Renault a présenté la semaine dernière ses résultats financiers pour l’année 2021. Des résultats encourageants même si, comme la plupart des constructeurs, le Groupe a été affecté par la crise des semi-conducteurs. Renault Group a réalisé un chiffre d’affaires de 46,2 Milliards d’euros, en progression de 6,3% par rapport à 2020. Il a dégagé une marge opérationnelle de 1,7 Md € (3,6% du chiffre d’affaires), en amélioration de 2 Mds € vs 2020. Une performance liée aux premiers succès de sa stratégie favorisant la valeur au volume, et à sa stricte discipline financière. Renault a largement dépassé les objectifs financiers qu’il s’était fixé pour 2021. Pour son CEO Luca de Meo : « Cela reflète le rythme soutenu auquel avance la transformation en profondeur du Groupe initiée dans le cadre de Renaulution ». Une stratégie largement tournée vers l’électrique, qu’il compte encore accélérer dans les prochaines années.
Avec la mise en œuvre de son plan stratégique Renaulution, 2021 a été une année de transformation pour Renault Group. Une transformation ambitieuse et génératrice de valeur, marquée par le repositionnement des marques avec chacune une identité forte. Marque historique du Groupe, Renault entend incarner la modernité avec une gamme encore plus compétitive. Symbole de cette évolution, la Nouvelle Mégane E-Tech Electric dévoilée en 2021. Une voiture qui repousse les limites en termes de design, de ratio encombrement/habitabilité et de polyvalence d’usage. De son côté, Dacia est plus que jamais une marque disruptive qui redéfinit l’essentiel. Alpine a elle l’ambition d’être à la pointe de l’innovation sportive, tant sur les circuits que sur les routes. Enfin, Mobilize va plus loin que l’automobile pour proposer des services autour de la mobilité, de l’énergie et des données.
Un nouvel avenir pour l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi
L’avenir de Renault Group s’inscrit toujours au sein de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi qui regroupe aujourd’hui 420 000 collaborateurs. Une Alliance idéalement positionnée pour développer, à un rythme accéléré et à moindre coût, la prochaine génération de voitures électriques. Elle est aujourd’hui le premier constructeur généraliste de véhicules électriques au monde. Pour conserver cette place de choix, elle investira 23 milliards d’euros dans l’électrification sur les cinq prochaines années. Un investissement qui conduira à 35 nouveaux modèles électriques d’ici 2030. Des modèles basés sur 5 plateformes de véhicules électriques communes, couvrant la plupart des marchés dans toutes les grandes régions. Après la plateforme CMF-EV qui a servi de support à la Mégane E-Tech Electric et au Nissan Ariya, une nouvelle plateforme CMF-BEV verra le jour en 2024. Ce sera la plateforme électrique compacte la plus compétitive au monde.
En 2021, Renault Group a vendu près de 2,7 millions de véhicules. Le Plan Renaulution prévoit le lancement de 27 nouveaux modèles d’ici 2025. Le Groupe a bien engagé cette offensive produits l’an dernier. Outre la révélation de la Mégane électrique disponible en mars, Renault a lancé Arkana. Un SUV coupé au design marquant avec des motorisations exclusivement électrifiées. Avec la Spring, citadine 100% électrique au look de SUV, Dacia a cherché à démocratiser la mobilité électrique. Voiture électrique la moins chère du marché, la Spring rencontre d’ailleurs un franc succès. Elle a même pris la tête des ventes de véhicules électrique en janvier. Luca de Meo a d’ores et déjà annoncé le lancement d’une version remaniée de la Spring pour 2024. Une version modernisée, plus adaptée au marché européen et dont la production n’aura plus lieu en Chine mais en Europe.
Limo, la seule voiture qui n’est pas à vendre
L’audace de l’offensive produits se retrouve également dans la Mobilize Limo, la seule voiture qui n’est pas à vendre. Présentée en septembre dernier au salon IAA de Munich, la Limo est une berline électrique destinée aux taxis et VTC. Son autonomie d’environ 450 km autorise les chauffeurs à couvrir une à deux journées de travail sans recharge. En cas de besoin, il ne faut pas plus de 40 minutes pour récupérer 250 km d’autonomie sur les bornes ultra-rapides. Mobilize ne la vendra pas, mais la commercialisera sous forme de forfaits et d’offres de mobilité à la carte. Des offres regroupant à la fois le véhicule et des services associés qui répondent aux besoins spécifiques des chauffeurs. Un premier déploiement d’une quarantaine de véhicules auprès d’un partenaire spécialisé devrait intervenir rapidement. Ceci avant une commercialisation plus large à partir du second semestre 2022.
Renault se prépare à devenir une marque 100% électrique à horizon 2030. Un pari audacieux, mais qui va dans le sens de l’histoire pour le Groupe. En le relevant, celui-ci pourra atteindre tous les objectifs de décarbonation qui sont imposées et ceux qu’il s’est fixé. Pour y parvenir, Renault a créé le pôle industriel ElectriCity qui regroupe ses trois usines du Nord de la France : Douai, Maubeuge et Ruitz. Un pôle industriel de référence qui a pour ambition de produire 400 000 véhicules électriques par an à horizon 2025. De quoi en faire le centre de production de véhicules électriques le plus important et compétitif d’Europe. L’usine de Douai produit déjà Nouvelle Mégane e-Tech Electric, tandis que l’usine de Maubeuge produira Nouveau Kangoo Van E-Tech Electric. Avec son autonomie de 300 km, ce best-seller renouvelé répond à la plupart des besoins quotidiens des clients professionnels.
Des partenariats stratégiques dans le domaine des batteries
Renault ElectriCity verra également à Douai l’implantation d’une Gigafactory. Le résultat de la signature d’un partenariat stratégique dans le domaine des batteries avec l’entreprise chinoise Envision AESC. Cette Gigafactory produira notamment les batteries de la future R5 électrique dont le lancement doit avoir lieu en 2024. Pour renforcer sa compétitivité dans le domaine des véhicules électriques, Renault Group a aussi noué un autre partenariat avec Verkor. Ce partenariat avec la start-up française vise à co-développer, puis à fabriquer des batteries haute performance. Des batteries plus particulièrement destinées à ses modèles premium et sportifs. La combinaison de ces deux partenariats avec le pôle Renault ElectriCity générera la création de 4 500 emplois directs. Elle permettra également le développement d’un écosystème robuste de fabrication de batteries au cœur de l’Europe.
L’offensive technologique menée en 2021 par le Groupe Renault l’engage dans une révolution verte. Exemple avec la transformation du site de Flins pour en faire une usine dédiée à l’économie circulaire de la mobilité. Une première en Europe. Avec la Re-Factory de Flins, Renault se réinvente pour développer des solutions de mobilité accessible, durables, décarbonées, pour tous. La création de Hyvia répond aussi à sa volonté d’avoir un impact positif sur la transition énergétique. Le développement de la mobilité hydrogène peut en effet ouvrir une voie alternative vers une mobilité décarbonée. Cette co-entreprise née de la rencontre entre Renault Group et Plug Power affiche des objectifs ambitieux. Elle vise notamment à atteindre 30% de parts de marché sur le périmètre du véhicule utilitaire à hydrogène d’ici 2030.
Innover dans la mobilité intelligente et durable
Renault Group a pris d’autres initiatives pour innover dans la mobilité intelligente et durable. C’est le cas avec le lancement de la Software République. Un écosystème ayant pour but de donner naissance à des solutions qui dessineront le futur de la mobilité. Cette initiative regroupe des entreprises leaders comme Atos, Dassault, ST Microelectronics, Thales et Renault Group, mais aussi des start-ups innovantes. L’alliance entre Renault et Google Cloud cherche aussi à accélérer la transition vers la neutralité carbone dans le secteur automobile. Renault apporte son expérience de constructeur et Google Cloud son savoir-faire technologique. Autre exemple avec le consortium entre Renault Group, Véolia et Solvay. Les trois partenaires s’unissent pour recycler en circuit fermé les batteries électriques en fin de vie. Le consortium souhaite ainsi récupérer les métaux stratégiques contenus dans ces batteries. L’enjeu est de limiter l’impact sur les ressources et l’environnement, tout en créant de la valeur.
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