Jusqu’à présent, le constructeur chinois BYD réservait ses batteries LFP à lames pour ses voitures particulières électriques. Leur adoption dans les autobus est une véritable révolution.
C’est dans le cadre du salon des véhicules commerciaux IAA qui vient de se tenir à Hanovre, en Allemagne, que BYD a présenté sa nouvelle plateforme pour autobus électriques. Elle intègre des batteries lithium fer phosphate à lames qui cumulent les points positifs. Installées transversalement et sans modules intermédiaires, ces lattes permettent de réduire de moitié la place prise par le pack, mais aussi en partie le poids.
Ce qui laisse espérer un plus grand nombre de voyageurs transportés. De quoi réduire l’écart avec les modèles équivalents alimentés avec d’autres énergies alternatives, comme l’hydrogène et le bioGNV. Cette architecture sans soudure permet également de remplacer individuellement les éléments défaillants, mais aussi d’adapter très facilement la capacité énergétique embarquée en jouant sur le nombre de lames.
Ces dernières se montrent en outre exemplaires, par rapport à d’autres chimies de batteries, en cas d’accident. Elles peuvent être percées avec un clou, portées à des températures très élevées de l’ordre de 300° C, et soumises à des surcharges très importantes, sans emballement thermique ni émission de flammes.
Avec les batteries à lames, les potentiels acquéreurs des futurs bus électriques BYD vont pouvoir choisir entre davantage d’autonomie et une plus grande capacité de transport. Le constructeur vient véritablement de marquer un nouveau point face à la concurrence. « Depuis plus de deux décennies, BYD est à la tête de l’innovation technologique dans les solutions purement électriques pour le transport commercial », peut affirmer son service de communication.
Un autre des points forts de la marque est de maîtriser tous les éléments qui composent la chaîne de propulsion des bus. En plus de la batterie, BYD est désormais parfaitement expert en électronique de puissance, moteurs électriques, etc.
Quand on pense que la France a laissé partir en Hongrie les activités de l’usine qui avait été ouverte près de Beauvais, dans l’Oise, on ne peut qu’avoir le sentiment d’un beau gâchis. Surtout à l’heure de la relocalisation des véhicules électriques.
En plus du nouvel autobus standard 12 mètres qui adopte la nouvelle technologie de batterie pour un intérieur plus spacieux, le salon des véhicules commerciaux a aussi été l’occasion pour BYD de présenter 2 modèles de camions électriques.
Se trouvaient réunis le modèle ETM6 de 7,5 tonnes pour les livraisons urbaines et l’ETH8 de 19 tonnes pour la logistique et la collecte des déchets.
Dans son offre aux collectivités et transporteurs, le constructeur chinois établi en Europe inclut des solutions complètes pour la gestion de l’énergie et l’infrastructure de recharge. Il promet par ailleurs des niveaux élevés d’assistance.
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