Alors que la Cop 27 se déroule en Egypte, Stellantis apporte sa contribution à la lutte contre le changement climatique et vient ainsi de détailler sa stratégie de décarbonation, l’une des plus ambitieuses du secteur. Il souhaite ouvrir une trajectoire pour ramener à zéro les émissions de gaz à effet de serre. Son plan prévoit une réduction drastique de ses émissions de CO2 afin de les diviser par deux d’ici 2030. Une étape avant de parvenir à un bilan carbone neutre d’ici 2038. Pour atteindre cet objectif, sa stratégie concerne trois domaines principaux : les véhicules, la chaîne d’approvisionnement et les installations industrielles. Stellantis a identifié neuf activités essentielles pour réduire son empreinte carbone en mettant en œuvre différentes pratiques et technologies. Dans cet article, nous allons nous intéresser particulièrement à celles concernant les véhicules.
Le Groupe a déjà annoncé l’an dernier que ses marques visent un mix de ventes de véhicules électriques à batteries de 100% pour les voitures particulières en Europe et de 50% pour les voitures particulières et les véhicules utilitaires légers d’ici 2030. Avec ses 14 marques, Stellantis compte offrir 75 modèles électriques à l’horizon 2030. A cette date, ses ventes de véhicules électriques devraient atteindre les cinq millions d’unités. Dès 2025, le groupe lancera des véhicules 100% électriques dans les segments luxe et premium. Progressivement, les lancements concerneront ensuite le reste de son portefeuille. Pour atteindre ces objectifs, le groupe investira 30 milliards d’euros d’ici 2025 dans l’électrification et le développement de software. Une offensive véhicules électriques en pleine adéquation avec l’évolution du marché.
Quatre plateformes pour socle technologique
Quatre plateformes constituent le socle technologique de la stratégie produits de Stellantis. Elles couvrent tout le spectre des transports, des citadines aux grands fourgons en passant par les véhicules utilitaires légers. Conçues avec un haut niveau d’adaptabilité et de partage des composants, elles généreront d’importantes économies d’échelle. Chacune d’elles pourra en effet permettre la production de deux millions d’unités par an. Ces plateformes se complètent d’une famille de trois modules de propulsion électrique réunissant moteur, boîte de vitesses et convertisseur. Pour satisfaire les besoins d’une clientèle variée, Stellantis prévoit l’utilisation de deux chimies de batterie. Une technologie à haute densité énergétique et une autre sans nickel ni cobalt. De plus, il compte introduire sa technologie à électrolyte solide en 2026 pour résoudre le problème du temps de recharge.
Dans le domaine des batteries, Stellantis construit actuellement un réseau mondial de cinq gigafactories. Un réseau en mesure d’atteindre 400 GWh de production de cellules d’ici 2030. Ce réseau se compose de 3 sites de production avec Automotive Cells Company en Europe, d’une usine de la co-entreprise de Stellantis avec LG Energy Solution au Canada et d’un site avec Samsung SDI aux Etats-Unis. Ces partenariats permettent à Stellantis d’appliquer son expertise en matière de conception et d’ingénierie pour optimiser la production des batteries. Un approvisionnement responsable en matières premières constitue un autre élément clé de la stratégie du Groupe. A cet effet, ce dernier a conclu un contrat d’approvisionnement avec Vulcan Energy Ressources Ltd assorti d’une prise de participation. Ceci afin de produire notamment de l’hydroxyde de lithium en Allemagne sans utiliser de combustibles fossiles.
Un plan pour soutenir ses ambitions dans l’économie circulaire
Au travers de sa stratégie de décarbonation, Stellantis a également mis en place un plan pour soutenir ses ambitions dans l’économie circulaire, avec une démarche à 360°. Une démarche qui repose sur la stratégie 4R : Reman, Repair, Reuse et Recycle. Ses principaux objectifs consistent à prolonger la durée de vie des véhicules et des pièces détachées. Stellantis compte aussi réintégrer des matériaux et des véhicules en fin de vie dans le processus de fabrication de nouveaux véhicules et produits. Cette stratégie s’adosse au principe « Concevoir pour l’économie circulaire ». Un principe qui prône l’utilisation de matériaux recyclés et de procédés de production durables. De quoi minimiser au maximum l’impact environnemental lors de la conception de pièces et véhicules. Le Groupe a déjà amorcé ce changement. Il projette ainsi de lancer en 2030 ses premiers véhicules composés de 40% de matériaux recyclés ou biosourcés.
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