Les camions électriques sont rarement présentés dans les salons départementaux consacrés plus particulièrement à la mobilité alternative des particuliers. C’est pourquoi la présence du eActros de Mercedes était très intéressante à Saint-Brieuc au début de ce mois de septembre 2022.
La deuxième édition du salon de la mobilité électrique s’est tenue dans les Côtes-d’Armor du 2 au 4 septembre 2022. La première journée était réservée aux professionnels, ce qui explique la présence de stands ciblant plus particulièrement ces acteurs du secteur privé comme du public.
Ainsi le cluster hydrogène de la chambre départementale du commerce et de l’industrie, et l’exposition d’utilitaires parmi les véhicules alignés. Y compris au niveau des vélos à assistance électrique. C’est pourquoi la venue du camion électrique Mercedes eActros n’était pas déplacée au cœur de cette manifestation à la notoriété grandissante. Elle était plutôt une sorte de cerise sur le gâteau.
L’engin a cependant été moins visité par les particuliers le week-end. D’ailleurs, lors de nos passages samedi 3, nous n’avons hélas pas pu rencontrer sur place un responsable de la marque.
« 100 % électrique, propre, silencieux et durable » : c’est ainsi que se présentait le porteur électrique Mercedes eActros sur le site du parc des expositions de Brézillet. Principalement habillé de nuances de bleu, il ne transportait ni caisson ni autres installations derrière la cabine. Ce qui permettait de découvrir quelques éléments importants habituellement cachés du public.
A l’arrière de l’habitacle, on remarquait en gris les 2 batteries 12 V au plomb qui amènent classiquement, comme sur les modèles thermiques, une tension de 24 V pour alimenter les habituels équipements et accessoires. Se succèdent derrière elle, jusqu’à l’arrière, en se limitant à la partie centrale du châssis : le circuit de refroidissement du groupe motopropulseur, le convertisseur connecté par une pieuvre de câbles orange, et l’essieu rigide équipé de 2 moteurs électriques intégrés et couplés à une transmission à 2 vitesses.
A gauche, c’est-à-dire derrière le conducteur, étaient alignés l’unité de recharge en courant continu et les 4 cylindres à air comprimé qui servent en particulier au système de freinage. Les éléments de la batterie de traction étaient à retrouver de l’autre côté du châssis d’une longueur de 9,3 mètres.
C’est dans l’usine allemande de Woerth, située à environ 10 kilomètres à l’Ouest de Karlsruhe dans le land de Rhénanie-Palatinat, que le Mercedes eActros est fabriqué depuis l’automne dernier. Au choix, ce porteur électrique peut recevoir 3 ou 4 packs lithium-ion d’une capacité unitaire brute de 112 kWh (105 kWh utiles).
A Saint-Brieuc, l’exemplaire présentait la plus petite de ces dotations. Soit 336/315 kWh. Il s’agissait donc du modèle eActros 300 19 tonnes qui s’appuie sur une propulsion 4 x 2. Il se distingue facilement des eActros 300 et 400 27 tonnes qui reçoivent à l’arrière 2 essieux. Avec une vitesse maximale limitée à 89 km/h, le modèle exposé au début du présent mois dans les Côtes-d’Armor affiche une autonomie jusqu’à 300 km.
Les transporteurs pourront compter au maximum sur une charge utile de 10,6 tonnes, sauf superstructure installée. Le groupe motopropulseur développe une puissance continue de 330 kW, pouvant s’élever ponctuellement à 400 kW. Le Mercedes eActros est livrable dans 12 pays, dont la France, et bien sûr l’Allemagne. La liste se complète de l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse.
En courant continu, la puissance de recharge peut s’élever au mieux à 160 kW. Mercedes communique pour son porteur électrique eActros une durée de 75 minutes environ pour retrouver 80 % d’énergie dans les batteries en partant d’un niveau de 20 %. Le constructeur allemand avait révélé au public en 2016 ce camion électrique. C’était à Hanovre, lors du salon IAA consacré aux véhicules utilitaires.
De premiers très bons clients suisses et allemands de la marque ont pu participer aux tests en situations réelles dès septembre 2018. Dix exemplaires avaient été mobilisés pour cela.
Quelques centaines de centaines de milliers de kilomètres plus tard, changement de testeurs en prêtant les poids lourds branchés à d’autres professionnels qui se répartissaient en Allemagne encore, mais aussi cette fois-ci aux Pays-Bas et en Belgique. Grâce à un caisson W.KO Cool de Schmitz Cargobull, certains de ces modèles de présérie pouvaient transporter des produits frais.
[…] encore modestes mais très encourageants, le groupe allemand a annoncé une progression de 277 % concernant les poids lourds électriques à batterie. Plus précisément, 3 443 unités ont été vendues en 2023, contre 914 au cours de l’exercice […]
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