Aujourd’hui, l’Europe est le plus grand marché de véhicules électriques au monde. D’après l’ACEA (Association des Constructeurs Européens d’Automobiles), la majorité des véhicules électriques ont été immatriculés en Allemagne en 2021. Viennent ensuite, la France, l’Italie et les Pays-Bas. Parmi ces nouvelles immatriculations le nombre de poids lourds électriques (catégorie N3) augmente également rapidement.
La catégorie de véhicules N3 est composée des véhicules transportant de la marchandise ayant un PTAC (Poids Total Autorisé en Charge) supérieur à 12 tonnes, en d’autres termes, les poids lourds : camion porteur ou tracteur. La plupart du temps, ce type de véhicules utilitaires est utilisé pour effectuer un kilométrage élevé en transport routier sur de courtes périodes de temps. Pour les entreprises, il conviendrait donc de repenser le transport de marchandises et, si possible, de se tourner vers des systèmes de motorisation alternatifs, afin de diminuer l’émission de CO2 dans le secteur. De nombreux pays d’Europe ont déjà mis en place des mesures afin d’inciter les entreprises ainsi que les particuliers à passer à des solutions électriques pour les véhicules utilitaires. L’objectif est également de réduire durablement les émissions de gaz à effet de serre dans le transport routier de marchandises. Dans le domaine du secteur des transports, il y a encore un grand besoin d’amélioration en matière de protection de l’environnement.
La société M3E GmbH, nouvel adhérent de l’AVEM accompagne les entreprises dans l’électrification de leur flotte de véhicules. Spécialisée dans les subventions pour les véhicules et les infrastructures de recharge, M3E connecte les constructeurs, les réseaux de distribution, les flottes de véhicule et les administrations publiques. Son équipe d’experts propose une suite de produits et de services permettant d’avoir une approche efficace et globale des subventions et ainsi de faciliter le financement de la transition écologique. Nous avons sollicité M3E France afin de faire le point sur la diversité des subventions européennes destinées au financement des camions électriques.
Si l’on compare les pays européens, l’Allemagne offre actuellement les subventions les plus élevées. En Allemagne, la subvention la plus élevée est de 360 000 euros par véhicule électrique, avec un maximum de 80 % de l’investissement supplémentaire par rapport à un véhicule diesel équivalent. Le gouvernement allemand s’est fixé pour objectif que, d’ici 2030, environ un tiers de tous les véhicules utilitaires de catégorie N3 soient électriques ou, du moins, fonctionnent avec des carburants pouvant être convertis en électricité (c’est-à-dire hydrogène).
L’Autriche prévoit, quant à elle, un programme de subventions similaire à celui de l’Allemagne. Toutefois le montant maximal des subventions n’a pas encore été annoncé.
Des modèles de subventions comparables à ceux de l’Allemagne existent en Belgique et en Espagne, où les montants maximaux des subventions atteignent respectivement 160 000 euros et 190 000 euros.
Cependant, en Belgique, seuls 40% des dépenses additionnelles par rapport à un véhicule diesel sont subventionnées.
En Espagne, la subvention est plus élevée pour les petites entreprises ou pour les indépendants (190 000 euros) que pour les grandes entreprises (130 000 euros).
Aux Pays-Bas, il existe également une répartition similaire des subventions en fonction de la taille des entreprises.
En France, l’appel à projet de l’ADEME alloue une subvention allant jusqu’à 150 000 euros par camion électrique. Un second dispositif intitulé Le bonus écologique, non cumulable avec l’aide ADEME, est officiellement en vigueur jusqu’ à fin décembre 2022 et permet d’obtenir une subvention de 50 000 euros pour l’achat ou la location d’un véhicule à faible émissions CO2. Les véhicules utilitaires sont aussi éligibles.
L’Italie et la Finlande subventionnent à présent les véhicules commerciaux électriques à hauteur d’environ 40 000 euros par véhicule. Cependant, en Italie, et dans le cadre de la prime à la conversion, les subventions ne sont accordées que si un véhicule diesel est mis au rebut.
Le fait que les pays scandinaves jouent depuis longtemps un rôle de pionnier en matière d’électromobilité se reflète dans les subventions accordées aux véhicules utilitaires électriques. Par exemple, en Norvège comme en Suède, il n’y a pas de limite au niveau du montant maximal de la subvention. Dans les deux pays, 40 % des coûts d’investissement supplémentaires par rapport à un véhicule diesel sont subventionnés.
En résumé, la mobilité électrique est en plein essor, et des progrès sont également réalisés dans les milieux des véhicules commerciaux et du transport de marchandises, avec l’arrivée sur le marché de plus en plus de modèles de camions électriques.
L’autonomie moyenne des camions électriques se situe maintenant entre 200 et 400 kilomètres.
En Europe, les subventions relativement élevées incitent les entreprises à passer des véhicules conventionnels à des véhicules électriques. Cependant, pour atteindre les objectifs de réduction des émissions fixés par les gouvernements européens, il faudra créer d’autres incitations fiscales et, surtout, accélérer le plus rapidement possible le développement d’infrastructures de recharge adaptées aux véhicules électriques lourds. Ainsi, la mobilité durable pourra se pérenniser dans le transport de marchandises.
INFOS
M3E
Paris - France
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