Le Président de la République a annoncé en octobre dernier le lancement du plan d’investissement France 2030. D’un montant de 30 milliards d’euros, celui-ci a pour vocation de répondre aux grands défis d’aujourd’hui comme la transition écologique. Dans ce cadre, le gouvernement vient de lancer un appel à projets (AAP) bénéficiant d’une enveloppe de 300 millions d’euros, dont 100 millions d’euros disponibles dès 2022. Un AAP visant à favoriser le déploiement de réseaux de bornes de recharge haute puissance. Le gouvernement estime en effet que la réussite de la transition écologique nécessite des investissements importants en la matière. Encore peu présent en France, ce type d’infrastructures doit répondre aux besoins ponctuels des particuliers et des professionnels du transport.
Avec cet AAP, le gouvernement entend soutenir le développement de réseaux de stations de recharge haute puissance de grande ampleur. Des réseaux d’au moins 100 points de charge pour les projets portés par des opérateurs privés. Un nombre ramené à 50 pour les projets portés par les collectivités ou les Autorités Organisatrices de la Mobilité. Chacune des stations devra disposer d’au moins 4 points de charge, dont 2 de puissance unitaire d’au moins 150 kW. Le coût total de chaque projet devra s’élever à 5 millions d’euros minimum pour les réseaux portés par des opérateurs privés et à 3 millions d’euros pour les réseaux portés par des collectivités ou des AOM. Des études de planification devront justifier des choix de localisation et de puissance installées de chacune des stations.
Les bénéficiaires éligibles
L’appel à projet vise à soutenir le déploiement de réseaux de station de recharge haute puissance selon deux axes. L’axe « Métropole » concerne les stations situées dans l’une des 10 principales métropoles françaises. L’axe « Territoires » s’adresse aux autres métropoles, aux villes moyennes, aux territoires ruraux et aux zones blanches. 3 types de bénéficiaires sont éligibles au dispositif. Il y a tout d’abord les opérateurs privés en capacité d’installer et d’exploiter un réseau de bornes de recharge. Les syndicats intercommunaux disposant de la compétence en matière de déploiement d’infrastructures de recharge sont également éligibles. Il en est de même pour les entités titulaires de la compétence de création et d’entretien d’infrastructures de recharge. Des entités comme les intercommunalités, établissements publics, AOM ou autorités organisatrices de la distribution d’électricité.
Accordés sous la forme de subventions, les taux d’aide maximum s’élèvent à 30% des coûts éligibles pour les stations « Métropoles » et à 40% pour les stations « Territoires ». Une aide qui ne pourra toutefois dépasser 15 millions d’euros par entreprise. Parmi les coûts éligibles figurent les coûts des infrastructures, de leurs installations et ceux liés aux travaux d’aménagement. Uniquement pour l’axe « Territoires », sont également pris en compte les coûts de raccordement au réseau public de distribution au-delà de 30 000 euros pour chacun des raccordements du réseau d’infrastructure. Ne sont pas éligibles les coûts de maintenance, d’abonnement, d’exploitation ou de promotion du service. L’appel à projets se clôture au 31 décembre 2024, avec plusieurs relèves des candidatures. La première aura lieu le 11 juillet 2022, les suivantes les 1er janvier et 1er juin de chaque année.
Les critères de sélection
La sélection des projets prendra en considération différents critères avec en priorité la robustesse du plan de financement du projet. Elle tiendra aussi compte de la cohérence de la gouvernance, du planning et des jalons décisionnels. Autres éléments clés : la pérennité des infrastructures installées ainsi que la qualité des services associés. Une qualité notamment en termes d’accessibilité et de diversification d’accès à l’offre et de paiement. Un regard sera aussi porté sur l’interopérabilité de la recharge de l’ensemble des véhicules (standard CCS) sur le territoire. Ceci avec une égalité de traitement à l’ensemble des opérateurs de mobilité. Enfin, l’offre commerciale devra être économiquement accessible et attractive pour les usagers. Le prix total de la session de recharge, et en particulier le coût au kWh pour l’utilisateur, fera l’objet d’une attention particulière.
Pour retrouver l’intégralité de l’appel à projet : https://agirpourlatransition.ademe.fr/entreprises/aides-financieres/20220318/soutien-deploiement-stations-recharge-vehicules-electriques
INFOS
ADEME
STM DVTD
06500 VALBONNE
Le même gouvernement qui fait afficher « Au quotidien, prenez les transports en commun #SeDéplacerMoinsPolluer » ou « »Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo #SeDéplacerMoinsPolluer » sur les pub ou les fiches techniques y compris des voitures électrifiées ? C’est effectivement la seule solution pour réduire la pollution dans les villes. Donc pour les trajets restants (ceux qui pour lesquels les VE actuelles nécessitent une ou plusieurs recharges en cours de route), le gouvernement considère que la recharge haute puissance est la solution. Cependant depuis le début des VE, il y a une limite à la puissance de recharge, la capacité de la batterie. Plus elle est élevée plus la puissance peut être élevée puisque que la puissance acceptée est proportionnelle à la capacité. Donc d’un côté le gouvernement nous dit d’abandonner la voiture pour les trajets du quotidien et de l’autre il nous dit pour les autres trajets de prendre une voiture avec une batterie conséquente. Et c’est comme cela que l’on va atteindre la neutralité carbone ? Avec une grosse batterie en ayant émis des GES à sa fabrication proportionnellement à sa capacité et en ayant un kilométrage faible pour l’annuler ?
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