dakar avec Audi Rédigé par Emmanuel Maumon le 03 Jan 2022 à 06:00 2 commentaires

La 44ème édition du Dakar, la plus grande épreuve de rallye-raid au monde, a débuté ce week-end. Pour la troisième fois, les concurrents s’affronteront non pas en Afrique ni en Amérique du Sud mais en Arabie Saoudite. Jusqu’au 14 janvier, ils devront disputer 12 étapes sur plus de 8 000 km dans le désert saoudien. Cette année, Audi crée l’événement en engageant 3 voitures à propulsion entièrement électrique. Une voie déjà ouverte par le passé par Acciona, mais le constructeur espagnol ne jouait pas les premiers rôles. Cela n’est pas le cas pour Audi qui a engagé Stéphane Peterhansel et Carlos Sainz pour piloter son prototype révolutionnaire. Faute d’avoir pu tester sa voiture en compétition, Audi ne vise pas la victoire cette année, mais en 2023. Pourtant les performances sont déjà au rendez-vous comme en témoigne la seconde place de Carlos Sainz, samedi lors du prologue.

Une propulsion entièrement électrique

Les Audi RS Q e-tron sont propulsées par deux moteurs électriques d’une puissance de 250 kW chacun. Des groupes motopropulseurs dérivés de celui utilisé par Audi Sport en Formule E. Ces moteurs sont alimentés par une batterie d’environ 370 kg et d’une capacité de 50 kWh. L’autonomie n’étant pas suffisante pour parcourir les 800 km des étapes du Dakar, Audi a développé un système original. Elle utilise un moteur 4 cylindres 2 litres TFSI essence, mais uniquement pour recharger la batterie pendant la conduite. Ainsi, malgré la présence de ce moteur thermique, Audi peut prétendre que la propulsion de son prototype est entièrement électrique. Ceci même s’il embarque près de 300 litres d’essence. Ce système hybride permet tout de même d’économiser 30 à 40% de carburant comparé aux autres concurrents du Dakar.

Les atouts de l’électrique

Pour briller dans le désert, les Audi RS Q e-tron disposent de plusieurs atouts grâce à l’électrique. Pour Audi, la transmission électrique offre de nombreux avantages. Les moteurs électriques peuvent notamment être contrôlés de manière extrêmement précise et peuvent assurer ainsi une bonne maniabilité. Pour Stéphane Peterhansel, l’Audi est aussi plus facile à conduire qu’une voiture classique : « A puissance équivalente, on a un moteur qui a vraiment une reprise et une accélération très linéaire, très progressive. Dès qu’on touche la pédale on n’est pas en sous régime ou en surrégime par rapport à un moteur traditionnel. On est toujours sur la bonne plage d’utilisation, le bon rendement du moteur électrique. C’est donc relativement facile à conduire ».

Un défi majeur pour Audi

Malgré ces atouts, le Dakar représente un défi périlleux pour Audi et son concept  électrique développé en un temps record. Pour le Directeur général d’Audi Sport Julius Seebach : « Jamais auparavant nous avions amené un véhicule aussi complexe sur la ligne de départ en si peu de temps ». Même si elle souhaite ouvrir une nouvelle ère pour le rallye-raid, la firme aux anneaux aborde le Dakar avec humilité. L’épreuve comporte en effet de nombreux pièges pour la mécanique et pour les pilotes. Des pièges dans lesquels sont tombés les Audi dès la première étape. A 100 km/h, Stéphane Peterhansel a heurté une pierre, déformant la jante du pneu arrière gauche. Un choc qui a provoqué la casse du triangle de suspension de son Audi. Carlos Sainz s’est lui perdu dans le désert et a concédé plus de deux heures au leader : Nasser al-Attiyah.

Des équipages expérimentés de top niveau

Pourtant, pour mettre toutes les chances de son côté, Audi a misé sur des pilotes plus qu’expérimentés. Surnommé « Monsieur Dakar », Stéphane Peterhansel est le recordman de l’épreuve avec 14 victoires à son actif. Des victoires aussi bien à moto (6 fois) qu’en auto (8 fois). Le pilote français en est aussi à sa 33ème participation à ce rallye mythique. Double champion du monde des rallyes, Carlos Sainz est également un habitué du Dakar qu’il a remporté à trois reprises. Trois succès acquis avec son compatriote l’espagnol  Lucas Cruz qui est encore son copilote cette année. S’il n’est pas aussi familier de l’épreuve, le troisième pilote de l’équipe brille aussi par sa polyvalence. Il a accumulé les victoires au cours de sa carrière. Une carrière marquée notamment par deux titres en DTM et une victoire au championnat du monde de rallycross.

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Commentaires

  • Forrer
    sam Jan 15 2022

    Comment ont été rechargé les batteries chaque jour sur le Dakar?

  • Tiphaine Leurent
    lun Jan 17 2022

    Bonjour Forrer, c’est indiqué dans l’article : « L’autonomie n’étant pas suffisante pour parcourir les 800 km des étapes du Dakar, Audi a développé un système original. Elle utilise un moteur 4 cylindres 2 litres TFSI essence, mais uniquement pour recharger la batterie pendant la conduite. Ainsi, malgré la présence de ce moteur thermique, Audi peut prétendre que la propulsion de son prototype est entièrement électrique. »
    Bien cordialement,
    L’équipe AVEM

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