Intégrées au paquet Fit for 55 qui vise à réduire d’au moins 55 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990 les émissions de gaz à effet de serre, les nouvelles règles adoptées mercredi 19 octobre 2022 par les députés européens sont de nature à booster la mobilité alternative. Et en particulier les véhicules électriques à batterie, et ceux à pile hydrogène, avec une station de recharge qui devrait être en service tous les 60 kilomètres.
Concernant les voitures électriques à batterie, une station de recharge devrait être en service tous les 60 kilomètres tout au long des routes principales dans les pays de l’Union européenne. Du côté des camions et autobus, cette exigence serait dupliquée au réseau RTE-T.
Neuf couloirs ont déjà été identifiés qui devraient être finalisés en plusieurs tranches avant 2050. Ils sont connus sous les appellations : Atlantique ; Baltique – Adriatique ; Méditerranéen ; Mer du nord – Baltique ; Mer du nord – Méditerranée ; Orient – Méditerranée Est ; Rhin – Alpes ; Rhin – Danube ; Scandinavie – Méditerranée.
Des dispositions spécifiques ont déjà été imaginées. Notamment des dérogations pour ne pas équiper, par exemple, des tronçons peu fréquentés.
Avec une obligation des Etats membres de communiquer d’ici 2024 aux instances européennes leur programme de déploiement pour leurs propres territoires, les stations de recharge devraient être opérationnelles pour 2026. Ces hubs devront « être accessibles à toutes les marques de véhicules » et proposer des solutions simples pour le règlement de la recharge, avec une facturation au kilowattheure « abordable et comparable ».
« Nous comptons actuellement 377 000 bornes de recharge dans l’UE, mais c’est la moitié du volume qui aurait dû être atteint si les pays de l’UE avaient tenu leurs promesses. Nous devons nous attaquer à ce goulet d’étranglement de la décarbonisation et déployer rapidement l’infrastructure des carburants alternatifs pour sauver le Green Deal », a justifié Ismail Ertug, rapporteur du programme concernant les infrastructures de ravitaillement en carburants alternatifs.
Le cas des véhicules électriques fonctionnant avec des piles à combustible hydrogène a été également prévu par les députés européens. Pour ces engins, la densité du réseau est plus légère, avec une station tous les 100 kilomètres, contre une tous les 150 km tel qu’il avait été auparavant convenu en Commission européenne.
De même, ce maillage devra être constitué plus tôt que prévu, en 2028 au lieu de 2031. Le concernant, la facturation devra être exprimée en kilogrammes de façon aussi claire et accessible.
Les élus ont également statué sur un point d’accès européen aux données sur les carburants alternatifs qui devra être mis en place pour 2027. Il aura à fournir des informations sur la disponibilité, les temps d’attente et les prix dans les différentes stations en service à travers l’Europe.
Les pays qui ne respecteraient pas leurs obligations seraient soumis à des sanctions. C’est en tout cas ce que les députés européens ont exprimé. Les revenus générés dans ce cadre seraient affectés à l’Ocean Fund afin de contribuer à la décarbonation du secteur maritime, à l’efficacité énergétique et aux technologies de propulsion à zéro émission.
« Le mandat de négociation sur le déploiement des infrastructures pour les carburants alternatifs a été adopté par 485 voix contre 65 et 80 abstentions », précise le communiqué de presse émis en date du mercredi 19 octobre 2022.
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