Avec l’ambition de mailler les grandes villes françaises avec des bornes de recharge rapide faciles à utiliser, Electra s’intéresse de près à la perception de la voiture électrique par les automobilistes. Le nouvel opérateur a demandé à l’institut OpinionWay d’effectuer un sondage sur la question en tenant compte du contexte géopolitique et économique actuel.
Même si ce n’est plus le cas aujourd’hui de façon généralisée, les automobilistes français ont dû s’accommoder pendant quelque temps d’un prix au litre de l’essence et du gazole supérieur à 2 euros. Le franchissement de ce seuil symbolique a décidé un certain nombre d’entre eux à pousser la porte des concessionnaires avec l’idée de ne plus être dépendants d’un carburant qui concentre de plus en plus de points négatifs.
Les dirigeants d’Electra ont souhaité en savoir plus sur le sujet. « Le véhicule électrique va trouver sa place dans les foyers français, certainement plus rapidement que prévu. Nous avons conscience que pour accompagner cette transition énergétique, il est essentiel de multiplier les points de recharge et surtout les points de recharge rapides et fiables », commente Aurélien de Meaux, fondateur d’Electra.
Avec le sentiment d’être pénalisés par la hausse des prix des carburants, les automobilistes français ont indiqué être prêts à 43 % à abandonner leur voiture essence ou diesel contre un modèle électrique. Avec des disparités toutefois selon la zone de résidence. Le pourcentage n’est ainsi que de 35 % dans les zones rurales, contre 51 % en Ile-de-France.
Entre les deux, les habitants des agglomérations comptant entre 20 000 et 100 000 âmes sont très proches de cette dernière situation avec 50 % de votes positifs. Dans les communautés de communes plus importantes de province, le taux redescend à 45 %.
« Ce sondage vient également conforter notre volonté d’axer notre développement de stations de recharge rapide en priorité dans les zones urbaines », assure Aurélien de Meaux.
L’enquête réalisée pour Electra a mis au jour que 18 % des utilisateurs français de voitures particulières thermiques pensent les remplacer d’ici 2025. En détail, une part de 5 % le ferait d’ici la fin de la présente année 2022, 8 % d’ici 2 ans, et 5 % pour 2025.
S’y ajoutent, pour parvenir aux 43 %, les 25 % d’automobilistes également prêts à passer à l’électrique mais sans avoir programmé une échéance précise pour le faire.
L’âge ainsi que les catégories socio-professionnelles influent sur le souhait d’adopter une énergie alternative pour se déplacer avec sa voiture. Les conducteurs les plus ouverts ont moins de 50 ans et s’inscrivent dans les CSP les plus favorisées.
D’un sondage à l’autre, les freins à l’achat d’un véhicule électrique sont toujours un peu les mêmes : le prix des véhicules, une autonomie insuffisante, le manque de points de recharge et un temps perçu comme exagéré pour régénérer les batteries. Les constructeurs pourront autant qu’ils le veulent annoncer des tarifs et loyers en déduisant le bonus gouvernemental, la prime à la conversion et une éventuelle majoration à la reprise de l’ancien véhicule : le prix d’achat freine encore 78 % des foyers disposant de revenus inférieurs à 2 000 euros par mois, et 66 % des autres ménages.
Un automobiliste sur deux pointe toujours une autonomie trop chiche, en dépit des importantes améliorations effectuées dans le domaine. Concernant la recharge en voirie, les habitants de l’agglomération parisienne sont 46 % à estimer que le réseau est insuffisant. Le pourcentage tombe à 40 % en incluant tous les répondants.
« Les craintes qui pouvaient être présentes à l’arrivée sur le marché des véhicules électriques ne sont désormais plus d’actualité. Seule une minorité discrédite le manque de choix dans les gammes pour l’électrique (9 %) et redoute que les batteries ne prennent feu (5 %) », se réjouit le service de communication d’Electra.
Le temps de recharge inquiète toujours le tiers des automobilistes roulant à l’essence ou au gazole. Avec une nouvelle fois d’importantes disparités, puisque le pourcentage monte à 50 % chez les habitants de l’agglomération parisienne. Electra souhaite gommer ce frein en installant des bornes de recharge ultrarapide 150-300 kW, en particulier en nouant des partenariats.
Nous avions déjà évoqué celui signé avec Weboost par lequel des hôtels du groupe Louvre Hotels vont être équipés de stations de recharge jusqu’à 300 kW. Nous apprenons aujourd’hui le rapprochement avec Altarea Commerce qui vise à brancher ses 19 sites commerciaux d’ici 2024. Les 2 premiers seront mis en service dès la présente année 2022 à Gennevilliers (92) et Aubergenville (78). Toutes ces stations seront alimentées intégralement en énergie verte.
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