Dans l’attente du développement des réseaux de garagistes capables d’intervenir à un tarif acceptable sur les pannes qui concernent la batterie de traction et les éléments du groupe motopropulseur, il est déjà possible d’acquérir avec davantage de confiance une voiture électrique d’occasion. Comment ? En passant par un professionnel qui garantira la bonne santé de ces éléments.
Les professionnels qui proposent sur Internet des véhicules sont de plus en plus nombreux. Mais ils n’ont pas forcément une offre électromobile très étendue. C’est pourquoi il est intéressant de choisir ceux qui sont les mieux placés à ce sujet. Pour exemple, l’éventail en voitures électriques du site Stellantis &You est composé de 65 entrées en occasion et 9 en modèles de démonstration, avec une belle diversité au niveau des types et segments.
Le 5 août 2022, on y trouve par exemple : Peugeot Ion, e-208, et e-2008 ; Citroën C-Zero, ë-C4 et ë-Spacetourer ; DS 3 Crossback E-Tense ; Opel Corsa-e et Zafira-e ; Renault Zoé ; Smart Fortwo. Le tout le plus souvent en plusieurs exemplaires. On peut même y dénicher occasionnellement des utilitaires, comme ce Peugeot Partner actuellement mis en avant.
Il sera difficile d’observer en concession une offre en voitures électriques d’occasion aussi large alors que le marché bondi. Ce sont cependant bien des concessionnaires qui étalent leurs modèles de VE sur ce site. Vous pourriez bien y retrouver le vôtre.
Si vous deviez toutefois passer par un particulier ou un garage qui ne proposerait qu’une garantie un peu courte, notamment concernant la batterie, il vous faudra vous assurer de la bonne santé du pack. Rares sont cependant les vendeurs qui vous autoriseront à utiliser la voiture pendant une ou deux journées complètes. Ce serait cependant une bonne chose pour vérifier que l’autonomie d’origine est toujours là ou en tout cas pas trop diminuée.
S’il est clair que, sur le terrain, vous parviendrez difficilement à égaler les chiffres des cycles officiels WLTP, un rayon d’action réduit de moitié, surtout après une conduite souple sous des températures clémentes, devra vous inciter à la méfiance.
L’idéal serait de pouvoir obtenir un bilan de santé, en passant par exemple par Moba, anciennement connu sous la dénomination « La belle batterie ». La liste des véhicules compatibles s’est bien étoffée, avec une quarantaine de modèles électriques pris en charge, dont certains sont très récents. Ainsi les Opel Mokka-e, Citroën ë-C4, Volkswagen ID.3 et ID.4, Skoda Enyaq et Dacia Spring.
Au début des années 2010, les constructeurs estimaient la durée de vie des batteries à au moins 5 ans avec un usage normal de la voiture électrique. Avec le recul, mais aussi les progrès réalisés sur les cellules, il est possible de compter sur 10 ans de tranquillité et plus avant que la capacité énergétique exploitable descende en dessous de 70-75 %.
C’est dans cette plage que se situe le seuil en dessous duquel un pack lithium-ion est considéré comme trop faible pour continuer à faire avancer les véhicules. Ce qui ne sonne pourtant pas forcément la fin de vie des cellules qui pourront encore pendant quelques années être exploitées pour le stockage stationnaire d’énergie.
Si perdre plus du quart des possibilités de la batterie était effectivement un problème avec des voitures d’une autonomie réelle de l’ordre de 120-150 km, ça l’est beaucoup moins avec les gros packs. Abandonner 100 km, pour 400 km d’autonomie à l’origine, laisse encore une très belle marge pour se déplacer relativement loin.
Les craintes qui pèsent aujourd’hui sur l’état de santé des batteries embarquées dans les voitures électriques d’occasion sont surtout nourries de l’impossibilité des réseaux classiques de garagistes à intervenir pour les réparer à un coût acceptable. D’où des devis disproportionnés qui peuvent allègrement dépasser les 20 000 euros alors que dans bien des cas une facture de 1 000 euros, pièces et main d’œuvre, suffirait.
Ce n’est parfois qu’une cellule, une sonde, un capteur ou un quelconque composant électronique qui est défaillant. Plusieurs entreprises ont déjà essayé d’émerger dans la réparation spécialisée VE. La plupart du temps sans suite, ou sans les suites qu’elles avaient imaginées au départ. L’une d’elles semble cependant très bien partie, avec une première adresse qui enregistre d’excellents résultats. Il s’agit du réseau E-Garages Revolte en cour de constitution.
Après le site de Rennes (35) ouvert il y a quelques semaines, celui de Nantes devrait être inauguré dans le courant du mois de septembre. Cette structure a prévu de former des garagistes pour constituer un maillage national convaincant. Sa feuille de route pour qu’une voiture électrique puisse fonctionner plus de 100 ans est de nature à rassurer les automobilistes qui hésiterait encore à passer à l’électrique.
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