Créée il y a 24 ans, l’Alliance Renault-Nissan, renforcée ensuite par l’adhésion de Mitsubishi, a rencontré bien des difficultés ces dernières années. Elle a même frôlé la rupture lors de l’arrestation de Carlos Ghosn au Japon. Après de longs mois de discussions entre les nouvelles équipes dirigeantes, les partenaires viennent de sceller un nouvel accord. Un accord avec une nouvelle approche visant à maximiser la création de valeur pour toutes les parties prenantes. Renault et Nissan auront désormais des participations croisées rééquilibrées, chacun détenant 15 % de l’autre constructeur. De quoi assainir leurs relations et faciliter la mise en œuvre de projets communs. Des projets dont une bonne part concerne le développement de véhicules électriques, en Europe et dans le reste du monde.
Pionniers de la voiture électrique avec la Leaf et la Zoé, Nissan et Renault collaborent déjà dans le véhicule électrique. Une collaboration ayant aboutie à la mise au point de la plateforme CMF-EV sur laquelle reposent la Mégane et l’Ariya. Aujourd’hui, les deux partenaires annoncent étudier les possibilités d’une collaboration sur la prochaine génération de véhicules électriques du segment C. Des modèles pour l’après 2026, dont les deux parties évoquent l’utilisation potentielle d’une architecture commune de 800 volts. De quoi garantir un temps de charge optimal. Par ailleurs, Nissan annonce qui utilisera pour sa future compacte électrique la plateforme que Renault a développée pour la R5. Renault produira même cette Micra électrique dans son usine Electricity de Douai à partir de 2026.
Un nouvel utilitaire électrique
Toujours en Europe, Renault annonce qu’il lancera en 2026 un nouvel utilitaire électrique avec lequel il entend révolutionner le marché. Le FlexEVan sera son premier véhicule à bénéficier de la technologie « Software-Defined-Vehicle » qu’il partagera avec Nissan. Le FlexEVan bénéficiera également d’une plateforme de type skateboard, qui intègre les éléments techniques sous le plancher. Ceci permettra d’avoir une grande modularité dans la carrosserie et les usages. Le véhicule pourra même changer de silhouette et de batterie en cours de vie. S’il partagera sa technologie avec Nissan, Renault pourrait développer ce projet avec le concours d’un autre partenaire. Il aurait ainsi engagé des pourparlers avec Volvo AB pour construire ensemble ce modèle destiné avant tout à un usage urbain. Un véhicule compact avec un gabarit proche du Kangoo, mais un volume utile semblable à celui du Transit.
Renault et Nissan ont également annoncé un renforcement de leur présence en Inde. Un marché clé pour Renault qui y vend jusqu’à 100 000 exemplaires par an. Un pays où il produit notamment la Kwid dont s’inspire fortement la Renault KZ-E et la Dacia Spring. Aujourd’hui, Renault et Nissan s’engagent à électrifier le marché indien et à minimiser leur impact sur l’environnement. A Chennai, ils fabriqueront six nouveaux modèles low-cost (3 chacun) basés sur les plateformes communes de l’Alliance. Des modèles qui conserveront le style individuel et distinctif des marques respectives. Outre 4 SUV du segment C, ils produiront deux citadines qui seront leurs premiers véhicules électriques en Inde. Des nouveaux modèles que Renault et Nissan ne réserveront pas uniquement aux clients indiens. Ils marqueront en effet une augmentation significative des exportations depuis l’Inde.
Un investissement de Nissan dans Ampere
La nouvelle Alliance Renault Nissan permettra de renforcer l’agilité stratégique des trois partenaires. Des partenaires qui ont convenu de s’appuyer sur leurs stratégies existantes en matière d’électrification et de technologies à faibles émission. Par contre, ils pourront investir dans des projets propres à chacun des partenaires qui représenteraient une valeur ajoutée pour chacun. Ainsi, Nissan a l’intention d’investir à hauteur de 15 % dans Ampere, l’entité EV & Software de Renault Group en Europe. Un investissement qui lui permettra d’accélérer ses opportunités de business en Europe. De son côté, Mitsubishi envisagerait également d’investir dans Ampere. Ces investissements viendraient compléter les domaines de collaboration technologique existants dans de nombreux domaines. Des domaines concernant notamment les batteries solides, le Software-Defined-Vehicle, les systèmes avancés d’aide à la conduite ou la conduite autonome.
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