A travers 3 exemples et sous diverses marques, Volvo vient de communiquer autant de pistes poursuivies pour favoriser la mobilité électrique : tracteurs de terminaux électriques à batterie, tombereau articulé à pile hydrogène, investissement dans l’exploitation des packs lithium-ion en seconde vie.
Fondé en 1907, Volvo Penta est en particulier connu pour sa spécialisation dans les moteurs de bateaux. Il conçoit et distribue aussi des camions tracteurs et autres engins pour la logistique des terminaux portuaires.
Entre le 18 et le 20 juin 2022, le constructeur a présenté à Rotterdam (Pays-Bas), au Congrès de technologie des ports, du transport maritime et des terminaux (TOC Europe), un exemplaire converti à la motricité électrique. Il a été réalisé en exploitant une technologie éprouvée sur des bus et camions de Volvo.
Ce démonstrateur ouvre les portes à une plateforme qui sera destinée aux futurs véhicules électriques employés pour la logistique, en particulier dans les terminaux maritimes.
Volvo Penta espère recevoir des retours de la part des utilisateurs potentiels de ces engins pour affiner ses propositions. L’entreprise travaille aussi pour cela avec des équipementiers et des opérateurs.
« Nous nous efforçons de trouver des solutions énergétiques durables non seulement d’un point de vue environnemental mais aussi économique », a commenté Peter Granqvist, directeur technique de Volvo Penta.
« Nous constatons que certaines applications électriques atteignent un point où elles offrent un coût total de possession inférieur à celui des moteurs diesel. La manutention est un segment prometteur pour l’électrification en raison de sa forte utilisation des machines et d’une plus grande accessibilité à la recharge », a-t-il complété.
Autre marque du groupe suédois, Volvo Construction Equipment vient de débuter les tests en situations réelles de son HX04. Il s’agirait « du premier prototype au monde de tombereau articulé à pile à combustible ».
Son constructeur souhaite ainsi recueillir « des informations importantes sur les possibilités offertes par l’hydrogène et les piles à combustible » alors qu’il « poursuit ses recherches pour ses futurs programmes de développement de produits ». Le modèle commercialisable s’alignerait avec d’autres solutions durables, notamment avec une version à batterie.
Ce démonstrateur endosse une certaine part de symbolisme, car Volvo Construction Equipment a inventé il y a 55 ans ce concept de tombereau articulé qui est toujours exploité dans les mines et sur les gros chantiers. Le nom de « Gravel Charlie » lui avait été attribué. Voilà pourquoi le nouvel engin a hérité du surnom « Electric Charlie ». Les 2 poids lourds partagent également un même site de développement : l’usine suédoise de Braås.
Il ne faut que 7,5 minutes au HX04 pour recevoir dans ses réservoirs 12 kg d’hydrogène. Ce qui permettra de pouvoir utiliser l’engin à 6 roues pendant environ 4 heures, avant un nouvel avitaillement à la station Shell installée pour l’expérimentation.
Tout comme pour le tracteur portuaire de Volvo Penta, les caractéristiques du groupe motopropulseur n’ont pas été révélées. Volvo Construction Equipment apporte juste comme précision que la chaleur dégagée par la production d’électricité au niveau de la PAC H2 fournie par PowerCell pourra être exploitée en hiver pour le chauffage de la cabine.
« Les véhicules équipés de groupes motopropulseurs électriques à pile à combustible ont une disponibilité, une autonomie et un temps de ravitaillement similaires à ceux des véhicules à moteur à combustion », plaide Volvo Construction Equipment. Son service de communication précise que « la commercialisation des machines à hydrogène est attendue au cours de la seconde moitié de cette décennie ».
Enfin, en troisième exemple, cet investissement de Volvo Energy dans Connected Energy, spécialiste britannique du stockage d’énergie par l’exploitation de pack lithium-ion en seconde vie. L’enveloppe mobilisée pour cette opération s’élève à environ 4,7 millions d’euros. Ce qui lui permet d’en détenir 10 % du capital.
Il s’agit pour le groupe suédois de « soutenir et sécuriser un modèle commercial circulaire attrayant et durable pour les batteries ».
Il motive son choix par une longueur d’avance prise par Connected Energy dans l’exploitation opérationnelle de 16 sites de stockage d’énergie à travers l’Europe. Ainsi en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Le plus important a été mis en service à l’Université de Cranfield, dans le Bedfordshire.
« En collaboration avec Connected Energy, nous minimiserons l’impact environnemental des batteries qui alimentent les véhicules du groupe Volvo. En réaffectant les batteries, nous en obtenons la pleine valeur – d’un point de vue climatique, environnemental et commercial », a souligné Joachim Rosenberg, président de Volvo Energy.
Il estime qu’il « existe un énorme potentiel inexploité dans l’utilisation de la seconde vie des batteries ».
Son entreprise n’est pas la seule à rejoindre Connected Energy. Quatre autres nouveaux investisseurs se sont également invités : Caterpillar Venture Capital Inc., le groupe Hinduja, Mercuria, et OurCrowd. Ils rejoignent un pool déjà formé par Engie New Ventures, Macquarie et le Low Carbon Innovation Fund.
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